Epopée. Il est fini ce temps ce soir - TopicsExpress



          

Epopée. Il est fini ce temps ce soir d’éternité Où dans ses voiles mauves, la Méditerranée Chantait d’un ton prenant toute sa mélopée. Il est fini ce temps, ce soir d’éternité, Où la puissante Afrique exhumait du passé Les jours si héroïques de sa fière épopée: « J’ai recueilli un jour, la jeune, la judicieuse Didon, L’enfant chérie des Dieux, la source de ma gloire. Carthage lui doit la vie et l’admirable nom Qui monta comme un astre au levant de l’Histoire. J’ai vu ma terre verdir près des contrées sauvages, Mon blé se relever comme un bel églantier, Mes cités s’élargir et mes fleuves couler, Ma gloire se célébrer jusqu’aux lointains rivages. J’ai porté dans mes flancs Hannibal l’intrépide Au génie titanesque, au courage merveilleux, J’ai vécu les souffrances de son cœur limpide Et je suis tous les jours son périple audacieux. Comme lui, je chemine dans les froides montagnes Et je regarde au loin cette ville qui m’attend : Rome, Reine du Monde, voici ce conquérant, Ce Héros des puniques et ce fidèle enfant Qui s’approche de tes murs pour t’enlever ta hargne. Mais mon fils est passé, démuni de sa haine, Envoûté malgré lui par tes yeux éperdus, Et Carthage s’est tue comme un cœur que l’on jette Dans l’abîme effrayant de l’oubli absolu. Des années sont passées avant que l’oubliette Ne s’ouvre largement sous les pas d’un enfant, Car tu parus enfin avec ton visage d’ange, Ton allure de fauve et ton maintien altier O Prince de mon cœur, prince des Numides, Héroïque Jugurtha de mes rêves bien aimés. Je pleure ton espérance et ta fougue légendaire Ton esprit de silex et ton cœur indompté, Je te pleure mon fils, mon martyr solitaire, Mon enfant qui souffrit de me voir enchaînée. Et je te vis te cachant dans les forêts amères Luttant farouchement pour mon salut prochain, La haine rongeant ton corps et ta belle tête fière Narguant superbement les arrogants Romains.. Ainsi tu fus saisi mon fils et mon second moi-même, Victime désarmée d’un perfide Sylla, Bocchus vendit ton âme à tes ennemis mêmes Qui signèrent alors ton indigne trépas. Et je ne te vis plus, seulement dans la nuit, Je perçus tout à coup cette vision de douleur : Mon indomptable enfant enchaîné à l’horreur Devançant de ses pas le triomphe du vainqueur, Et toisant fièrement Rome, son ennemie. Jugurtha, mon grand roi, mon si poignant poème, Ma création brûlante, mon amour déchirant, Ta mort ignominieuse a bouleversé l’Histoire, Les hommes se sont instruits de ton destin violent. Non, tu ne mourras jamais, ô Prince d’espérance, Courageux combattant d’une époque surannée, Tu portes dans ton nom la jeune indépendance Cette fleur éternelle des peuples opprimés. Car tant qu’il y aura des terres et des âmes, Des héros sacrifiés aux bourreaux insensés, Ton visage hantera l’esprit sombre des infâmes Et ton bras brandira l’immortelle Liberté. » Mélika Golcem Ben Redjeb Poème extrait du recueil:"Les Larmes de la Colombe "
Posted on: Wed, 11 Sep 2013 06:33:10 +0000

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