Gabon : La mise en liberté des présumés auteurs de crime - TopicsExpress



          

Gabon : La mise en liberté des présumés auteurs de crime rituels n’empêche pas leur jugement ! – 29 MAI 2013 POSTED IN: A LA UNE, SOCIÉTÉ Libreville, 29 Mai 2013 (Infos Gabon) – Le cas des deux présumés auteurs de crimes de sang dit rituels récemment mis en liberté par la cour d’appel judiciaire de Libreville est révélateur du fossé abyssal qui existe entre la vive émotion, notamment la révolte des populations face à un cas de crime dit rituel et la froideur de juges et des procédures judiciaires. En effet, les faits sont choquants, car El Hadj Mba Mvé et Hubert Assoumou sont présumés auteurs d’assassinat et de prélèvement d’organes génitaux sur le cadavre ou le corps d’une jeune dame qu’ils auraient assassinée à l’ex Hôtel Lalala Beach dans le 5e arrondissement de Libreville. Ils auraient été pris en flagrant délit de détention d’une glacière contenant les organes génitaux de la victime. Il semblerait donc que ce soit en partant de ce flagrant délit qu’il leur est imputé l’assassinat et le prélèvement des organes génitaux de la victime. De surcroit, les deux inculpés auraient avoué les faits qui leur sont reprochés et qui remonteraient à l’année 2011, puisqu’ils auraient été mis en détention préventive et incarnés à la prison centrale de Libreville, depuis le 23 février 2011. Ces aveux conforterait ainsi la thèse que les trafiquants d’organes humains seraient aussi les assassins et les préleveurs d’organes. Néanmoins, du point de vue procédural, il apparait en effet que l’ordre de mise en liberté qui aurait été signé par l’avocat général près la cour d’appel judiciaire de Libreville, Edith Mvou Loubamono, serait intervenu après l’arrêt rendu par la présidente de la chambre d’accusation Dorothée Oliveira, à la demande de Maitre EYUE Gisèle. Mais surtout il est rapporté que ces faits qui remonteraient à l’année 2011, n’avaient pas encore été jugés. Ce qui aurait ainsi posé le problème du dépassement de la durée de la détention préventive que le code pénal fixerait à deux ans maximum. D’où qu’au delà de cette durée, s’il n’est pas intervenu de jugement, les inculpés devraient être mis en liberté même s’ils sont poursuivis pour un odieux et scandaleux crime d’assassinat dit rituel. Les juges auraient donc constaté de dépassement donc la violation de la durée de la détention préventive. Cependant ce qui apparait très grave et très suspect, c’est que depuis 2011, la cour d’appel judiciaire de Libreville en serait à la troisième session criminelle sans que cette affaire n’ait été jugée. Qu’est ce qui expliquerait donc cet état de fait ? Une hypothèse plausible serait en effet une complicité des juges en poste au moment des faits en 2011, avec les inculpés et probablement avec leur ‘’commanditaires’’ c’est à dire, les instigateurs ou complices selon les termes du code pénal. Sous réserves de ce qu’il n’est pas rapporté que les inculpés ait désigné de ‘’commanditaires.’’ Ce qui voudrait dire qu’il n’en existerait pas dans le dossier, en dépit des supputations déjà émises en termes des « manœuvres dilatoires orchestrées par les magistrats à la solde des commanditaires ». Du reste on se souvient que dans une affaire jugée récemment durant la session criminelle actuellement en cours, un inculpé a été condamné par contumace, c’est-à-dire en son absence. Cette mise en liberté des inculpés n’interrompt donc pas l’instruction du dossier et la procédure en vue du jugement d’El Hadj Mba Mve et Hubert Assoumou. FIN/INFOSGABON/PK/2013 Copyright Infos Gabon A lire sur: infosgabon/?p=26801
Posted on: Wed, 19 Jun 2013 11:50:44 +0000

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