Extrait de Pa pas fou Castelnau-le-Lez (1971) Je délirai durant une semaine environ. Cela consistait en un dialogue avec moi-même, ou plutôt ce dialogue mental ou verbal se faisait avec des êtres que je visualisais plus ou moins inconsciemment dont je voyais les images en moi, en y pensant. Toutefois, ce n’était pas moi les choisissait ces images, mais elles me venaient à l’esprit sans cesse, sans l’intervention de ma volonté. Le délirant que j’étais, vivait une histoire qui n’existait que pour moi. Mon imagination passive échafaudait mes images et mes dialogues. Ce qui est curieux c’est que je pensais que je dialoguais avec ces images de personnes, par exemple donc avec ces images de personnes, par exemple, donc avec ces personnes alors que je ne dialoguais qu’avec moi-même, bien entendu. Je parle d’imagination passive pour celle du délirant qui n’a pas à construire une histoire organisée comme le romancier, par une imagination active et qui garde le contact avec la réalité et qui se sait imaginant alors que le délirant ne se comprend pas comme délirant. Bruno Dey
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 20:46:05 +0000