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Face aux émotions, comment agir ? Les connaître, utiliser des « amis » gestionnaires et la sophrologie. I. LES EMOTIONS. L’émotion est une réponse physiologique à une stimulation. Elle produit une réaction spécifique à une situation précise. La réaction corporelle est intense au niveau de nos systèmes circulatoire, digestif, respiratoire, glandulaire. On ne confond pas émotion et comportement : pour bien savoir de quoi on parle, on peut formuler la phrase suivante « J’ai le droit de … (émotion) ; pour autant cela ne m’autorise pas à … (comportement). C’est une phrase à utiliser avec les enfants. L’émotion ne légitime pas un agissement. Ex : à la tristesse ne répond pas le remplacement de l’objet perdu ou cassé. La colère ne légitime pas la violence. L’émotion est conçue dans notre cerveau droit (celui de l’inconscient et de l’émotionnel) et non dans le cerveau gauche (celui du conscient et du rationnel). Depuis l’enfance nous privilégions le cerveau gauche et lorsque nous voulons « maîtriser » nos émotions c’est encore à lui que nous faisons appel. Le mécanisme de l’émotion est en 3 temps : une charge (accumulation), une tension (saturation), une décharge (évacuation, celle de l’extériorisation, de l’énergie libérée) qui marque le retour à l’équilibre. Émotion signifie é : aller vers l’extérieur et motion signifie mouvement (ex movere en latin). L’émotion doit donc être exprimée. C’est dans sa nature. Or, la société valorise le self control, l’enfance est porteuse d’injonction au silence (on ne pleure pas, on ne se met pas en colère..). Les émotions non exprimées sont refoulées dans l’inconscient. Elles créent corporellement des zones de tension (cuirasse musculaire de Wilhem RECIH). Lorsque l’émotion n’est pas libérée elle s’inscrit dans le corps. Et les émotions finissent toujours par se manifester. Ce qui ne peut être dit en mots est dit par le corps et il y a une somatisation. Le corps est très bavard et dit ce que l’on veut cacher. Il nous exprime tous nos blocages. Les émotions sont porteuses d’un message, de quelque chose que nous avons à comprendre. Elles ont toutes leur utilité et l’enjeu n’est pas de les maîtriser, c’est à dire éviter qu’elles ne se manifestent, mais de les gérer, ce qui est différent. Il faut éviter le syndrome de la « cocotte minute » jusqu’à créer un couvercle d’angoisse généralisée: j’encaisse, je refoule et je finis par exploser de manière disproportionnée, ou pas envers la bonne personne, ou à un moment inopportun. Faisant naître encore plus de ressentis désagréables, culpabilité, honte… Ce qui renforce l’impression qu’exprimer ses émotions est négatif. Alors que c’est tout l’inverse ! Il y a 4 émotions de base (innées) qui se subdivisent en variantes (acquises) et en ressentis (du bien être à l’euphorie, de l’inquiétude à la panique, de l’agacement à la furie). La Joie : c’est un moteur de vie, elle amène santé, motivation pour avancer. La joie de vivre passe par une sensorialité exacerbée (5 sens en éveil renforcés par la sophro), par s’étonner, se réjouir (regarder les choses comme si c’était la première fois : principe sophro). La colère : bien gérée elle est constructrice et positive. Elle est le garant de notre intégrité et de notre identité. Le mieux est d’agir dés l’agacement… Elle concourt au respect de notre territoire physique, psychologique, de notre temps, de notre espace, de nos valeurs, de nous-mêmes. Elle donne de la force, engage à lutter, à exprimer quelque chose. La tristesse : comme elle est douloureuse, on essaie de l’éviter. Lle pire est le déni de la tristesse qui est nécessaire pour faire un travail de deuil, dans le sens qu’une situation s’achève. Elle apparaît chaque fois que l’on doit s’adapter à un changement. C’est comme l’embrayage…Elle libère. Elle ne se confond pas avec la dépression qui induit la perte du goût de vivre, une fatigue, un découragement, une perte d’estime de soi. La peur : au départ, elle sert à nous protéger. Elle génère la prudence. Mal gérée elle devient un frein et nous vide de toute énergie. La peur est un mécanisme reposant sur le futur. C’est une projection mentale dans le futur. Or quand le danger est vraiment là, on n’a pas le temps d’avoir peur. On agit. On doit séparer les peurs rationnelles (danger objectif : donc on en tient compte) et les peurs irrationnelles (fonctionnement en raisonnement raccourcis : il faut les désamorcer) (SAP). Et puis : La honte : très négative, elle bloque l’estime de soi. On peut soit assumer la responsabilité de l’acte soit remettre la honte dans le camp de celui ayant commis l’acte déviant. La culpabilité : Elle apparaît lorsqu’on fait quelque chose d’« interdit » : de se reposer, de perdre son temps, de se tromper… . Pour éviter cela, on peut remplacer les interdits par des choix de vie. Souvent, ce que l’on critique chez les autres est ce que l’on ne s’autorise pas à soi-même : être exubérant par exemple. Les critiques permettent de repérer nos interdits personnels. On peut citer la culpabilité de refuser de porter les problèmes des autres : s’occuper de ses problèmes permet de ne pas les faire porter aux autres, c’est tout sauf être égoïste. Si on ne peut pas agir directement sur un problème, ce n’est pas le nôtre. La responsabilité est l’antidote à la culpabilité. La frustration : elle concourt à permettre de se centrer sur les points sur lesquels on peut vraiment agir et lâcher prise, découvrir la patience. L’envie, la jalousie. Lorsqu’on croise la réussite de l’autre, on sent notre « nullité » et la honte de ressentir un tel sentiment. La jalousie nous parle en fait de notre estime de nous-même et l’envie vient protéger toute rupture dans ce fragile équilibre. L’envie nous parle de nos possibles oubliés et surtout du fait qu’on n’a en pas fait le deuil. Le mépris. Se mettre à la place de l’autre permet de le comprendre et de l’accepter dans sa différence sans critiquer et juger), la pitié (idem), le désespoir, le regret, … L’ANGOISSE, l’anxiété : Il s’agit d’un mal être indifférencié (qui fonde le refoulement émotionnel), d’une peur par anticipation, disproportionnée. Elle se marque par de l’irritabilité, de la nervosité, une inquiétude chronique : la reconnaître et l’accepter permet d’éviter la dérive pathologique. NB : La violence n’est pas de la colère mais une explosion de rage qui est la marque d’une frustration non-acceptée. Respect de soi, respect de l’autre et respect de ses responsabilités sont trois règles de base pour lutter contre la violence.
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 06:57:49 +0000

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