Et si la transition se mettait à dos la communauté - TopicsExpress



          

Et si la transition se mettait à dos la communauté internationale ? Bozizé n’a certainement pas encore dit ses derniers mots. Son irruption soudaine dans l’actualité de la fin de la semaine dernière a bel bien animé les débats politiques dans le pays et un peu partout dans le monde. Les déclarations du Général faites depuis l’Hexagone, alors qu’un mandat d’arrêt international est lancé à son encontre, posent de nouvelles équations à tous les acteurs nationaux et internationaux qui se sont impliqués dans la crise centrafricaine. Fait divers ou évènement majeur ? Dans tous les cas, la question indispose... Cinq mois après le coup d’Etat du 24 mars 2013 contre son régime, l’ancien Président Centrafricain, François Bozizé ne s’est pas encore avoué vaincu. En bon Général, il veut croire encore qu’au-delà des batailles perdues, la guerre n’est pas encore perdue. A l’occasion de son séjour médiatique au pays de nos « cousins Français », Bozizé n’a pas caché ses sentiments et ses ambitions. La reconquête du pouvoir est encore une possibilité. Des tractations diplomatiques aux manœuvres politiques, en passant par des dispositifs militaires, l’ancien Chef d’Etat n’entend rien exclure pour « rétablir l’ordre constitutionnel ». Mais, à l’heure où toute l’attention de la communauté internationale et des nouvelles autorités centrafricaines est rivée sur les formules appropriées pour lancer la transition politiques et rétablir la sécurité, ce projet du Général est certainement inquiétant. De l’ONU, l’UA, la CEEAC, en Passant par l’UE et la France, tous les acteurs internationaux impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine sont certainement embrouillés par cet évènement qui risque de perturber leurs efforts. L’ONU et l’UA : Les organisations internationales qui suivent de près l’évolution des évènements en Centrafrique ne demeureront pas impassibles face à de nouvelles montées hostilités. Ayant été déjà très déterminés à mettre un terme à l’impunité, les conseil de Sécurité de l’Onu et de l’UA sont certainement en train d’accélérer les processus d’établissement des faits afin de lancer les procédures judiciaires contre tous les responsables des crimes et des violences perpétrés en Centrafrique depuis plus d’une décennie. La CEEAC et la CEMAC Les déclarations de Bozizé à l’endroit de ses anciennes paires de la sous région confortent le constant d’échec, sinon d’impuissance de leur implication dans la gestion des conflits militaro-politiques en Centrafrique. Le passage de la MICOPAX 2 à la MISCA démontre suffisamment que l’intégration sous régionale reste une utopie pour bon nombre des organisations sous régionales en Afrique. La France : La présence et les déclarations de l’ancien président Centrafricain sur le sol Français ne peuvent laisser indéfiniment les autorités françaises indifférentes. L’Elysée ou le Quai d’Orsay se prononcera sans doute sur cet évènement d’autant plus que Bozizé ne cache plus les largesses dont il bénéficie de la part du gouvernement français. Pourquoi, la France ne met pas la main sur Bozizé qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international ? La France va-t-elle donné un droit d’asile à Bozizé et à ces partisans ? La France aidera-t-elle Bozizé à répondre le pouvoir ? François Hollande ne reconnaît-il pas encore les nouvelles autorités de la République centrafricaine ? Autant de questions auxquelles Paris tentera d’y apporter les réponses dans les jours à venir. Bangui : S’il y a un endroit où les discours de Bozizé à fait les remous, c’est sans doute la capitale centrafricaine. Des acteurs politiques à la population, tout le monde s’est inquiété de la portée de ces déclarations. Pour les nouvelles autorités du pays qui travaillent encore désespérément à se faire reconnaître et à lancer la transition, les déclarations du Général sont une provocation et une menace contre leur pouvoir. Pour la population, traumatisée par les affres de la rébellion qui continuent encore, il est évident qu’elle n’est pas prête à revivre de tels scénarii. Une telle annonce ne peut que compliquer la cohabitation de la population avec les combattants de la Séléka qui verront, désormais dans toutes oppositions, les signes d’un soutien au projet de Bozizé. Car un Séléka averti, en vaut deux exactions.
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 20:26:25 +0000

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