France / Maghreb : cap sur un nouveau partenariat Par : Hamid - TopicsExpress



          

France / Maghreb : cap sur un nouveau partenariat Par : Hamid Zedache Publié le : 25/09/13 Avec ses « projets structurants », ses « routes de la mer », son esbroufe et ses rideaux de fumée politiques, l’Union pour la Méditerranée (UPM), enfant chéri de l’ex-président français Nicolas Sarkozy – qui a perdu en route ses deux coparrains, l’Égyptien Hosni Moubarak et le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali – doit laisser place à la colocalisation. La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, veut lui substituer cette approche nouvelle plus pragmatique, et peut-être plus efficiente, des partenariats entre la France et le Maghreb. « L’UPM a échoué parce que c’était une construction par le haut. Les entreprises françaises doivent travailler à une nouvelle étape, à un nouveau souffle avec le Maghreb » pour promouvoir des projets impliquant les acteurs économiques. C’est le message qu’elle a adressé aux chefs d’entreprises françaises leaders de l’exportation, qu’elle a réunis en plein été à Paris. Le concept encore flou de délocalisation reste à affiner, mais il suggère que les pays maghrébins ne doivent pas être considérés comme des sous-traitants et des réservoirs de main-d’œuvre bon marché de l’industrie française, voire de vulgaires façonniers, mais comme des partenaires d’un projet d’avenir, s’inscrivant dans la durée. « Nous voulons avec les gouvernements du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie, développer la colocalisation. Ces pays du sud de la Méditerranée ont l’ambition d’être une plate-forme pour l’Afrique. Ils souhaitent que les entreprises françaises s’installent dans la durée, créent des emplois, nouent des partenariats et partent à la conquête de nouveaux marchés, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Il ne s’agit pas de réserver à la France les segments les plus porteurs et d’exporter au Maghreb les productions de base. Il s’agit de nous répartir la valeur ajoutée avec le plus d’intelligence possible, en considérant que le succès d’une entreprise française sur place, qui crée de l’emploi et exporte depuis le Maghreb vers l’Afrique, permet de créer des emplois chez nous, en France », a-t-elle souligné. Nicole Bricq a donné en exemple Aerolia, filiale d’EADS spécialisée dans l’assemblage des nez d’Airbus, qui travaille également pour le canadien Bombardier et le brésilien Embraer, en Tunisie. Aerolia a non seulement créé autour de son projet un cluster de huit PME françaises, mais formé et embauché 600 personnes sur place, alors que 1 000 personnes étaient recrutées en France. Après Alger et Tunis, Nicole Bricq se rendra en novembre au Maroc pour promouvoir la même stratégie. Concernant l’Algérie, elle a convenu avec Chérif Rahmani, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, d’engager un travail d’identification de filières permettant la mise en place de chaînes de valeur des deux côtés de la Méditerranée. Le ministère algérien vient d’ailleurs de lancer un appel à partenariat industriel national et international pour la création de sociétés par actions avec les sociétés de gestion des participations (SGP – publiques). Celui-ci s’inscrit, a-t-il dit, « dans le cadre de la nouvelle ambition industrielle et technologique de l’Algérie visant la relance de l’outil de production, le développement de l’investissement et la promotion de partenariats industriels productifs ». La nouvelle politique industrielle algérienne vise la promotion de filières stratégiques où l’Algérie dispose d’atouts compétitifs, et le développement des exportations. Il s’agit de préparer l’après-pétrole en s’appuyant sur le potentiel local et en faisant appel au savoir-faire international.
Posted on: Wed, 25 Sep 2013 16:51:59 +0000

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