Histoire de la ville de Constantine, Algeria En raison de son - TopicsExpress



          

Histoire de la ville de Constantine, Algeria En raison de son caractère privilégié pour sa défense, le site a connu une occupation permanente depuis les temps les plus reculés. La composition de ses habitants, c’est d’abord le vieux socle berbère, parce qu’on n’est pas loin de la région des Chaouias, c’est à dire des Berbères de l’Est algérien. Beaucoup plus en arrière, il y a l’histoire avec la communauté juive et les Ottomans. La découverte en 1945 de sphéroïdiques à facettes sur le plateau du Mansourah permet d’estimer à un million d’années l’occupation du rocher par les australopithèques dont on aurait retrouvé les outils. C’est beaucoup plus tard, au paléolithique (-45.000 ans avant notre ère) que furent aménagées par l’Homme de Neandertal des habitations permanentes dans les grottes, notamment celles du Mouflon et de l’Ours au pied du versant Nord de Sidi M’Cid. A l’époque Capsienne (environ -14.000 à – 9.000 ans avant notre ère) la grotte des Pigeons (située sous le boulevard de l’Abîme près de l’ascenseur) aura certainement servie de point de repli aux habitants des grottes de l’Ours et du Mouflon. Du néolithique (environ – 10.000 à – 2.000 ans avant notre ère) ont été retrouvés différents outils. La civilisation mégalithique y a laissé de nombreuses traces : dolmens, monuments. De l’âge des métaux ont été retrouvés en particulier un poinçon de bronze et une massette de fer. Puis, huit civilisations ont occupé le site : numido-berbère, phénicienne, romaine, byzantine, arabe, turque, française et arabo-berbère (avec entre temps le passage en 429 des vandales). « De Cirta à Constantine : La permanence d’une cité antique » par Abdelkrim BADJADJA « Constantine, la Jérusalem du Maghreb » : Conférence donnée par Benjamin Stora le 14 mars 2010 Antiquité. Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, les Berbères s’organisèrent en tribus et en confédérations, que les Grecs distinguaient sous les noms de libyques, numides et maures. Le langage berbère s’appelle « tamazight », et n’a rien avoir avec l’arabe, l’hébreu ou le punique, On n’a trouvé aucune langue, ni écriture s’en rapprochant. Cette écriture possède des caractères très proches du grec. Les berbères descendraient, selon une légende, du peuple atlante. Ceux-ci seraient arrivés en Afrique du nord par les îles Canaries. Lantique CirtaLes premiers Hébreux vinrent, sans doute, mêlés aux Phéniciens, peut-être un millénaire avant J.-C. ; mais ce sont les persécutions en Orient, avant et durant l’époque romaine, qui déterminèrent les principales migrations vers l’Afrique du Nord où de nombreuses tribus berbères furent judaïsées et apparaissent dans l’histoire au Ve siècle avant J.C. D’abord nommée Sarim Batim par les Cathaginois, Constantine est déjà connue sous l’antiquité, depuis le IVe siècle avant J.C., sous le nom romain de Cirta. Cirta est la dénomination romaine du nom punique Kirtha qui signifie ville dans la langue des Cartaginois. Il est certain que des juifs y vivaient 3 siècles auparavant. Les berbères nomades de Constantine ont adopté le culte de Ball-Tanit déesse carthaginoise de la fécondité dont le haut lieu des cérémonies paraît avoir été la colline d’El Hofra (actuel Hôtel Transatlantique).On trouve également trace de nombreux vestiges de la civilisation punique. Un millénaire de vie antique. MassinissaCirta existait donc bien avant l’arrivée des Romains et de Massinissa, son nom berbère ne nous est pas parvenu. Massinissa, alors roi de Numidie, en avait fait sa capitale… Refusant le partage de la Numidie en trois royaumes, Jugurtha parvint à isoler Adherbal et il entreprit alors le siège de Cirta (actuellement Constantine), où s’était réfugié son adversaire soutenu par Rome. En 112 av. J.C. le siège de Cirta, dont les fortifications avaient été pourtant bien renforcées, devait duré cinq mois. Cette victoire permit à Jugurtha de gouverner sans partage la Numidie et d’éviter ainsi que le royaume légué par Massinissa n’éclate en fiefs insignifiants. L’histoire de Constantine dans l’antiquité couvre un millénaire si on l’étend jusqu’aux invasions arabes. On peut distinguer trois grandes périodes : - Les trois siècles avant notre ère où l’influence punique est prépondérante. La Victoire : statuette de lépoque romaine (Musée Gustave Mercier)- Les trois premiers siècles après Jésus-Christ qui sont ceux de l’Empire romain païen. En 311 après J.