François sort l’Eglise de sa bulle vidéo La Demeure du Chaos - TopicsExpress



          

François sort l’Eglise de sa bulle vidéo La Demeure du Chaos La Demeure du Chaos - The Abode of Chaos https://vimeo/67577877 Le pape François, le 29 septembre 2013 place Saint-Pierre, à Rome.Le pape François, le 29 septembre 2013 place Saint-Pierre, à Rome. Imitant son modèle, saint François d’Assise, le pape mène depuis six mois une réforme profonde du Vatican. Sans remettre en cause les fondements de l’Eglise. C’est avant tout par ses gestes et son comportement que le pape François est en train de bouleverser l’institution millénaire qu’est l’Eglise catholique. Son activité quotidienne est une succession d’initiatives à la fois élémentaires et spectaculaires où il réaffirme sa volonté de proximité, de simplicité et d’écoute des fidèles. «Pronto ? Je suis le pape. On peut se tutoyer», aime-t-il répondre, par téléphone, aux ouailles qui lui ont écrit et qui, de manière générale, assistent en masse à ses audiences publiques ou ses déplacements. Tout en réaffirmant qu’on ne remet pas en cause la doctrine (lire page 4), il fait bouger les lignes par ses déclarations mais surtout par ses actes. Parfois il déroute, par exemple en se déclarant «anticlérical» face à un prêtre trop clérical. Il sait être drôle en montant dans une 4L que lui offre un prêtre de Vérone. Mais avant tout, c’est un fin politique qui n’hésite pas à accorder une longue interview à Eugenio Scalfari, ancien directeur de La Repubblica, intellectuel de gauche athée, dans laquelle il souhaite «un dialogue ouvert avec les non-croyants. […] Il est temps de faire un bout de chemin ensemble». Secoué. «Dans les faits, le pape a complètement changé l’esprit du Vatican. En commençant par sa décision de ne pas loger dans les appartements pontificaux [il loge au couvent de Sainte-Marthe, ndlr]. Il a lancé le message que certaines structures ne servent plus», considère le vaticaniste du quotidien La Stampa, Giacomo Galeazzi, qui s’interroge : «Ira-t-il jusqu’à convoquer un nouveau concile ? Sans doute n’entend-il pas inaugurer un Vatican III, mais mettre sérieusement en pratique Vatican II.» Il vient d’ailleurs de décider la canonisation au printemps prochain de Jean XXIII (ainsi que celle de Jean Paul II) qui avait inauguré le concile de la modernisation de l’Eglise. Au passage, la question de la réintégration des disciples de Mgr Lefebvre a été mise au placard. Pour l’heure, Jorge Mario Bergoglio rencontre peu de résistances. Non seulement parce que la démission de son prédécesseur, Benoît XVI, a durablement secoué l’institution, mais aussi parce que le pape argentin jouit d’une immense ferveur populaire. Les fidèles plébiscitent son œuvre de purification. Le code pénal du Vatican a d’ailleurs été récemment modifié, prévoyant notamment un durcissement des sanctions pour les prêtres pédophiles ou corrompus. Mais même si elles restent limitées, les oppositions n’en sont pas moins réelles. «Le Diable cherche à créer une guerre interne au Vatican, une sorte de guerre civile et spirituelle», lançait samedi le pape devant les gendarmes du Vatican qui fêtaient saint Michel, leur patron. En évoquant les «rumeurs» maléfiques au sein de la Curie, le souverain pontife a clairement signifié qu’il entendait poursuivre la purification de l’Eglise. Et qu’au passage, des têtes pourraient encore tomber. Fin août, il a déjà remplacé le numéro 2 du Vatican, le très controversé Tarcisio Bertone, 78 ans, par le haut diplomate Pietro Parolin, de vingt ans son cadet. Le voyage de François à Assise, le 4 octobre, devrait donner le coup d’envoi de la deuxième phase de restructuration complète du gouvernement central de l’Eglise. «Carriérisme». Dans la ville de saint François, le premier grand réformateur de l’Eglise, le pape emmènera avec lui la commission des huit cardinaux nommés en juillet dernier et qui ont toute sa confiance pour faire le ménage dans l’appareil du Vatican. . En Ombrie, le pape devrait annoncer l’institution d’un «modérateur» de la Curie, sorte de directeur général, pour faciliter les travaux. «La révolution est en marche, souligne le vaticaniste Giacomo Galeazzi. La commission des huit, qui est une sorte de conseil de la Couronne, a carte blanche pour envisager les changements dans la Curie. De facto, celle-ci est mise sous tutelle. L’objectif est de rationnaliser une structure trop lourde, trop bureaucratique, objet de trop de carriérisme.» La commission, rebaptisée «G8» par la presse, n’a pas d’échéance et c’est le pape qui choisira quelles propositions retenir. Mais le pape Bergoglio veut aller vite, même si son porte-parole, le père Federico Lombardi, a indiqué lundi que «personne ne peut imaginer que la réforme se fasse en trois jours». Quelques mois devraient cependant suffire. La refonte de la Conférence épiscopale italienne, qui commencera par la prochaine démission du puissant cardinal Angelo Bagnasco, ne devrait pas prendre plus d’un semestre. Ensuite, le futur président de la Conférence ne sera plus désigné par le pape mais élu par les évêques. Derrière ces modifications en apparence techniques, c’est tout le fonctionnement de l’Eglise catholique que le pape jésuite est en train de revoir. Avec comme mots d’ordre, davantage de sobriété, d’ouverture et de collégialité. «Le pape François veut gouverner d’une manière qui lui est suggérée par l’Eglise universelle. Un gouvernement moins romain, qui prenne en compte les expériences des différents continents, un rééquilibrage dans la méthode de la consultation», a insisté le père Lombardi. Ce que le pape a lui-même expliqué sans mâcher ses mots dans un long entretien accordé mardi au quotidien de gauche La Repubblica.«Le Saint-Siège a un défaut, il est trop autocentré. […] Les responsables de l’Eglise ont trop souvent été des narcissiques excités par leurs courtisans. La cour est la lèpre de la papauté.» Amants. Subtil et déterminé, derrière des apparences chaleureuses et presque débonnaires, Jorge Mario Bergoglio a déjà fait sentir son autorité en supprimant le titre honorifique de «gentilhomme de Sa Sainteté» dont se prévalaient certaines personnalités. Stigmatisant le «carriérisme spirituel et mondain», il n’avait pas goûté que le dernier tenant du titre, Francesco La Motta, soit arrêté pour avoir détourné 10 millions d’euros ou encore qu’un homme d’affaires recrute des amants dans la chorale de la basilique Saint-Pierre. François a également changé les dirigeants de l’IOR (lire ci-contre), la sulfureuse banque vaticane et créé des commissions parallèles sur les affaires économiques qui de facto mettent sous tutelle les actuels responsables. Avec Jorge Mario Bergoglio, le Diable a intérêt à bien se tenir. Eric JOZSEF Rome, de notre correspondant liberation .fr
Posted on: Wed, 02 Oct 2013 13:05:17 +0000

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