Est Républicain du 27 aout 2013 Article de Bernard Payot "LE - TopicsExpress



          

Est Républicain du 27 aout 2013 Article de Bernard Payot "LE SURSIS aura finalement été de courte durée. Début juillet, alors que l’assemblée générale du « Pavé dans la mare » s’était longtemps interrogée sur la nécessité ou non de déposer le bilan, l’association bisontine de promotion de l’art contemporain avait finalement décidé « de poursuivre son activité le plus longtemps possible ». Encouragée, expliquait alors le nouveau président Marc Lerale-Alexandre (successeur depuis le mois de mai de Grégoire Hugel), par une lettre du directeur de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) proposant au maire de Besançon de relancer une inspection afin de reprendre une procédure de labellisation centre d’art. Redressement judiciaire ou liquidation ? Un mois et demi plus tard, la douche froide n’en est que plus sévère. « Compte tenu de notre trésorerie, nous avions dit à nos interlocuteurs qu’il y avait urgence si nous voulions assurer la pérennité de notre association », rappelle le président. En vain apparemment. La table ronde jugée indispensable n’est pas venue. La Région (qui avait aidé à boucler le budget 2012 grâce à une subvention d’équilibre de 36.000 €) attendait que la DRAC s’engage avant d’accepter de mettre à nouveau la main à la poche. Quant à la DRAC, qui n’avait pas fait mystère de ses réserves sur le montage association-galerie dans le rapport de la commission transparence – mais dont on sait aussi aujourd’hui les nouvelles contraintes budgétaires imposées par le ministère –, n’a pas non plus paru plus pressée que cela de pousser le dossier. Bref, tout le monde a semblé attendre tout le monde. Du coup, « Le Pavé dans la mare », dont le budget de 350.000 € est constitué à hauteur de 80 % par des subventions publiques, s’est trouvé pris à la gorge. « Ne pouvant plus payer certaines cotisations et ne pouvant plus assurer les salaires, nous avons été obligés de déposer le bilan au tribunal de grande instance », se désespère Marc Lerale-Alexandre. Tout pour relancer le débat Dès lors, de quoi va désormais être fait l’avenir de l’association qui emploie cinq salariés ? Celle-ci sera-t-elle placée en redressement judiciaire ou ne pourra-t-elle échapper à la liquidation ? C’est à Étienne Gauthier, l’administrateur provisoire du cabinet Laureau-Jeannerot, qu’il appartient aujourd’hui d’examiner la situation ; la première réponse à apporter au TGI étant celle du montant du déficit sur la base du dernier rapport du commissaire aux comptes. En attendant, à l’instar du conseil municipal de septembre 2012 au cours duquel l’augmentation de la subvention de la Ville avait suscité un virulent débat, ce nouvel épisode a tout pour relancer la polémique dans un contexte attisé par les premières manœuvres préélectorales. Corinne Lapp, la directrice du « Pavé dans la mare », n’étant autre que l’épouse de l’adjoint à la culture Yves-Michel Dahoui, on se souvient que l’opposition s’était ouvertement questionnée sur d’éventuelles positions de conflits d’intérêts. Des interrogations partagées à sa manière par le conseiller PS Jean-Sébastien Leuba, qui s’était vu retirer sa délégation. La convention tripartite sur trois ans (65.000 € par an pour la Ville), mais aussi l’acquisition de l’œuvre de Gilles Picouet pour 50.000 €, sans oublier la mission d’études en Chine pour 160.000 € avaient également suscité bien des vagues. Fort des conclusions favorables de la commission transparence municipale mais aussi du jugement du tribunal administratif, Jean-Louis Fousseret pensait peut-être en avoir fini avec cette méchante épine dans le pied. Il n’en est rien. Le dépôt de bilan d’aujourd’hui a tout pour remettre au-devant de l’actualité un des sujets qui fâche le plus le maire de Besançon : celui du bon usage des fonds publics."
Posted on: Tue, 27 Aug 2013 06:48:20 +0000

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