Enfants d’Afrique, la Lybie d’après Kadhafi nous - TopicsExpress



          

Enfants d’Afrique, la Lybie d’après Kadhafi nous parle… Mes chers enfants, Des cris avaient fusé de partout pour me faire savoir que j’étais devenue de nouveau libre. Comme vous l’aviez vu et entendu, à travers les médias du monde entier, ils avaient assassiné le despote, le dictateur, l’un de mes illustres fils Mouammar Bin Mohammed Bin Abdessalam Bin Humaïd Bin Aboumeniar Bin Naïl Al Fohsi Al Kadhafi faisant ainsi cesser ses 42 années de règne sans partage sur mon sol. Ils l’avaient enfin tué de leurs propres mains! Pour preuves, rappelez-vous des foules en liesse. Mes enfants étaient en transe et les dirigeants de la communauté internationale me félicitaient. Au même moment, vous étiez nombreux à vous indigner de la manière ignoble dont cet assassinat a été orchestré et diffusé à travers les chaines de télévisions de la planète. De partout j’avais reçu vos complaintes. Que d’audacieux et vrais mots! De mémoire, je pourrais vous en nommer quelques : En fustigeant la mort de Kadhafi devant ses concitoyens, la chroniqueuse Marie-Louise Arsenault du journal 24H de Montréal me faisait comprendre : après Sadam Hussein et Oussama Ben Laden, voici donc que Kadhafi, troisième larron de cette foire totalitaire, devient aujourd’hui le nouveau visage de la barbarie médiatique en version améliorée, où il nous faut montrer les blessures, le sang, et les grimaces, comme autant de preuves d’une victoire sur le mal, qui semble suffire à apaiser nos angoisses occidentales, le temps d’une image, celle d’un monstre sacrifié. Abondant dans le même sens, un sénégalais du nom de Souleymane Jules Diop déclarait : «les images que j’ai vues sont insoutenables, et les mots pour dire ma peine me manquent(…).Kadhafi n’était donc pas le dictateur abominable que l’on nous présentait. S’il l’a été, ceux qui prétendent libérer la Libye de son joug le sont autant que lui, puisqu’ils se réjouissent de la fin d’un homme mort torturé. Ils ont entamé leur marche sur Tripoli par l’assassinat de leur général. Ils la terminent par l’exécution sauvage de l’homme qu’ils vénéraient comme un Dieu, contre lequel ils ne se seraient jamais dressés s’ils n’avaient pas la promesse que leurs actes passés resteraient impunis. Les images de la mort de Kadhafi sont insoutenables de cruauté.» Quant à son compatriote Falilou Sarr, il me notifiait sans complaisance que : «lhistoire se répète encore une énième fois. Saddam Hussein et Kadhafi, deux hommes aux parcours différents, mais même destin. Je suis indigné et attristé de la façon dont Kadhafi a été torturé jusqu’à ce que mort sen suive. Jai vu un homme digne jusquau bout qui na pas crié, ni imploré la pitié. Je suis aussi scandalisé de voir sa dépouille inerte et ensanglantée exposée comme un objet dart. On pouvait lui reprocher beaucoup datrocités, mais tout sauf cette fin tragique.» Je vous comprenais, mes chers et partageais votre amertume. Seulement j’avais laissé agir ainsi pour la simple et bonne raison que depuis des mois, sous le coup de pressions interminables, je n’étais plus en mesure d’exercer de façon loyale mon autorité souveraine à l’intérieur de mes frontières devenues, par la force des choses, poreuses. Un jour en prenant des armes, en bafouant mes symboles, mes enfants de Benghazi, appelés des rebelles ou des insurgés, s’étaient plaints de leurs conditions de vie en affirmant que le guide de la révolution les massacrait et avait annoncé un assaut contre leur ville. Désemparée et ne sachant quoi faire, la communauté internationale s’était réunie à mon insu le jeudi 17 mars 2011 pour prendre, au sein de ce machin qu’on appelle Conseil de sécurité, la décision saugrenue de venir à mon secours. Beaucoup de pays occidentaux étaient venus me voir avec