-C. elle se révolte contre Rome, au prix de sa destruction par l’empereur Maxence. Elle est reconstruite en 313 par l’empereur Constantin qui lui donne son nom. C’est durant cette période qu’est édifié le « castella » de Tiddis (Castellum Tidditanorum) situé à quelques kilomètres de Cirta. - Les quatre siècles allant de Constantin à l’apparition de l’Islam, où l’Empire chrétien, ébranlé par les Vandales de Genséric et prolongé par les Byzantins, a imprimé sa marque. Quatre langues ont été parlées durant ce millénaire : le libyque, le punique, le grec et le latin. Les qualités morales des Cirtéens les préparaient à bien accueillir le message chrétien. De fait, le christianisme comptait déjà beaucoup de fidèles à Cirta au milieu du IIIe siècle lorsqu’une persécution s’abattît sur la communauté naissante. La paix de l’Église (en 313 par « l’Édit de Milan », l’empereur Constantin accorda toute liberté de culte à l’Église), permit aux Chrétiens de célébrer publiquement leur religion. 335 - Construction de l’ancien pont romain (Pont d’El Kantara) Un millénaire sous le signe de l’Islam. Les Arabes ont-ils conquis l’Algérie ? (article paru dans Le Matin du 19 décembre 2009) en pdf C’est un grand millénaire puisqu’en réalité il faut compter douze siècles. Pour mettre un premier ordre dans une suite d’événements extrêmement complexes, nous partagerons ce long espace de temps en quatre périodes de trois siècles chacune. La première période, comprenant les VIIe, VIIIe et IXe siècles, est pour Constantine une période de quasi autonomie, ce qui n’empêche pas la ville de subir le contrecoup des invasions arabes. La deuxième période, embrassant les Xe, XIe et XIIe siècles, fait dépendre Constantine principalement de la Petite Kabylie et de Bougie, donc du Nord-Ouest. La troisième période, qui s’étend sur les XIIIe XIVe et XVe siècles, place Constantine dans la mouvance de Tunis, sous la dynastie des Hafsides. La quatrième période est celle de la domination turque qui couvre les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Constantine passe alors sous la tutelle d’Alger. Le principal événement qui a entraîné l’arabisation de Constantine est lié au destin des Fatimides. C’est en Petite Kabylie que les Fatimides, au début du Xe siècle, ont recruté leur armée dont les Ketama qui habitaient les montagnes au Nord de Mila, et en formèrent le corps principal. Quand cette armée descendit du djebel, elle eut besoin de bases et elle les trouva à Mua, à Constantine et dans les anciens castella parmi lesquels Tiddis. Au commencement du XVIe siècle, Constantine comptait huit mille feux, ce qui peut représenter environ quarante mille habitants. Il faut comprendre dans ce chiffre, à côté d’une petite communauté chrétienne, les membres d’une communauté juive nombreuse. On n’a pas de renseignements précis sur la communauté chrétienne. Seule est signalée la présence de Génois au cours du XVe siècle. Les colonies de marchands n’étaient jamais nombreuses. Les marchands logeaient dans des bâtiments appelés fondouks, dont la construction et les grosses réparations incombaient en général à l’administration sultanienne. Ils avaient le droit d’y posséder une chapelle. On est mieux renseigné sur la communauté juive. Il semble d’ailleurs que Constantine n’a jamais cessé d’avoir ses Juifs aux mœurs fortement berbérisées. Sous les Hafsides, les Israélites semblent avoir vécu en groupes