Fric, fascistes, islamistes : on est prêt à tout gober - TopicsExpress



          

Fric, fascistes, islamistes : on est prêt à tout gober ! propagande Le 17 août 2013 Nicolas Gauthier Journaliste, écrivain. Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne sur francephi. Rebondissement dans l’affaire Cahuzac… L’homme d’affaires Pierre Condamin-Gerbier, aujourd’hui en prison, avait déclaré devant l’Assemblée nationale être en possession d’une liste impliquant une quinzaine de personnalités politiques françaises, lesquelles seraient détentrices de comptes en Suisse. Bref, on allait voir ce que l’on allait voir… et on n’a rien vu du tout, l’homme venant d’avouer que la liste en question n’avait jamais existé. Que le fait soit ou non avéré n’est pas le plus important ; après tout, il est autrement plus grave d’apprendre par WikiLeaks qu’Hervé Morin, ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, se rendait une fois par semaine à l’ambassade américaine à Paris, que de savoir que tel ou tel a planqué du pognon chez nos amis helvètes… Car le plus grave dans cette affaire, c’est que tout le monde avait fini par y croire, à cette histoire de liste : nombre de journalistes ainsi que la majorité de leurs lecteurs. Le site Médiapart d’Edwy Plenel n’avait pas été étranger à ce début de psychose collective instillant l’idée dans le cerveau de nos compatriotes que tous les hommes politiques sont peu ou prou corrumpus, tout comme à l’époque de l’affaire d’Outreau les médias avaient fini par s’auto-intoxiquer en croyant à la fable d’un immeuble abritant un réseau de pédophiles. En effet, si ces médias nous font souvent croire ce qu’ils entendent nous faire croire, nombreux sont ceux à ne croire que ce qu’ils ont bien envie de croire. Ainsi, l’excellent mensuel Technikart, à l’époque de la tuerie perpétrée par Anton Breivik, signa un remarquable reportage sur les réseaux sociaux de la catosphère identitaire. Le coupable ne pouvait être alors qu’un immigré islamiste. Pas de chance, il s’agissait d’un blond aux yeux bleus. Ça ne pouvait être donc qu’un converti à l’islam. Mince, il s’agissait d’un chrétien de choc, franc-maçon et adepte du choc des civilisations cher aux néoconservateurs américains. À l’inverse, le tueur de Toulouse et de Montauban ne pouvait être qu’un néonazi. Bingo ! Il s’agissait en fait d’un certain Mohamed Merah, pas très crédible dans le rôle du suprémaciste blanc. Bis repetita avec l’affaire Clément Méric, jeune skinhead « antifasciste » tué dans une bagarre. Et rebingo ! La victime était en fait l’agresseur, tel que l’ont démontré les vidéos de surveillance. On notera à ce titre que si tant de gens croient à la prolifération de ces réseaux islamistes et d’extrême droite, c’est parce que, finalement, ça les rassure d’y croire et que cela donne un semblant de corps à leurs fantasmes. Et comme, de plus, c’est vendeur, les médias ne rechignent jamais à consacrer leurs gros titres à ces deux chimères, histoire d’en rajouter dans le sensationnel. En effet, la réalité est moins spectaculaire, tel que le rappelle Xavier Raufer, criminologue de renommée internationale, dans son essai, Quelles guerres après Oussama ben Laden ? (Plon) : « Une étude d’Europol, l’office de police intergouvernemental, confirme que, sur 294 attentats recensés en Europe en 2009, un seul avait été attribué à des terroristes islamistes, en Italie. L’immense majorité des autres attentats – 237 sur 294 – était le fait de mouvements séparatistes, d’abord en Espagne et en France. Le reste se répartissait entre mouvements anarchistes (40 attentats) et d’extrême droite (4 attentats). Et les chiffres de l’année 2010 confirmaient une analogue quasi-absence des Salafi-Jihadi de la scène terroriste européenne : 265 attentats, 3 attribués à des jihadi. » La tendance n’a pas évolué depuis. Certains de nos compatriotes sont têtus ; les faits le sont plus encore. SV
Posted on: Sun, 18 Aug 2013 06:57:15 +0000

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