Enquête dans l’univers des centres de lavage auto-moto Une activité en pleine expansion Longtemps réservé aux garages de réparation autos, motos, et de quelques stations-service, le lavage des véhicules connait depuis peu un développement exponentiel à Cotonou. Ces centres où l’on ne lave que des voitures et des engins se comptent désormais par milliers. Le lavage des véhicules, moquettes, tapis et autres engins à deux roues est sans doute l’une des activités qui prospèrent le plus dans la ville de Cotonou et ses environs. Il n’est pas rare de voir la présence de ces garages destinés au lavage auto, moto et divers à chaque coin de rue, surtout dans les zones à forte densité démographique. Tous les types de voitures et de motos y sont les bienvenus. Des gros porteurs aux mini-bus en passant par les véhicules légers, tout y passe. Pourvu que le propriétaire ait envie de faire laver son engin. Ce service de lavage de véhicules est particulièrement affectionné par les clients qui trouvent là, un moyen de gagner du temps pour rendre propres leurs voitures ou motos. Le succès de ces centres de lavage réside dans la qualité des prestations qu’ils fournissent et du coût modique y afférent. Lucien, ouvrier dans un lavage-auto situé derrière le stade de l’amitié de Kouhounou explique : « ici nous lavons les motos à 300Fcfa et les voitures à 1000f. Si nous lavons par exemple une moto et que le client nous paie 300f, on remet 200f au patron et le reste des sous nous appartient». L’on comprend aisément que la paye des employés est proportionnelle au travail fait. Tous les Béninois ne peuvent pas se permettre d’avoir un aspirateur, de tirer de l’eau courante de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) ou encore d’acheter les raccords aidant à tirer l’eau. A toutes ces difficultés, viennent s’ajouter les facteurs capacité et temps, qui ne permettent pas toujours aux propriétaires de mettre au propre eux-mêmes leur engin. Une activité parfois source de mésentente Comme dans tout rapport humain, il arrive des fois que le client et le prestataire de service ne se comprennent pas. Ceci arrive quand, par exemple, le propriétaire au moment de venir prendre son engin, en vienne à constater un dommage sur son véhicule. La disparition des objets préalablement laissés dans le véhicule par le propriétaire fait aussi partie des sources de dispute. Selon les centres que nous avons fréquentés, cet état de choses débouche souvent sur des arrangements si le client se montre compréhensif. Dans le cas contraire, les frais de dommage sont supportés par le promoteur du centre de lavage. Ce dernier défalquera cela plus tard ces charges indûment supportées par le centre, de la paye de l’employé indélicat. « C’est pour éviter ce genre de déconvenue que nous vérifions minutieusement le véhicule avec le client » explique Antoine Tossa, employé dans un centre de lavage dans la zone de Vèdoko. « Il y a désormais trop de lieux de lavage » L’autre difficulté à laquelle les acteurs des centres de lavage font face est la concurrence qui fait désormais rage dans le domaine. Cette situation est favorisée par le nombre sans cesse grandissant des lieux de lavage dans la ville de Cotonou. « Il y a désormais trop de centres de lavage et cela affecte les recettes » s’exclame un des laveurs auto. « Depuis le matin par exemple, je n’ai encore rien fait comme travail » renchérit un autre. Selon un laveur qui a souhaité requérir l’anonymat, quand un secteur d’activité est fécond, beaucoup de gens s’y intéressent et cela influe sur les pionniers du secteur. Il poursuit en affirmant que le Béninois n’aime pas voir évoluer son prochain. Le lavage auto, moto et divers est un secteur qui se développe de plus en plus au Bénin. Sa structuration et sa réorganisation sont les principaux défis auxquels doivent faire face ses acteurs. En attendant de jours meilleurs, les laveurs de véhicules et des motos poursuivent leur bonhomme de chemin. Farid Akélé (stag) et Norbert D. (stag)
Posted on: Thu, 04 Jul 2013 01:17:31 +0000
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