FLASHFREEDOMBOOK ; Il tire sur ses voisins : l’auteur reconnaît, la femme dans le coma ; Mercredi soir, Luciano Paverdy a tiré sur ses voisins, blessant grièvement à la tête une femme de 24 ans. Cette victime était toujours entre la vie et la mort hier soir. Également touché, son compagnon va mieux. La thèse d’un conflit entre riverains qui dégénère est privilégiée. L’auteur des coups de feu aurait reconnu les faits, reste à savoir s’il avait l’intention de tuer. Hier, les riverains du chemin Piton, à Saint-Pierre, étaient toujours consternés par les événements de la veille. "Pourquoi ?", la question était sur toutes les lèvres. Pourquoi Luciano Paverdy, dit Nano, a déboulé chez ses voisins et tiré à vue sur un couple, blessant grièvement une femme de 24 ans et son compagnon de 30 ans. Si la thèse du conflit de voisinage qui dégénère semble admise, les habitants de ce hameau situé à Pierrefonds se montrent plus circonspects sur l’origine des tensions. "Il y a des ladi lafé mais ça ne m’intéresse pas", déclare une femme alors que planent des rumeurs de vengeance et de trafic de zamal, sans qu’elles soient forcément en lien cependant. "Il fait ses trucs, on fait les nôtres. J’ai habité à côté de lui pendant un temps, confie un autre. Il y avait eu quelques problèmes mais sans plus. Je savais qu’il avait une arme, je l’ai déjà entendu tirer. Mais c’était en l’air je crois. C’était en septembre dernier et la police était venue. Là, je ne sais pas ce qu’il lui a pris..." "Le chien des voisins s’attaque à ses poules" Une chose est sûre, ces tensions ne sont pas nouvelles. Elles dateraient même de l’installation de Jérémy Moresco et Elodie Folio - les deux victimes des tirs - dans ce quartier, il y a 6 mois. Ils emménagent au n° 17 K du chemin, Nano vit avec sa femme et ses trois enfants "âgés de 6 à 12 ans" au n° 17 J. Deux cases mitoyennes et modestes où règne une certaine promiscuité. "Depuis qu’ils sont arrivés, il y a des soucis, soutient le frère de Nano, qui vit dans une maison voisine. Il y a des vols et leur chien, une espèce de staff qui s’attaque aux poules de Nano. Ça l’énervait". Pour autant, personne d’autre ne confirmait l’existence de ce chien hier. Toujours selon ce frère, le tireur est venu se réfugier chez lui juste après son geste : "Il était nerveux alors que d’habitude il est calme. Il m’a dit que son voisin avait jeté des galets dans sa cour pour le provoquer. Quand il a réagi, le gars a sorti une hache. Alors il est parti chercher son fusil..." Il est alors 18 heures. Nano débarque chez son vis-à-vis et tire en visant les têtes, cela sous les yeux des enfants du couple, âgés de 4 à 8 ans environ, qui iront ensuite chercher du secours auprès d’une riveraine. Le tireur est arrêté sur place. Il se trouvait toujours en garde à vue dans les locaux de la brigade de sûreté départementale hier soir. Si l’état de Jérémy Moresco s’était amélioré - il aurait même pu être interrogé par les enquêteurs -, celui de sa compagne restait préoccupant. Elodie Folio a essuyé un tir à bout portant, voire touchant, et ses blessures ont nécessité de la placer dans un coma artificiel. Son pronostic vital était toujours engagé. Hier soir, aucune information n’a été donnée quant à l’arme utilisée et saisie par la police. Selon toute vraisemblance, il s’agirait d’un calibre assez puissant pour infliger une sérieuse blessure au crâne mais pas assez pour tuer sur le coup. La thèse du 22 LR apparaît comme l’une des plus probables. Pour les enquêteurs, reste désormais à déterminer quelles étaient les réelles intentions du tireur. Ce père de famille, âgé d’une trentaine d’années, ne boit pas. Selon nos informations, il n’était pas "sous effet" non plus. "C’est un gars tranquille. Peut-être trop parce que quand ça ne va pas, il explose", souffle un dalon. De fait, sa réaction a été complètement disproportionnée mais avait-il l’intention de tuer ? L’homme qui aurait reconnu les faits, cette question cruciale pour la suite de la procédure est désormais au cœur des auditions. À l’issue de sa garde à vue, Luciano Paverdy devrait être déféré ce soir en vue d’une mise en examen. Les enfants des victimes, eux, ont été accueillis par leurs grands-parents. Ils vont bénéficier d’une aide psychologique. SOURCE JOURNAL DE LILE
Posted on: Fri, 28 Jun 2013 03:33:31 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015