Henri ALLEG est mort le 17 juillet. C’est son témoignage dans « La Question », paru en février 1958, qui a révélé les pratiques tortionnaires de la France, en Algérie. Dès mars 1958, son ouvrage était interdit : la torture comme toujours doit rester cachée. Henri Alleg était bien placé pour parler de ce phénomène. Arrêté en juin 1957 par les parachutistes français, chez Maurice Audin, comme lui militant du Parti Communiste Algérien et qui mourra sous la torture, il est torturé par les moyens classiques : gégène, étouffement par l’eau, brûlures toujours accompagnés d’insultes et d’humiliations ( toujours en vigueur : voir Guantanamo entre autres) . Journaliste depuis 1950, il connaissait intimement l’Algérie Française où, dans les commissariats et les gendarmeries, on torturait les petits délinquants pour qu’ils avouent : mission civilisatrice de la France sans doute ! D’ailleurs cela est toujours pratiqué dans la moitié des pays du monde où l’aveu remplace l’enquête. Cette expérience approfondie de la torture acquise par la France en Algérie, va permettre de conseiller ensuite les dictatures d’Amérique Latine pour mater leurs opposants : toujours la mission civilisatrice de la France !
Posted on: Sun, 21 Jul 2013 06:32:53 +0000
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