GÉORGIE - Article publié le : dimanche 27 octobre 2013 - TopicsExpress



          

GÉORGIE - Article publié le : dimanche 27 octobre 2013 à 00:13 - Dernière modification le : dimanche 27 octobre 2013 à 11:54 Le candidat Guiorgi Margvelachvili, de la coalition du Rêve géorgien, n’a aucun capital politique propre, mais il est soutenu par le Premier ministre Bidzina Ivanichvili. Dernières infos La Géorgie élit son quatrième président depuis l’indépendance Par Régis Genté La Géorgie élit ce dimanche 27 octobre son quatrième président depuis la chute de l’URSS et l’indépendance en 1991. Le bouillant et très pro-occidental Mikheïl Saakachvili quitte ainsi son fauteuil, ne pouvant pas briguer un troisième mandat. La « Révolution des roses » lavait porté fin 2003 au pouvoir et avec cette élection, c’est la page de cette révolution qui se tourne. C’est en ce sens que la « Révolution des roses », qui s’est voulue très pro- occidentale, voire ultralibérale, est étroitement associée au nom de Saakachvili. Cela dit, on ne sait pas ce que sera son avenir : il est jeune, 46 ans, et veut se battre. Mais même son parti, le Mouvement national uni, a envie de tourner la page. Avec la défaite de celui- ci lors des parlementaires voilà un an, face à la coalition réunie par l’oligarque Bidzina Ivanichvili, devenu Premier ministre entre-temps, le parti présidentiel sent qu’il doit se renouveler. Il doit passer par une autocritique, parce que si les deux mandats de Saakachvili riment avec modernisation, éradication de la corruption, réforme de la police, ils riment aussi avec des scandales , des médias sous contrôle, des prisons surchargées « tenues » par la violence. Donc le personnage est embarrassant même pour son propre camp. Quant à l’opposition, on voit bien qu’elle veut tourner la page, elle ne parle que des erreurs, des crimes de Saakachvili, mais dans la pratique elle poursuit pour l’essentiel les réformes de la « révolution », en les corrigeant. L’enjeu du scrutin de ce dimanche L’enjeu n’est pas qui va gagner. D’abord, parce que la fonction présidentielle a perdu beaucoup de ses attributions, avec des amendements constitutionnels adoptés entre 2010 et le printemps dernier. Ensuite, parce que le vainqueur, peut-être même dès le premier tour, sera le candidat de la majorité, Guiorgi Margvelachvili, qui n’a aucun capital politique propre mais est soutenu par Ivanichvili. Par ailleurs, le parti du président Saakachvili - l’opposition d’aujourd’hui - survivra-t-il ? Cela dépend de son score, que l’on annonce faible, entre 15% et 20%. Ivanichvili diabolise ce parti et semble vouloir le réduire à néant. Mais s’il devait s’imposer comme un gros parti d’opposition, capable de revenir au pouvoir d’ici quelques années, on pourrait dire que la Géorgie se serait enracinée de façon significative dans une démarche démocratique. Ce qui serait unique en ex-URSS. Ivanichvili parle de mettre en prison Mikheïl Saakachvili Ivanichvili répète à l’envi que la justice aura beaucoup de questions à lui poser. Si cette arrestation devait arriver, cela porterait un coup terrible au Mouvement national uni. Ensuite, le nouveau gouvernement a poursuivi le cours pro- occidental de la politique étrangère de l’équipe Saakachvili, qu’il s’agisse de l’adhésion à l’Otan ou à l’Union européenne. Et si le président devait être arrêté, ce serait un vrai obstacle pour ce faire. Sachant que la Géorgie doit parapher fin novembre l’accord d’association avec l’UE, lors du sommet de Vilnius. Si dans une certaine mesure la Géorgie tourne la page Saakachvili, cela ne signifie pas que la Géorgie devienne pro- russe. Ivanichvili a une autre stratégie que Saakachvili pour tenter de contenir les velléités « impérialistes », disons, russes. Pour le moment, il n’a pas avancé d’un iota sur le fond du problème, l’adhésion de la Géorgie à l’Otan ou ses deux conflits séparatistes instrumentalisés par Moscou.
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 12:28:05 +0000

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