Extraits du huitième livre de Vladimir Megré inspiré par - TopicsExpress



          

Extraits du huitième livre de Vladimir Megré inspiré par Anastasia « La Nouvelle Civilisation » 1ère partie Le démon Cratès Les esclaves marchaient lentement l’un après l’autre, chaque portant une pierre taillée. Les quatre chaînes d’une longueur d’un demi-kilomètre chacune, entre les tailleurs de pierre et l’endroit où le chantier commençait, étaient surveillées par des soldats. Un soldat armé à chaque dix esclaves. Cratès, un des prêtres suprêmes, était assis à coté sur un amas des pierres taillées d’une hauteur de 13 mètres ; depuis quatre mois silencieux, il observait les événements. Personne ne le distrayait, personne n’osait interrompre le cours de ses pensées même par un regard. Les esclaves et les soldats percevaient la montagne de pierre avec le trône au dessus comme faisant partie immuable du paysage. Plus personne ne remarquait l’homme tantôt restant assis sur son trône, tantôt faisant quelques pas autour. Cratès s’avait mis pour but de réorganiser l’état, de consolider le pouvoir des prêtres pour des millénaires à venir, de soumettre tous les humaines sur la Terre, de faire de tous, y compris les chefs d’état, des esclaves soumis aux prêtres. * * * Un jour Cratès descendit en bas, laissant sur son trône son sosie. Il changeât ses vêtements, enleva sa perruque et demanda au chef de la garde de le faire enchaîner et le mettre dans la chaîne de travail à coté d’un jeun et vigoureux esclave, nommé Nardus. En l’observant attentivement, Cratès remarqua que le jeune homme avait un regard perçant et instigateur, et non pas perdu et indécis comme chez la plupart. Il paressait tantôt pensif, tantôt agité. « Donc il trame un plan en tête » – comprit le prêtre. Il décida de vérifier si son observation était exacte. Deux jours pendant, Cratès observa Nardus en traînant les pierres en silence, resta à son coté pendant les heures de repas et de repos, dormit à ces cotés sur les planches. Ä la troisième nuit, après la commande « dormir », Cratès se retourna ver Nardus et murmura avec amertume, comme s’il parlait à lui-même : « Ne c’est pas comme cela va continuer toute notre vie ? » Le jeune esclave sursauta et se tourna immédiatement vers lui, ses yeux brillaient. Ils scintillaient même à la vague lumière de la lampe dans le dortoir obscure. - Cela ne va pas durer encore long temps. J’ai un plan. Toi, vieillard, tu peux aussi participer. - chuchota dans son oreille le jeune esclave. - Quel plan ? – poussa un soupir le prêtre, faisant semblant d’indifférence. Nardus se mit à lui raconter avec passion et conviction : - Toi, vieillard, et moi, et nous tous nous serons à bientôt des hommes libres, et non pas des esclaves. Regarde, vieillard, à chaque dix esclaves revient un soldat gardien. Pour les quinze esclaves qui s’occupent de la nourriture et de la couture, il y en a un aussi. Si nous les attaquons tous ensemble en même temps, nous allons les vaincre, même si les soldats sont armés, et nous – enchaînés. Nous sommes dix pour chaque soldat, nous pouvons utiliser nos chaînes comme une arme ou pour se protéger de leurs glaives. Nous allons désarmer tous les soldats, les attacher et prendre leurs armes. - Eh, jeune homme – soupira de nouveau Cratès, sans enthousiasme – ton plan n’est pas suffisamment réfléchi. Peut être que nous arriverons à désarmer les gardes qui nous surveillent, mais d’autres vont venir, peut être toute une armée, et ils tueront les esclaves révoltés. - J’ai pensé aussi à ça, vieillard. Il faut choisir le moment, quand l’armée n’est pas là. Et ce moment approche. Nous voyons tous, que l’armée se prépare pour une guerre. Ils préparent des provisions pour une route de trois mois environs. Cela veut dire, dans trois mois l’armée sera à trois mois de route d’ici, elle va mener des batailles, elle va s’affaiblir, mais elle vaincra et amènera beaucoup de nouveaux esclaves. Ils sont en train déjà de construire des nouveaux baraquements pour eux. Nous devons désarmer nos gardes au moment ou l’armée commencera la bataille. Il faut compter un mois pour que les messagers arrivent à rejoindre