France: Areva gagne en appel contre la famille dun salarié mort - TopicsExpress



          

France: Areva gagne en appel contre la famille dun salarié mort dun cancer au Niger. PARIS, 25 octobre 2013 (AFP) - Le géant français du nucléaire Areva a gagné en appel contre la famille dun ex-salarié de ses mines duranium au Niger, mort dun cancer du poumon, selon une décision consultée par lAFP vendredi. Cette décision douche les espoirs danciens mineurs dAreva victimes de cancer. Le géant du nucléaire a gagné devant la cour dappel de Paris contre la famille de Serge Venel, qui lavait fait condamner lan dernier pour faute inexcusable, selon une décision consultée vendredi par lAFP. Areva, titulaire de la concession du gisement minier ne pouvait être tenu responsable en temps quemployeur, selon la cour, et seule la société nigérienne Cominak qui exploite le site et avec laquelle le salarié avait signé son contrat de travail peut être attaquée. Areva est actionnaire de Cominak à sa création, aux côtés de lEtat du Niger notamment, mais comme il ne détient quune part minoritaire (34% des actions), il ne peut être poursuivi, a précisé la cour. La décision ne me surprend pas. Cest un groupe inattaquable. Même la meilleure volonté du monde ne suffit pas pour faire face aux géants du nucléaire, a déclaré à lAFP Peggy Venel, la fille de la victime. Serge Venel est mort en 2009, à 59 ans, après avoir travaillé pendant 6 ans, au début des années 1980, dans cette mine duranium à Akokan (nord-ouest), présentée par Areva comme la plus grande mine souterraine duranium au monde. Son cancer a été causé par linhalation de poussières duranium et de cobalt, selon un certificat médical, et a été reconnu maladie professionnelle par la Sécurité sociale française. Le jugement de première instance, qui désignait Areva comme co-employeur, avait fait grand bruit. La rente de la veuve de la victime avait été doublée et le tribunal avait décidé quelle toucherait la totalité de son salaire. Il avait accordé 200.000 euros de dommages et intérêts, à verser par la Sécurité sociale. Interrogé vendredi, le groupe sest dit satisfait de ce jugement. La famille Venel entend désormais porter laffaire devant la cour de cassation. M. Venel a bénéficié lorsquil travaillait dun suivi radiologique qui, à notre connaissance, était très en deçà des limites de lépoque, souligne un porte-parole, selon lequel des dosimètres individuels et collectifs contrôlaient lexposition à la radioactivité dans la mine. Mon père allait à la mine sans dosimètre, en chemisette et en short, affirme Peggy Venel. Le groupe a par ailleurs indemnisé deux familles danciens salariés, des expatriés touchés par le cancer du poumon, mais en précisant quil ny avait quune présomption de contamination par luranium. En 2012, la condamnation dAreva avait aussi suscité des espoirs au Niger. En Afrique, des dizaines dautres cas de cancers se sont déclarés, précise Jacqueline Gaudet, présidente de lassociation Mounana, qui défend les expatriés et anciens salariés de la mine du même nom au Gabon, qui ne parviennent pas à faire reconnaître leur maladie comme professionelle. Il ne sest jamais rien passé, car Areva est une vitrine à laquelle les gouvernements ne touchent pas, a ajouté Mme Gaudet. De son côté, Areva souligne avoir mis en place en 2010 au Gabon et fin 2011 au Niger des structures médicales qui auraient permis à plus de 1.000 anciens salariés africains de bénéficier dexamens médicaux indépendants. Il nont révélé aucune maladie professionnelle liée à lexposition à luranium. AFP/via africatime
Posted on: Sat, 26 Oct 2013 15:09:10 +0000

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