Envie de rêver... Abdelhalim Hafez ou Abdel Halim Hafez de son - TopicsExpress



          

Envie de rêver... Abdelhalim Hafez ou Abdel Halim Hafez de son vrai nom Abdelhalim Chabana, (né le 21 juin 1929, mort le 30 mars 1977) était un acteur et un chanteur très populaire en Égypte et dans lensemble du monde arabe durant les années 50 jusquaux années 70. Surnommé al andalib al asmar (le rossignol brun) à cause de sa voix envoutante, il est considéré comme lun des plus grands chanteurs arabes, si ce nest le plus grand, étant donné que ses disques et cassettes sont les plus vendus (les chiffres de ses ventes dépassent ceux dOum Kalthoum). Les chansons dAbdel Halim sont toujours diffusées sur les stations radios arabes, et beaucoup dentre elles ont été reprises par des chanteurs contemporains. Abdelhalim Hafez est né le 21 juin 1929 à Al-Hilwat, un village situé dans la province dAsh Sharqiyah en Égypte. Il est le quatrième enfant du cheikh Ali Ismaïl Shabana. Il avait deux frères, Ismaïl et Mohammed, et une soeur Aliah. Sa mère mourut en le mettant au monde, et son père mourut cinq ans après, le laissant orphelin. Il partit au Caire vivre avec son oncle et sa tante qui lont élevé. Abdelhalim se fait remarquer pour ses talents musicaux dès lécole primaire, où il impressionne son professeur de musique Mahmoud Hanafi. Son frère Ismaïl fut son premier professeur de chant. En 1940, à lâge de 11 ans il part étudier la musique à linstitut arabe de musique au Caire où il se fait connaître en chantant des chansons de Mohammed Abdel Wahab. Là-bas, il apprend en particulier à jouer du hautbois, et il ressort diplômé de cette école de musique en 1946. Il devient professeur de musique, mais accumule les absences préférant se concentrer sur ses chansons. Il se fait licencier par le ministère de léducation nationale en 1951. Abdelhalim Hafez chante alors dans des clubs au Caire et connait un échec cuisant en se faisant huer et jeter des tomates en 1952 à Alexandrie par un public qui nappréciait pas quil chante ses propres chansons. Il ne se fait vraiment connaitre que lorsque quil dut remplacer à la radio à la dernière minute le chanteur Karem Mahmoud. Abdelhalim devient rapidement lun des plus célèbres acteurs et chanteurs de sa génération. Contemporain de géants tels que Oum Kalthoum, Mohammed Abdel Wahab, Farid El Atrache pour ne citer que ceux-là, il sest détaché deux en apportant un nouveau souffle pour le «tarab» et lart de la chanson. Ainsi, on le voyait décontracté et souriant sur scène; il aimait samuser avec le public et jouer le chef dorchestre. Cet amour de la scène et du public, rompant avec lattitude crispée de ses concurrents, fut lune des raisons de son exceptionnelle popularité. Ses performances scéniques et cinématographiques pleines de passion restent impressionnantes, car Abdelhalim souffrait continuellement; atteint de la bilharziose, il était aussi asthmatique et souffrait des séquelles dune fracture a la jambe. Les mauvaises langues disaient quil utilisait sa maladie pour sattirer la sympathie du public féminin; mais sa mort des suites de cette maladie fit taire ces accusations. Parmi ses inoubliables concerts, on note une prestation à lOlympia de Paris en 1974. Sa dernière apparition sur scène remonte à mars 1976, et il est mort alors quil préparait linterprétation de Min ghir lih. Cette composition quil na pu interpréter sera chantée en son honneur par Abdelwahab en personne. Ses principaux collaborateurs furent Mohamed el Mougy et Kamal Ettaouil (ses vieux amis), le géant Abdelwahab, et dautres artistes tels que Baligh Hamdi, Mohamed Hamza ou le grand poète syrien Nizar Qabbani. Abdelwahab lavait pris sous son aile, impressionné par la voix de son jeune concurrent; une grande amitié se liera entre lui et Abdelhalim, qui était aussi lami de Farid el Atrache. En revanche, le rossignol avait des conflits avec deux stars de la chanson arabe, Oum Kalthoum et Warda. Abdelhalim était aussi un grand ami du président egyptien Gamal Abdel Nasser; il a connu le succès a lépoque de la révolution nassérienne, et faisait partie des chanteurs préférés du Président. Abdelhalim a interprété plusieurs chansons patriotiques et chantait lors des fêtes qui célébraient lanniversaire de la révolution. Abdel Halim ne sest jamais marié, mais des rumeurs persistantes parlent dun mariage secret avec lactrice Souad Hosni qui aurait duré six ans. Les amis dAbdel Halim et de Souad Hosni continuent toujours aujourdhui de nier ce mariage. Souad se suicide le 21 juin 2001, à lanniversaire de décès dAbdel Halim. Quand il était jeune, il est tombé amoureux dune jeune fille avec laquelle il voulait se marier, mais les parents nont pas donné leur accord. Quatre ans après, les parents ont donné leur permission pour le mariage, mais elle mourut dune maladie juste avant le mariage. Abdel Halim ne sen est jamais remis, et il a consacré ses plus tristes chansons à cette femme, dont Fi Youm, Fi Shahr, Fi Sana et Qariat el-Fingan. Il meurt le 30 mars 1977 au Kings College Hospital de Londres, des suites dune bilharziose qui la affecté dès 1940 après une baignade dans le Nil, et dont il souffrira chroniquement à partir de 1955. Des milliers de personnes ont assisté à son enterrement au Caire, ce fut les plus grandes funérailles dÉgypte après celles du président Nasser et de la chanteuse Oum Khaltoum. Quatre femmes se sont suicidées à lannonce de sa mort. Le chanteur Jay-Z reprend en 1999 la musique de la chanson Khosara pour sa chanson Big Pimpin. En 2006 sort un film dans lequel Ahmed Zaki incarne le rôle de son ami Halim; Après son décès dun cancer pendant le tournage en 2005, cest son fils qui finira le tournage. La chaine MBC a, elle, diffusé pendant le mois de ramadan 2006 un feuilleton qui retrace la vie de cette légende. Cest peu dire la popularité et lintérêt que suscite Abdelhalim, 30 ans après sa mort prématurée qui avait plongé dans la tristesse des miliers de fans. Ses chansons les plus célèbres sont zay el hawa, gana el hawa, ahwak, fatet ganbina, sawah, bilomoni leih, nebtedi mnin el hikaya ou encore limmense qariat el fingan (N.Qabbani et M.Mougy). Cette chanson fait parler une sorte de voyante, qui sadresse à un jeune homme, lui parlant de sa vie, de sa bien aimée quil cherchera toute sa vie mais quil ne trouvera jamais. Cet ultime et très célèbre succès de Halim ,interprété en 1976, illustre le tragique destin du rossignol. Du coté des chansons patriotiques, on connait bien nasser ya horeya (dédiée au président Nasser), al watan al akbar (avec chadia, warda, sabah), bil ahdhan ou ehna el shaab.
Posted on: Mon, 25 Nov 2013 21:52:36 +0000

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