disséminés parmi les Musulmans. Leur regroupement dans un seul quartier ne date que de la fin du XVIIIe siècle. Quant à la population musulmane, il semble qu’elle ait été partagée par quartiers en factions inféodées aux chefs des familles les plus influentes. On trouvait à Constantine une vieille bourgeoisie de grandes familles jalouses entre elles de leur prestige séculaire. Fin XVe siècle Il est difficile de déterminer l’époque du premier établissement des Turcs à Constantine. […] L’autorité des Turcs ne s’est pas établie facilement. Les partisans des Hafsides, au début de 1568, massacrèrent les Turcs et expulsèrent leurs séides. Le pacha Mohammed dut, pour ramener l’ordre, conduire en personne une expédition contre Constantine. La ville n’osa pas résister et ouvrit ses portes sans combat. Les Abd el-Moumène, chefs du parti Hafside à Constantine, furent définitivement vaincus et les Ouled Saoula écartés. Constantine fut choisie au XVIe siècle pour être la capitale du Beylik de l’Est. A propos de l’occupation turque et du Beylik de Constantine un site très beau et surtout très documenté : Le beylik de Qacentina 1771-1792 Ce fut Salah-Bey qui rendit à Constantine son cachet de capitale et la dota d’édifices tels que la mosquée et la medersa (école) de Sidi El-Kettani (actuellement place Négrier) plus connu sous le nom de Djamaa El Kettani ou El Kettania, qui existe toujours et qui n’a jamais fermée ses portes ; de nombreux arabisants de Constantine y ont fait un passage… ; et la belle medersa de Sidi-L.Akhdar où se fait actuellement le cours supérieur d’arabe, sans parler de constructions particulières telles que son habitation d’El-Blate. Il cantonna les Juifs, jusqu’alors répandus un peu partout, gênés et gênants, dans le quartier de Charra (rue Grand), qui devint leur Ghetto. Reconstruction du pont d’El Kantara par Salah Bey. 1830 La prise d’Alger par les Français en 1830 posa à Constantine un cas de conscience. Les principaux habitants se réunirent chez le Cheikh el-Bled. Après bien des avis divers, il fut décidé de ne pas reconnaître la domination française et de continuer à obéir à El-Hadj Ahmed. C’est à Ahmed Bey que l’on doit le fameux Palais du Bey. 21 novembre 1836 Ahmed Bey combattit avec succès l’expédition française de Clauzel en repoussant par deux fois les assauts français contre la porte d’El Kantara. 13 octobre 1837 Dernière grande ville d’Algérie à résister aux français, Constantine tombe. Le 12 octobre une canonnade redoublée ouvre la brèche. Le 13 au matin, trois colonnes fortes d’un millier d’hommes donnent l’assaut sous le commandement du lieutenant-colonel Lamoricière. La colonne Lamoricière – les Zouaves – entre la première et plante le drapeau sur le mur d’enceinte. Se déroule alors un combat rue par rue, maison par maison. Redoutant les représailles des vainqueurs. la population tentera de fuir par les gorges, on dénombrera de ce fait plusieurs victimes. Le colonel Combes sera tué dans la bataille. Ben Aïssa, le lieutenant du Bey s’échappera par les gorges à l’aide de cordes. Définitivement défait le Bey Ahmed prit la fuite et se réfugia dans les tribus du Sud poursuivi par le Cheik El Arab aux ordres du général Valée. lequel recevait le 12 novembre le bâton de maréchal de France. Il sera gouverneur général de l’Algérie de 1837 à 1840. Assaut de Constantine : la batterie de la Brèche - Aquarelle de Jean Rigo Lire le récit détaillé des deux sièges de Constantine (1836 – 1837) Une page Web concernant cet événement La prise de Constantine par le peintre Horace Vernet L’évènement dans un manuel scolaire d’histoire (Malet et Isaac) La prise de Constantine en cartes postales Commence alors la période de colonisation. Les composantes de la communauté pied-noir en Algérie. Les Français. Les débuts du peuplement français en Algérie évoquent surtout deux images : d’une part, celle des grands colons aventureux venus » en gants glacés en en habits noirs « , d’origine