l’armée et les appeler à retourner ici. L’armée affaiblie devra faire la route pendant trois mois encore pour retourner. Pendant ces quatre mois nous arriverons à nous préparer pour leur arrivée. Nous ne serons pas moins nombreux que l’armée. Les nouveaux esclaves voudront nous rejoindre, quand ils verront ce qui se passe. J’ai tout calculé, vieillard. - Oui, jeune homme, avec tes intentions, avec ce plan tu arriveras à désarmer les gardes et vaincre l’armée – répondit le prêtre l’air convaincu – mais que vont faire les esclaves, que va se passer avec les gouverneurs, les gardes et les soldats ? - J’ai que peu réfléchi à ça. Il y a que une idée qui me vient à la tête : tous les esclaves ne le seront plus. Tous ceux qui n’étaient pas des esclaves avant, deviendront des esclaves. – répondit pas tout à fait sure de lui Nardus, comme s’il réfléchissait à haute voix. - Et les prêtres ? Dit mois jeune homme, tu vas les mettre avec les esclaves ou avec les non-esclaves après ta victoire? - Les prêtres ? Je n’ai même pas y pensé. Mais je pense maintenant – qu’ils restent comme auparavant. Ils se font entendre par les esclaves et par les gouverneurs. Même si il n’est pas toujours facile à les comprendre, je pense qu’ils sont inoffensifs. Laissons les parler de Dieu, notre vie nous savons mieux qu’eux comment la vivre. - Mieux qu’eux? C’est bien. – répondit le prêtre déguisé en esclave, en faisant semblant de bailler. Cratès ne ferma pas d’œil toute la nuit. Il réfléchissait. « Bien sur- pensait il – la chose la plus simple sera d’style="font-family:Mirror;color:#990000"informer le gouverneur et de enfermer le jeune esclave, apparemment c’est lui le principal incitateur. Mais cela ne va pas résoudre le problème. Le désir d’être libres sera toujours présent chez les esclaves. Des nouveaux instigateurs vont apparaître, avec des nouveaux plans. La menace pour le gouvernement sera toujours présente à l’intérieur du pays. » Cratès avait une tache – élaborer un plan de mise en esclavage du monde entier. Il comprit – il n’arrivera à atteindre ce but par l’usage de la force physique et la contrainte. Il faudra agir sur la psychologie de chaque humain, de nations entières. Il faut transformer leur façon de penser, de leur faire croire que l’esclavage c’est bien. Il faut élaborer un programme, qui se propage et progresse de soi-même, qui va désorienter des peuples entiers dans l’espace, le temps et dans les concepts. Mais la chose la plus importante – une perception de la réalité adéquate. Les pensées de Cratès s’accéléraient, elles coulaient de plus en plus vite, il ne sentait plus son corps, ni les lourdes chaînes autour ses poignés et ses chevilles. Soudain, comme une flache, le programme lui apparut – pas encore en détails, sans explications, mais d’une forte présence, et il s’extasiait devant son envergure. Cratès se sentit comme le seul souveraine du monde. Le prêtre restait allongé sur les planches dans ces chaînes et s’extasiait devant son propre génie : « Demain matin, quand nous partirons au travail, je donnerais le signe au chef de la garde, il me fera sortira de la colonne des esclaves et enlever mes chaînes. Je vais détailler mon programme, je vais prononcer quelques mots et le monde va commencer à changer. Incroyable ! Seulement quelques phrases, et je soumettrais le monde entier. Vraiment, Dieu a donné à l’humain une force inégalable dans tout l’Univers. Cette force est la pensée humaine. Elle produit les paroles et change le cours de l’histoire. La situation est excellente. Les esclaves préparent un plan de soulèvement. Il est rationnel, ce plan, et il pourra leur apporter pour un petit moment une amélioration dans leur condition. Et moi, avec seulement quelques mots, je vais les asservir tous, et pas seulement eux, mais aussi leur descendants, et leurs gouverneurs aussi, pour des milliers d’années à venir. » Le lendemain matin le chef de la garde libera Cratès de ces chaînes. Le jour suivant il rassembla autour de son trône sur le sommet de l’amas des pierres les autres cinq prêtres et le Pharaon. Cratès entama son discours : - Tout ce que vous allez entendre maintenant, ne doit