Extrait de mon livre : « conversation sur la mondialisation à - TopicsExpress



          

Extrait de mon livre : « conversation sur la mondialisation à l’aube des révolutions arabes ». ..... -J. Prudman Oui, toujours, c’est viscéral, c’est un virus inoculé à tous les américains, depuis l’indépendance des EtatsUnis. Mais réellement, aujourd’hui, je suis, parmi vous, démuni de tout préjugé. Ce voyage magnifique, au bord de l’airbus, m’a rappelé que nous avons quitté définitivement le monde de la guerre froide. Il y a avait de tout dans ce bel oiseau : des russes, des chinois, des américains, des français, des belges, des pakistanais, des égyptiens… Presque toutes les nationalités se côtoyaient. Chose qu’on ne voyait pas dans les années 1970. Il est probable qu’un nouveau système est en train de naître. Je ne sais pas comment on doit l’appeler. Certains l’intitulent : mondialisation. -Y. Rezgui Je ne suis pas sûr que c’est la bonne appellation. Je n’ai pas de solution de rechange à proposer, mais je pense que « mondialisation » n’est pas le terme approprié. La mondialisation, si nous devons l’appeler ainsi, ne date pas d’aujourd’hui. La mondialisation est aussi vieille que l’humanité. Depuis toujours l’homme a cherché à agrandir son territoire dans un souci de domination commerciale. Le déplacement des individus, des marchandises, des idées est une constante de l’histoire de l’humanité. Seuls les moyens ont changé. Souvenez-vous de l’extension de la civilisation hellénique, de la civilisation romaine, de la civilisation carthaginoise. Le terme extension, pour toutes ces cités conquérantes, n’impliquait pas le goût de la conquête pour la conquête, mais l’appétit de découvrir d’autres contrées, de se frotter à d’autres cultures et d’accumuler des richesses en établissant des bases commerciales, partout. Toutes ces civilisations prestigieuses ont fini par rencontrer leurs limites géographiques, soit parce qu’elles n’avaient plus les moyens d’exercer leur pouvoir sur les provinces éloignées, soit parce qu’elles se sont heurtées à des résistances armées plus puissantes. Plus tard, lorsque se sont développés les moyens de transports maritimes et terrestres, les états-nations se substituèrent aux cités telles que Rome, Athènes et Carthage, pour partir à la conquête de la maîtrise des mers et du commerce. Les empires anglais, français, hollandais, belge, allemand, espagnol, portugais, ottomans, ne s’expliquent pas autrement. L’Angleterre combattit Napoléon, sans répit, uniquement dans le but de dominer le commerce en Europe et le reste du monde. Napoléon, de son côté, établit le blocus continental dans le but d’empêcher les marchandises anglaises de submerger l’Europe et d’affaiblir les manufactures françaises. Le commerce, le libre-échange, la circulation des hommes et des idées constituent, par conséquent, un système très ancien qui s’est propagé à travers les siècles, suivant en ceci, l’occupation progressive, par l’homme, des terres inhabitées. Aujourd’hui, toute la planète est habitée et le système, de local est devenu régional, puis continental et maintenant planétaire. Alors pourquoi devrait-on dire que la mondialisation est un système nouveau ? .....
Posted on: Sun, 20 Oct 2013 19:08:48 +0000

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