Guinéenews : Cette journée de lundi, vous l’avez voulu ‘’morte’’, sans activités mais malheureusement, elle a été émaillée de violences ayant provoqué mort d’homme et de nombreux cas de blessés. A qui la faute à votre avis, est-ce à l’opposition pour une perte de contrôle sur ses militants ou aux forces de l’ordre ? Mouctar Diallo : Ecoutez, le sens de responsabilité nous commande à être cohérent et clair en ne confondant pas les choses. L’opposition est dans son droit, garanti par les lois de la République et d’ailleurs, nous n’avons pas appelé à une marche ou à une manifestation pacifique. Nous avons simplement demandé à nos militants d’observer une journée ville morte, c’est ce qu’ils ont fait. Et cela ne donne aucunement droit à un gendarme ou à un policier dont la mission est de protéger les citoyens, de brutaliser et puis de tuer encore une fois des Guinéens. Surtout qu’ils n’ont rien fait. Encore que même ces citoyens avaient commis des actes répréhensibles et condamnables, cela ne donne pas droit à quelqu’un d’ôter la vie à son semblable. Ce n’est pas parce qu’un citoyen est en faute qu’on le tue, encore qu’il n’était pas en faute comme je l’ai expliqué plus haut. Je pense qu’il faut être très clair pour dire que la responsabilité incombe clairement, entièrement, totalement, exclusivement au pouvoir et aux forces de l’ordre qui ont tué plus de 53 Guinéens. Donc, l’impunité qui leur est garantie par les autorités qui, effectivement, leur donne la gâchette facile. Je rappelle par ailleurs qu’il y a une semaine et encore une fois, des gendarmes ont tiré sur le jeune Aziz Baldé qui était en train d’aider sa maman à transporter ses bagages. Il n’était même pas dans la manifestation qui avait eu lieu suite à la tentative d’arrestation du journaliste Mandjan Sidibé. Je le dis une fois encore que cette violence contre les Guinéens de la part des agents des forces de l’ordre, n’est pas simplement liée à l’organisation des manifestations. Rappelez-vous, il y a eu des citoyens Guinéens qui ont manifesté pour réclamer du travail conformément aux conventions minières entre les sociétés minières et l’Etat… il y a eu le cas de Zogota, de Zaoro, des citoyens y avaient revendiqué et c’était dans le cadre d’une revendication sociale et qui n’avait rien de politique. Ils ont été surpris dans leur sommeil à 1 heure du matin par des militaires, gendarmes et policiers armés jusqu’aux dents et se sont fait tuer et massacrer. On va dire que cela est fait à la demande de l’opposition ? Pour toutes ces violences, pour tous ces assassinats et tueries, il n’y a eu aucune enquête a fortiori, traduire ces bourreaux à la justice.
Posted on: Wed, 27 Nov 2013 14:22:36 +0000
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