bourgeoise, qui n’hésitent pas à s’installer seuls au milieu des Arabes avec lesquels ils établissent souvent de bons rapports et se lancent dans des entreprises agricoles presque toujours ruineuses ; d’autre part, la naissance de Boufarik, autour de la petite colonie du » bazar », et le véritable calvaire des premiers habitants aux prises avec la fièvre et l’insécurité. Cependant la colonisation française dès le début fut surtout urbaine et elle le fut de plus en plus avec le temps, imitée d’ailleurs par tous les autres éléments européens. Ce sont des Français qui, les premiers, élèvent de toute part maisons de commerce et magasins. Si l’on excepte quelques tentatives de création de villages par des entrepreneurs, c’est l’Etat qui demeure le maître d’œuvre, choisissant les régions, fixant les périmètres à lotir, recrutant les colons, leur imposant les conditions à remplir pour devenir propriétaires. Pratiquement la colonisation officielle se termine en 1928, avec la création du dernier village. Les Européens. Aux colons français s’ajoutèrent des immigrants venant de toute l’Europe. Dans l’ordre d’importance Espagnols, Italiens, Maltais (particulièrement à Constantine), Allemands, Belges, Suisses, Polonais, etc… Les Algériens. Les juifs. A la masse essentielle de Judéo-Berbères s’étaient ajoutés, surtout dans les villes, à partir de la fin du XIIIe siècle, les Juifs chassés d’Espagne et ensuite, à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, les Juifs livournais. Une composante d’origine musulmane. Si la naturalisation et l’évangélisation pouvaient apparaître comme les moyens d’une fusion entre la communauté indigène et la communauté européenne, il est certain que la France n’a jamais pratiqué systématiquement ni l’une ni l’autre. Le nombre total des naturalisés ne dépasse pas 10.000 chez les musulmans et l’acquisition de la citoyenneté française n’implique pas ipso facto l’adhésion à la communauté européenne d’Algérie, les liens affectifs et religieux restant très forts avec la communauté d’origine. 1844 D’une ordonnance qui remonte au 9 juin 1844, le Rocher de Constantine prit un caractère hybride qu’il a conservé de nos jours. Il fut en effet partagé en deux parties, l’une européenne et l’autre musulmane. Dans la zone européenne, qui se trouvait à l’Ouest, on perça des rues rectilignes, orientées Nord-Sud, tandis que la zone musulmane conservait cette irrégularité et cette fantaisie qui lui confèrent encore maintenant un aspect si pittoresque. 1847 La population indigène de Constantine diffère par sa composition de celle des autres villes de l’Algérie. Elle ne renferme qu’un très petit nombre de Turcs et de Koulouglis et pas de Maures. Elle se compose presque exclusivement de familles arabes ou berbères, venues de presque toutes les tribus de la province, et d’israélites. Au 1er janvier 1847 elle était de 18.969 individus, dont 15.054 musulmans, 552 nègres et 3.363 israélites. Après Alger, Constantine est de beaucoup la ville la plus peuplée de l’Algérie. Quant à la population européenne, son chiffre est de 1.919 individus, dont 1.274 Français. 1851 - Construction de la halle aux grains. 1853 - Construction du musée de Cirta. 26 avril 1854 Création de la Municipalité de Constantine. Premier maire : Seguy-Villevaleix. En savoir plus sur les armoiries de Constantine. 1857 - Ecroulement de l’ancien pont d’El Kantara. 1864 - Reconstruction du pont d’El Kantara, appelé aussi pont d’El-Mechebka. 1865 - Percement de la rue Nationale (Triq Edjdida) – Construction de l’école Arago. 