être ni noté par écrit, ni raconté ailleurs. Autour de nous il n’y a pas des murs, personne sauf vous ne peut m’entendre. J’ai trouvé le moyen de transformer tous les êtres humains vivants sur cette terre en esclaves de notre Pharaon. Imaginer faire cela même avec une nombreuse armée et des longues guerres épuisantes c’est impossible. Moi, je vais le faire avec seulement quelques phrases. Deux jours seulement après avoir prononcé ces quelques phrases, vous allez vous apercevoir comment le monde commence à changer. Regardez en bas – des longues colonnes des esclaves enchaînés, traînant chaque un une pierre. Ils sont gardés par des nombreux soldats. Nous avons l’habitude de penser – plus des esclaves, mieux c’est. Mais, plus des esclaves, plus de risques de soulèvement également. Nous augmentons le nombre des gardes. Nous devons nourrir bien ces esclaves, pour qu’ils puissent faire ce travail dur. Malgré cela ils devient de plus en plus paresseux et enclins aux révoltes. Regardez comme ils se meuvent mollement, les gardes flemmards ne les poussent pas au travail et ne battent même pas les esclaves costauds. Mais…ils vont commencer à se bouger très vite. Ils n’auront point besoin d’être surveillés. Les gardes vont devenir des esclaves eux aussi. Nous ferons ceci – demain avant le coucher du soleil les crieurs vont annoncer le décret du Pharaon, le voici : « Dès demain à l’aube le Pharaon rend à tous les esclaves leur entière liberté. Pour chaque pierre taillée, apportée à la ville, l’homme libre recevra une pièce d’argent. Les pièces peuvent être échangées contre nourriture, vêtements, maison, palais et même une ville entière. Dès aujourd’hui, vous étés libres ! » Quand les prêtres se rendirent compte de ce que représente le plan de Cratès, le plus âgé parmi eux prononça : - Tu es un démon, Cratès. Le démonisme de ton plan va envahir les peuples. - Que je sois un démon, que mon projet s’appelle « démocratie » dans l’avenir. * * * Le lendemain au coucher du soleil le décret fit annoncé aux esclaves. Ils étaient stupéfaits, beaucoup d’entre eux n’arrivèrent pas à fermer l’oeil la nuit, en pensant de la vie heureuse que se désignait dans leur avenir. Le jour d’après les prêtres et le Pharaon se rassemblèrent de nouveau autour du trône de Cratès. Ce que se ouvrait devant leurs yeux, dépassait toute imagination. Des milliers d’hommes, anciens esclaves, transportaient à vive allure ces mêmes pierres. Tout en sueur, certains transportaient même deux à la fois. D’autres, transportant par une seule pierre, courraient la mettre sur la pile et chercher la suivante. Quelques anciens soldats aussi traînaient des pierres. Des hommes, qui se considéraient libres – par ce que on les enleva les chaînes – ces hommes s’efforçaient de gagner le plus possible de ces pièces ardemment désirées pour avoir une vie heureuse. Cratès resta à sa place sur la pile des pierres, observant avec satisfaction ce que se passe en bas. Et les changements étaient colossaux. Une partie des esclaves s’associa en petits groupes, fabriqua des plateformes sur roues, ou ils chargeaient plein des pierres et les poussaient, nageant en sueur. « Ils vont encore faire plein d’inventions » – se dit Cratès avec satisfaction. « Voici l’apparition des services internes – des livreurs distribuent de l’eau et de la nourriture. Certains esclaves mangeaient en travaillant, sans vouloir perdre du temps pour aller manger dans les baraquements et payaient aux livreurs avec les pièces d’argent. Des médecins apparurent également, pour soigner sur place les accidentés, toujours contre payement. Les esclaves choisirent aussi des contrôleurs de la circulation. A bien tôt ils vont choisir des chefs, des juges. Qu’ils choisissent – ils se considèrent libres, mais l’essentiel n’a pas changé – ils continuent de transporter des pierres… » Et ainsi ils courent toujours depuis des milliers d’années, en sueur, en traînant, en poussant les lourdes pierres. Et encore aujourd’hui leurs descendants continuent leur course insensée. …à suivre
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 00:17:05 +0000

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