François Capois dit Capois-La-MortFrançois Capois ou François - TopicsExpress



          

François Capois dit Capois-La-MortFrançois Capois ou François Cappoix (surnomméCapois-La-Mort), né en 1766 à Port-de-Paix, assassiné en 1806 près de Limonade, est un officier de larmée rebelle dHaïti lors de laRévolution haïtienne et vainqueur de la Bataille de Vertières.François Capois est né à Port-de-Paix. Il était fils desclave vivant dans le domaine de riches planteurs français dont le nom Cappouet devint Capois pour sa famille par déformation linguistique.En 1793, il rejoint la résistance contre lesclavagisme et les Français après le passage de Toussaint Louverture à Port-de-Paix.Il sengage dans larmée rebelle commandée parJacques Maurepas et gagne ses galons dofficier avec ses exploits guerriers contre les troupes françaises de lexpédition de Saint-Domingue, passant du grade de simple soldat à celui de lieutenant, puis de capitaine. Il gagne également le surnom de Capois-La-Mort en raison de son héroïsme durant la bataille de Vertières. La conquête de lîle de la TortueModifier Après avoir reçu de nouvelles troupes de la France, Rochambeau dépêcha le général Clauzel contre les rebelles à Port-de-Paix, et Capois fut forcé dévacuer la ville, mais ce dernier racheta sa défaite lors à lassaut du Petit-Fort où il se saisit des munitions, dont ses hommes avaient grand besoin. Après son succès au Petit-Fort, il décida dattaquer lîle de la Tortue. Le problème le plus difficile à résoudre pour mener cette attaque était de savoir comment atteindre cette île sans navires. Il compensa ce manque par la construction dun radeau composé uniquement de planches maintenues ensemble par des lianes. Dans la nuit du 18 février 1803, 150 soldats sous le commandement de Louis-Vincent furent entassés sur ce fragile moyen de transport remorqué par 2 bateaux à rames. Ils tombèrent à limproviste sur la garnison de La Tortue. La surprise fut totale pour les troupes françaises. Dans un premier temps, les soldats français furent tenus en échec, mais les Français ne tardèrent pas à se rassembler et à battre les troupes de Louis-Vincent qui parvint néanmoins à séchapper avec certains de ses compagnons. Les malheureux esclaves noirs faits prisonniers par les Français furent torturé à mort en expiation de cette audacieuse attaque. Léchec ne découragea cependant pas lénergie de Capois. Le 12 avril 1803, Capois prit dassaut la ville dePort-de-Paix. Louis-Vincent recommença une nouvelle expédition militaire sur son radeau pour attaquer lîle de La Tortue. Il réussit cette fois à prendre possession de lîle que les Français ne purent jamais reprendre. Bataille de VertièresModifier La bataille de Vertières en 1803.Article détaillé : Bataille de Vertières.Le 18 novembre 1803, Jean-Jacques Dessalinesavait ordonné de prendre le fort de Vertières, situé sur une colline à côté de la ville de Cap-Haïtien. Capois-la-Mort commandait une demi-brigade qui, fut en partie décimée par le tir des canons en provenance du fort. Il relança un nouvel assaut, mais ses hommes furent encore fauchés, au pied de la colline, par les mitrailleuses. Capois courut chercher des renforts, puis pour la troisième fois, il lança ses forces à lassaut de ce fort en vain et laissant une fois de plus de nombreux morts. Lors du quatrième assaut, il demanda à ses hommes de le suivre en criant : En avant! En avant!. Pendant quil était à la tête de ses hommes, son cheval a été touché par un boulet de canon, il est tombé, mais Capois prit son épée, se releva et courut se mettre à nouveau à la tête de ses soldats noirs en criant toujours En avant! En avant!. Son bonnet garni de plumes, a été emportée par un boulet. Un messager personnel de Rochambeau monta sur son cheval et partit vers Capois-La-Mort. Avec une voix forte, il cria: Le général Rochambeau envoie des compliments au général qui vient de se couvrir de gloire comme ça!. Le lendemain matin, un officier français, se rendit au quartier général de larmée haïtienne sur un cheval et porta le message suivant : Le capitaine-général Rochambeau offre ce cheval comme une marque dadmiration pour lAchille noir pour remplacer celui que son armée française regrette davoir tué. Les troupes françaises se rendirent et évacuèrent le fort de Vertières permettant à Capois de devenir le héros de la bataille. TrahisonModifier Le 19 octobre 1806, à la toute veille de lassassinat de Dessalines, Henri Christophe, qui redoutait plus que jamais le général François Capois et qui voyait en lui un probable rival politique après la mort attendue de lempereur, pensa le moment opportun pour le faire disparaître. François Capois se trouvait en route vers le Cap-Haïtien, lorsque, à la hauteur du village de Limonade, il aperçut sur son chemin les généraux Romain et Dartiguenave ainsi que ladjudant-general Gérard. Tout heureux de la rencontre, le héros de Vertières voulut saluer le général Romain en lui tendant aimablement la main. Cest à ce moment que ladjudant-général Gérard sempara de son sabre. François Capois comprit alors quil venait de tomber dans un traquenard et, selon ce que rapporte lhistorienThomas Madiou, il noffrit aucune résistance à ses ennemis, mais déclara plutôt au général Romain : Ton maître Christophe est bien heureux de mavoir pris dans ce piège; car, sous peu, je lui aurais fait sentir la vigueur de mon bras; finissons-en vite. Toujours selon Madiou : il se plaça à cinq pas dun peloton et reçut la mort[1].
Posted on: Mon, 18 Nov 2013 17:24:34 +0000

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