Fred… tu n’es pas raisonnable. Allez Fred ! Arrête encore de picoler ! Tu donnes la honte à tous ceux que tu connais. Cela fait trois jours que tu n’as pas démouillé, Ce n’est pas une solution Fred, pour oublier. Viens mon Fred, viens-là je comprends bien ton tourment, Qu’il est difficile d’oublier ces derniers temps ! Essuie ces chaudes larmes dans ce vieux mouchoir ! Ce tissu, il en a vu de vieilles histoires. Je sais que ce n’est pas simple, enfin, d’accepter Que celle que l’on chérit quitte le foyer. Presque trente ans d’une vie vécue tous les deux, Il est certain que le départ est douloureux. Et puis il y a eu ce grand jeune homme, un jour, Qui croisa le regard de Justine pour toujours Et c’est pour lui qu’elle t’a quitté, pour partir Si loin d’ici et t’oublier, en tes souvenirs. Allez Fred ! Arrête ! Lève la tête un peu ! Retrouve de nouveau toute ta dignité. Elle restera toujours ta fille, ton bébé Il est bien normal qu’elle fonde son foyer. Regarde Fred ! Écoute-moi bien c’est sérieux. Tu devais penser qu’elle quitterait les lieux ! Une jeune femme se doit d’être un jour mère, Et quitter avec bien des regrets un vieux père. Fred, tu as tant fait pour elle depuis toujours Même remplacer sa mère, partie un jour. Elle marchait à peine tu lui torchais les fesses, Seul, tu assumas jusqu’à ce qu’elle te laisse. Allez Fred ! Arrête encore de picoler, Elle reviendra bientôt, rien que pour t’embrasser. La maison est vide, il faut que tu t’y fasses Il restera là un parfum qui ne s’efface. Viens Fred, tu as raison, elle me manque aussi La petite d’hier quand sur nos genoux assis. Viens ! On va boire encor un godet pour l’oublier, Demain, il fera jour pour enfin s’expliquer.
Posted on: Fri, 28 Jun 2013 10:56:30 +0000
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