24 octobre 1870 : Décret Crémieux A partir de 1845-1850, les 32.000 Juifs d’Algérie, soutenus par les libéraux et des notables musulmans, avaient commencé à revendiquer la citoyenneté française. Elle leur avait été accordée d’abord par Napoléon III, par le sénatus-consulte de mars 1870, puis, après la proclamation de la République, par le décret connu sous le nom de décret Crémieux, précisé en octobre 1871 par l’Assemblée nationale. Tout de suite contesté par l’armée et les Européens de « souche » qui en ont réclamé l’abrogation, ce décret a été la cible d’un antisémitisme extrêmement virulent qui a connu une forte poussée au moment de l’affaire Dreyfus, les suffrages des Européens d’Algérie offrant aux anti­sémites déclarés, dans les années 1894-1902, leur seule représentation parlementaire. 1875 - Construction de la caserne de gendarmerie. 1876 - Construction de l’hôpital civil. 1881 - Construction de la première école professionnelle de jeunes filles musulmanes. 1863 à 1883 - Construction du théâtre. 1883 - Achèvement du Lycée National de Constantine, futur lycée d’Aumale. 1886 - Construction de la préfecture. 1892 Juifs de Constantine, costumes typiques (fin 19e siècle) Extrait de lAlgérie des français Pierre Laffont - éditions Bordas, Paris 1981« La population de Constantine est d’environ 49.000 habitants parmi lesquels 10.500 français, 5.700 israélites, 29.000 musulmans et les autres sont de nationalités diverses. Constantine est divisée en deux quartiers : le quartier Européen et le quartier Arabe. Le quartier Européen, dans lequel on retrouve le mouvement des grandes villes de la Métropole, forme un peu plus du tiers de la ville. Les rues y sont belles et coupées à angle droit, les constructions y sont très hautes. Le quartier Arabe est le centre où aboutit le commerce de l’intérieur de l’Algérie, dont les indigènes de la ville sont les intermédiaires intelligents. On y trouve encore intacts les vestiges de la couleur locale indigène qui disparaît de plus en plus des autres villes de l’Algérie. On peut subdiviser ce quartier en deux parties : celle que nous visitons, et le quartier Juif proprement dit et où, de chaque côté des rues, qui ressemblent à des bazars, s’ouvrent de petites boutiques. » « Une famille juive de Constantine » un texte de Benjamin Stora (Le Monde 6 juillet 2004) 1901-1935 Pendant cette période Émile Morinaud, député-maire, et ancien ministre, de Constantine, transforme profondément la ville et lui donne l’aspect qu’on lui connaît encore aujourd’hui. Parmi les importants travaux entrepris durant cette période citons : l’arasement du Coudiat-Aty, les ponts de Sidi Rached et de Sidi M’Cid, les passerelles Perrégaux et Lamy, la réfection des ponts d’El Kantara et des Arcades Romaines, élargissements des avenues et des rues, réservoir du Mansourah, réfection des égouts, création des squares Panis et d’El Kantara, des kiosques à musique, ascenseurs de la Passerelle Perrégaux et de Sidi M’Cid, du boulevard de l’Abîme, des Monuments aux Morts de Sidi M’Cid, de la Brèche et du Cimetière, d’une dizaine d’écoles dont la Médersa, des grands bâtiments publics comme la Poste, le Palais Consulaire, la Maison de l’Ouvrier, le Casino, l’Université Populaire, le Musée, l’Orphelinat de Sidi Mabrouk, la Maison de l’Agriculture, le Palais de Justice, les Habitations à Bon Marché de Bellevue, Lamy, Cité Gaillard, Mansourah, Camp des Oliviers, Avenues Viviani et Forcioli. Transformation de Sidi M’Cid et refonte complète de l’Hôpital, création des salles de réunion à Sidi Mabrouk – les Ateliers et à El Kantara, des infirmeries et des dispensaires indigènes, etc, etc … 1902 - Dérasement du Coudiat-Aty 1903 - Inauguration de la mairie. 1908 - Inauguration de la poste et du crédit foncier. 1909 - Inauguration de la nouvelle Medersa 1912 - Début des travaux du boulevard de l’Abîme – Inauguration des ponts de Sidi Rached et Sidi M’Cid. février 1913 - Arrivée de la statue de Constantin. 1914 - Construction du palais de justice. 1915 - Achèvement de la construction du boulevard de l’Abîme. 1923 - Inauguration de la passerelle Perrégaux - Installation de la statue de Constantin place de la gare. 1925 - Construction du pont des chutes. 1926 - Construction de la banque d’Algérie. 