Enseignement supérieur : urgence et pistes de réformes La - TopicsExpress



          

Enseignement supérieur : urgence et pistes de réformes La réforme de l’enseignement supérieur doit constituer la priorité, l’urgence dans l’ordonnancement des réformes nationales pour trois raisons principales. En premier lieu, c’est l’intelligence humaine qui est la première source d’émergence puis de développement des nations. Aucun autre secteur et aucune autre activité ne la surpassent. En second lieu, c’est le secteur de l’enseignement supérieur qui sera appelé non seulement à former au niveau des standards internationaux les futures générations, mais également à recycler l’ensemble des personnes en activité, dans tous les secteurs. Mais pour cela, il faudrait que lui-même atteigne le palier des universités mondiales qui forment pour les entreprises concurrentes. En troisième lieu, les pays qui ont réussi leurs transitions ou leurs développements (Brésil, Chine etc.) ont d’abord et avant tout modernisé leur appareil de formation supérieur, à l’instar des meilleurs au monde. Il faut que nos responsables sachent que sans un enseignement supérieur de qualité mondiale, le développement est impossible. Certes, ce n’est pas la seule condition mais elle demeure la première exigence. Il faut une prise de conscience et des politiques vigoureuses de la part des responsables. Aucune politique agricole, industrielle, touristique, financière ou autres ne sera efficace avec un enseignement supérieur dégradé. Pour le moment, nous avons besoin d’un diagnostic approfondi. Laissons de côté les classements internationaux qui nous situent toujours parmi les derniers pays africains. Mais nous savons déjà, à partir des études dont nous disposons (sondage des utilisateurs et des entreprises internationales en Algérie), ce qu’il révèlerait. Nous disposons des infrastructures moyennement acceptables. L’Etat injecte des ressources énormes. Mais les résultats sont très décevants. Les pesanteurs créées, les intérêts des différents acteurs, et l’extrême «politisation» du secteur rendent problématiques les réformes de fond. Il faut donc une forte volonté politique et un dosage intelligent des transformations pour sortir de cet engrenage. Les grandes lignes des rénovations La première réforme viserait, prioritairement, à améliorer substantiellement les programmes et l’ingénierie pédagogique des différentes facultés. Il faudrait choisir cinq ou six universités pilotes, les jumeler avec les meilleures universités mondiales pour transférer plus de 90% de leurs programmes et méthodes (les 10% concernent l’adaptation). Les échanges intenses d’enseignants, d’ingénieries pédagogiques, d’outils et de pratiques permettraient de moderniser notre enseignement, de hisser au rang mondial nos enseignants et chercheurs, de concevoir des programmes pour les recyclages et de traiter les problèmes spécifiques (faiblesse de l’enseignement du primaire au secondaire). On peut imaginer de laisser les étudiants choisir leur langue d’enseignement et de motiver par des primes nos enseignants à développer des compétences de communication en plusieurs langues. Ces universités pilotes seront des centres de démultiplication. Le reste des universités viendra y puiser les programmes, les méthodes, les outils et les qualifications pour leurs enseignants et leurs gestionnaires afin de faire la même chose à leurs niveaux. Des universités de niveau mondial peuvent recycler les ressources humaines des autres secteurs (industrie, éducation, tourisme, administration etc.). Je n’ai pas rêvé de ce système, beaucoup de pays ont réussi à le mettre sur pied. En second lieu, nous aurons besoin d’un centre de testing qui peut être monté dans le cadre d’un partenariat international. Il servira à mesurer et à classer nos universités au niveau national globalement et par filière (physique, médecine, droit, sociologie etc.). Les recteurs d’universités, les chefs de département, les sous-départements, les enseignants etc., seront gérés par des objectifs vérifiables et des contrats de performances. Les tests de niveaux effectués chaque fin d’année permettraient de situer les performances de chaque responsable, de chaque structure et de mesurer les améliorations. On peut alors moduler les rémunérations en conséquence. De même que pour les professeurs, on peut créer des corps de professeurs émérites pour ceux qui publient plus de cinq articles dans les meilleures revues mondiales et dont les performances de communication (mesurées) dépassent un certain niveau. Bref, on passe d’une gestion par les tâches à un système de mesure comme c’est le cas des meilleures universités mondiales. Beaucoup reste à faire Je suis conscient que ces réformes exigent un tout autre environnement et un engagement sans faille des plus hautes autorités du pays. Nous avons besoin d’entreprises professionnelles qui prennent en charge les activités annexes des étudiants (restauration, transport, récréologie). Ces activités annexes accaparent beaucoup de ressources en temps et moyens de nos responsables. Il faut une compétition intense entre entreprises publiques et privées pour professionnaliser ces secteurs. On peut imaginer de donner des choix aux étudiants : disposer d’une carte de restauration au tarif actuel ou recevoir une dotation pour acheter sa propre nourriture. Les responsables doivent gérer uniquement leur métier : la pédagogie et évacuer tout le reste ailleurs. On peut imaginer que l’état crée une agence pour donner des marchés de transport, restauration aux entreprises, moyennant une forte concurrence, pour toutes les administrations (éducation, enseignement supérieurs, ministères, wilayas etc.). Un autre point sensible concerne l’ouverture du secteur au privé. Nous restons l’un des tout derniers pays de la planète à refuser l’accès au privé à ce secteur. Cuba a de tout temps collaboré avec les universités US, car l’embargo n’est pas applicable aux activités scientifiques. Ce qui explique en partie le haut niveau de la médecine cubaine. La Corée du Nord vient d’ouvrir sa première université privée (l’université libre de Pyongyang). Le Mali, le Niger, la Tunisie, le Maroc et presque tous les pays de la planète ont des instituts supérieurs privés agréés par l’Etat. Sommes-nous plus socialistes que les communistes ? Malgré le discours du président à Boumerdès sur l’urgence d’ouvrir des instituts privés supérieurs agréés, nous n’avons aucun. Pour cette activité future, il faut privilégier le professionnalisme sur l’argent. Il faut permettre à nos professeurs d’universités d’obtenir des crédits, louer des structures modestes mais dispenser un enseignement de qualité supérieure. Quelques-uns de ces instituts vont rehausser leur formation en quelques années au niveau des standards mondiaux. Il y a beaucoup d’autres thèmes et de nombreux autres points que nous avons occultés faute de temps et d’espace. Mais il y a un énorme travail de réformes dans un secteur qui s’est sclérosé et tire vers le bas l’économie et tout le pays dans une spirale infernale de sous-développement/détérioration du niveau de nos futurs cadres de la nation. Abdelhak Lamiri : Ph en gestion et économie
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 21:17:25 +0000

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