Et de trois… En un mois et demi, trois jeunes issus de la proche banlieue parisienne ont trouvé la mort en se baignant dans la carrière des Ciments Français et ce, malgré la réfection régulière des grillages par la société Calcia propriétaire des lieux, la présence de nombreux panneaux indiquant la dangerosité de ce site de 25 ha, l’interdiction de s’y baigner. On a pu dénombrer durant certains week-ends de cet été jusqu’à 1500 personnes présentes sur les berges, les Beaumontois restant très largement minoritaires. On a pu voir s’y installer de nombreux groupes en provenance de la gare voisine et des familles complètes avec de jeunes enfants bravant les mises en garde de façon irresponsable. On imagine également aisément les nuisances subies par les riverains. Accidents et bagarres se sont succédé nécessitant l’intervention des forces de polices auxquelles la préfecture avait accordé des renforts pour l’occasion. Les hommes de la Sécurité ferroviaire ont été également largement mobilisés pour minimiser les dégradations effectuées dans les trains et aux abords de la gare. Cette ancienne carrière exploitée jusqu’ à la fin des années 60 est une propriété située sur le territoire des communes de Beaumont, Mours et Nointel et la responsabilité des maires n’est absolument pas engagée, ce qui a été souligné à juste titre par les médias nationaux lors de leurs nombreux reportages. Cet endroit est extrêmement dangereux parce qu’il présente des caractéristiques très particulières : rives escarpées creusées à la verticale par des engins mécaniques, profondeur de 30 m , eau très froide et tourbillons. De nombreuses personnes y ont trouvé la mort depuis la fermeture de l’exploitation. Y organiser une base de loisirs comme certains aiment à le dire serait une erreur capitale. Cette idée qui avait été avancée par certains de nos opposants a d’ailleurs disparu rapidement des débats. Outre les nuisances qui seraient subies par les riverains, il serait nécessaire d’acheter les 25 ha, d’engager des investissements pour reconfigurer le site, d’embaucher du personnel, de procéder à un nettoyage conséquent des tonnes de détritus laissées sur les lieux par les intrus et d’assurer ensuite l’entretien de ces 250 000 mètres carrés au quotidien. Tout cela pour être censé répondre à une demande dépassant très largement les limites de notre territoire. On peut également penser que les utilisateurs actuels pratiquant l’endroit pour sa gratuité seraient peu enclins à payer une entrée, ce qui ne manquerait pas de créer des troubles supplémentaires d’autant qu’il serait impossible de maîtriser ses accès autour d’un périmètre aussi important. Il existe déjà dans le Val d’Oise une base de loisirs qui ne peut s’équilibrer qu’avec la participation massive des contribuables locaux et du Département. Or le Conseil régional, le Conseil Général et la communauté de communes ont déjà affirmé prudemment leur volonté de ne pas dépenser un euro dans un projet concernant cette carrière. Et on peut les comprendre. Bien entendu, on a pu voir se faire photographier sur ce site lors des dernières élections législatives et sénatoriales nombre de parlementaires et membres d’équipes d’opposition peu avares de promesse et de conseils. Peut-être les y reverra-t-on prochainement. Les Conseils municipaux des 3 communes concernées, conscients des problèmes grandissants posés par l’existence de cette ancienne carrière, s’étaient déclarés favorables à la réalisation d’un projet qui leur permettait de récupérer ces 25 ha transformés en forêt par la société Calcia après remblaiement du site, sans aucune participation du contribuable. Ce projet a été abandonné à la suite de recours d’associations et d’une décision de justice. Alors doit-on laisser pour autant des jeunes venir y prendre des risques insensés au péril de leur vie ? Doit-on continuer d’y subir les désagréments d’une zone de non droit qui s’instaure peu à peu ? Doit-on considérer que la vocation de ce site est de devenir un véritable terrain de jeux pou- l’ensemble de la couronne parisienne ? Je vais demander à rencontrer un responsable de la société Calcia afin d’envisager de trouver des solutions permettant de mettre fin à cette situation insupportable.
Posted on: Tue, 06 Aug 2013 15:31:49 +0000
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