cette ingrate «1973» où a été mentionné que : la résolution adoptée par le Conseil autorise toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à larmée libyenne. Animée par un désir de voir mes enfants continuer à vivre en paix dans la cohésion sociale, j’avais pourtant bien cru en la sincérité de cette décision en donnant par conséquent aux rebelles l’autorisation de la célébrer avec des coups de feu en l’air et des pétards. Mieux ils avaient installé le 27 février 2011 un Conseil National de Transition (CNT) et avaient brandi les drapeaux de la monarchie en vigueur avant la prise du pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969. Je vous assure que je n’avais rien compris de tout ce qui se tramait dans mes entrailles. Les impérialistes occidentaux m’avaient interdite d’utiliser mon espace aérien. Ainsi commencèrent des bombardements intensifs sur mon sol. Des avions-radar et de guerre électronique AWACS, et E2-C Hawkeye, des rafales, des ravitailleurs de la France ; des avions Eurofighter Typhoon ( défense aérienne) et Tornado (attaque au sol et reconnaissance) du Royaume-Uni; des avions de transport Hercules et des chasseurs F-16 de la Norvège et du Danemark; les six avions de chasse CF-18 du Canada, avaient déversé des tonnes de bombes sur moi détruisant jour et nuit tout ce que je possédais de somptueux. Mes infrastructures, mes sites d’armes antiaériennes, mes pistes d’aviation, mes centres de commandement qui faisaient jusqu’ici toute ma fierté ainsi que mon leadership aux yeux du monde, étaient partis tout simplement en fumée. Au moment où je m’adresse à vous, mes chers enfants d’Afrique, une grande amertume m’envahit sans cesse. Au lieu de protéger mes enfants comme convenu, cette communauté internationale a ravivé une haine atroce chez eux légitimant ainsi une guerre civile intensifiée par une traque sans arrêt de mon fils Kadhafi et ses partisans. Oui, il avait bel et bien fini par succomber le 20 octobre 2011 dans sa ville natale à Syrte. Et comme pour me réconforter, on disait de moi enfin un pays libéré! Que nenni, mes chers enfants, croyez-moi, je ne saurai m’identifier à cette liberté bafouée et sans sécurité. Je ne cautionnerai jamais cet homicide programmé par des envahisseurs étrangers. C’étaient, disait-on, des avions de l’OTAN qui avaient tiré sur le convoi dans lequel se trouvait mon fils. Pourtant, comme vous le savez, il avait tout fait pour m’élever et me rendre reluisante. Mon désert a été transformé en eldorado, des infrastructures de grande posture ont été réalisées, l’or bleu comme noir ont jailli de partout. Bref, j’allais bien et j’étais aussi respectée. Regardez, deux années et 18 jours plus précisément se sont passés sans Kadhafi et je vis un quotidien très macabre ainsi qu’une instabilité profonde. Des affrontements entre groupes armés, des assassinats en série, l’enlèvement d’hommes politiques comme d’Ali Zeidan, Premier ministre, pour ne citer que ceux-là, font partie désormais du lot d’actes odieux commis sur mon dos. Je me sens trahie, détruite et anéantie. Mes enfants éprouveront pour toujours une haine réciproque sans faille. Je suis vraiment à la merci de véritables seigneurs de la traîtrise. Pourquoi alors me parler de liberté? Non, ca suffit! Qu’ils ferment leurs gueules et me laissent vivre mon éternel mal… Mes chers enfants d’Afrique, si j’ai décidé après un long moment d’hésitation de m’adresser à vous, c’est pour que vous en souveniez pour le répéter aux autres générations. Aussi, je voudrais tant que les autres pays frères d’Afrique s’en rappellent et fassent bien attention aux envahisseurs, la France en premier... Je vous remercie et vous aime! MONTREAL, 9 décembre 2013 Pathé Gueye !!!
Posted on: Mon, 09 Dec 2013 13:26:10 +0000

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