Face aux hésitations et aux reculades du régime sur la question, le FFS maintient sa ligne dure : le Ni-Ni ! Ni 2G ! Ni 3G ! Le Fax, Bark ! Quand tu lis ça, t’es bien obligé d’arriver à la conclusion à laquelle je suis arrivé hier : le problème en Algérie, ce ne sont pas les prochaines présidentielles. Non ! Le problème algérien est d’abord et avant tout ophtalmique ! Oui, mon bon môssieur ! Ophtalmique ! Il te suffit d’ouvrir tes oreilles et tes yeux pour entendre, lire et voir ceci, en boucle : «On est dans le brouillard !» Ou encore ceci : «C’est le noir total ! » Ou encore ceci : «Nous ne disposons d’aucun éclairage sérieux !» Ou encore ceci : «Là-haut, ils tâtonnent à l’aveugle ! » Ou encore ceci : «Tout ça, c’est de la poudre aux yeux !» Ou encore ceci : «A quatre mois du scrutin, on ne voit rien venir !» Ou encore ceci : «Nous sommes dans le flou !» Ou encore ceci : «C’est l’opacité absolue !» Ou encore ceci : «On ne voit pas où on va !» Ou encore ceci : «Il y a un manque flagrant de visibilité !» Bon ! En même temps, je ne vais pas te faire les 30 lignes entièrement avec ces expressions relevées ici et là. Mais lorsque tu additionnes le tout, tu te frottes fort les yeux, tu les fermes une fois, tu les rouvres deux fois, et tu conclus d’une voix plus ferme que ta vue : «L’Algérie est victime d’un mal ophtalmique mystérieux.» Un truc unique. Toute une population, près de 40 millions d’âmes, qui bigle d’un coup, qui ne voit plus rien ou presque. Face à ce constat alarmant, tu comprendras alors que les présidentielles, avec ou sans Abdekka, je m’en tape un p’tit chouia ! Il y a plus urgent ! Déterminer tout d’abord d’où vient ce mal ophtalmique. En localiser l’origine. On ne va pas me dire qu’il a été importé par des supporters partis encourager les Verts au Burkina. Pour le paludisme et la malaria, peut-être. Mais l’aveuglement de millions de citoyennesÒÒ‹ et de citoyens, c’est tout de même autre chose. Une fois identifiée, cette pandémie ophtalmique doit être combattue avec des politiques courageuses, et surtout pas avec une approche à courte vue. Ainsi, et au lieu de gaspiller l’argent public en distribution d’enveloppes à la criée, il faut que les autorités, et à leur tête le «mec aux yeux bleus», dotent chaque Algérien d’un «pack visibilité». Une sorte de boîte d’urgence, un kit de survie visuelle. Et comme pour le couffin du Ramadhan, nous ferions la queue devant nos APC respectives — et pas toujours respectables — pour y récupérer notre «pack visibilité». Une paire de lunettes de vue. Une loupe pour les plus atteints. Des lentilles de contact pour ceux qui ne supportent pas les montures, pour les plus coquets et les plus coquettes, et pour ceux qui te jurent qu’ils savent où il mettent les pieds alors qu’ils viennent de marcher sur une crotte, des chiffons nettoyants, du collyre en bidon de 5 litres et un traité savant sur les plaisirs solitaires et leur effet vrai ou supposé sur la vue ! Voilà le chantier auquel il faut s’atteler innédiatement ! Zut ! J’ai écrit «innédiatement» ? Mais où elle est cette fichue touche du «M» ? Mon Dieuuuuu ! Mes yeux ! Je ne vois plus le clavier ! Les APC livrent-elles le couffin de l’aveugle à domicile ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 13:41:55 +0000
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