1927 - Création de l’aéro-club. 1930 - Premier meeting de l’aéro-club sur l’hippodrome situé à Sidi-Mabrouk 1930 - Inauguration du Monument aux Morts - Construction du Musée Cirta 1933 - Construction du garage Citroën. 1933 - Création de l’aérodrome de Oued Hamimine. 1934 - Inauguration du casino – Début des travaux d’aménagement de la place de la Brèche. 3 et 5 août 1934 : Pogrom de Constantine » A première vue, il n’y avait aucune raison de craindre les suites d’une dispute intervenue le soir de vendredi 3 août 1934 entre Eliaou Khalifa, un zouave juif pris de boisson, et un petit groupe de Musulmans, rassemblés dans la cour d’une mosquée de Constantine assez célèbre, Sidi Lakhdar.[…] Même inventée par des militants antisémites venus de la métropole ou par des anti-juifs issus de la population coloniale, la propagande antisémite pouvait influencer un nombre assez considérable des habitants les plus défavorisés ou les plus mécontents – qui n’étaient pas rares à nourrir de vives rancœurs nationalistes et religieuses. Les propagandistes jugeaient souvent utile de simuler une certaine » arabophilie « . Aussi des Musulmans furent-ils amenés à regarder les communautés juives de leur pays d’un œil jaloux et à leur envier le mieux-être économique (relatif) qui découlait de leur statut de citoyen français.[…] Les désordres qui s’ensuivirent – foules d’émeutiers de plus en plus nombreuses, attroupements menaçants dans le quartier juif, de façon à » assiéger » plusieurs habitants juifs dans leurs logements, agressions sur des passants juifs, bon nombre de magasins juifs saccagés – durèrent presque toute la nuit du 3 au 4 août, jusqu’à la répression sévère des violences par les forces de l’armée et de la police. Le bilan des conséquences immédiates – 15 blessés, un Musulman mort après avoir été grièvement blessé par balle.[…] Le lendemain, on vit des personnages marquants juifs et musulmans s’activer à prêcher la modération à leurs coreligionnaires – d’un côté, M. Lellouche, président du Consistoire et conseiller général, et le Grand Rabbin Halimi; de l’autre côté, le Grand Mufti de Constantine, le Cheikh Ben Badis, grand réformiste religieux, et le Docteur Bendjelloul, conseiller général et un des chefs du mouvement nationaliste du Constantinois.[…] L’afflux important aussi bien d’habitants de la région environnante que de Constantine elle-même vers le quartier du Marché et en particulier vers la Place des Galettes n’avait rien d’inhabituel en soi. Néanmoins, comme pour distinguer le dimanche 5 août des jours de marché normaux, de nombreux hommes jeunes étaient armés, le plus souvent de couteaux, de rasoirs ou de matraques; certains portaient même des armes à feu, malgré l’interdiction légale qui visait les indigènes musulmans.[…] Des rixes judéo-musulmanes qui éclatèrent au quartier du Marché ne tardèrent pas à prendre de l’ampleur. Au cours de la première phase des troubles du 5 août, deux groupes de Juifs tirèrent de nombreux coups de feu par les fenêtres de leurs appartements – actes imprudents d’autodéfense préventive ? – ne manquant pas ainsi d’enflammer les passions des émeutiers.[…] Les magasins juifs furent incendiés et des familles juives furent égorgées dans leurs maisons. On guettait les véhicules qui circulaient sur les artères principales de la ville, ainsi que par ses issues, afin d’attraper des Juifs qui tâchaient d’échapper au carnage.[…] Suivant des consignes de non-intervention, soldats et officiers (à de rares exceptions près) ne firent que jouer le rôle de spectateurs, ne disposant d’ailleurs que d’armes dépourvues de cartouches. Environ quatre heures après le retour du député-maire Morinaud à Constantine, au début de l’après-midi, on fit distribuer aux troupes les munitions nécessaires pour rétablir l’ordre. Ces consignes nouvelles ne purent rien changer aux conséquences tragiques des atrocités déjà perpétrées – les vingt-huit morts – pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards, ainsi que les dizaines de blessés, de victimes de toute sorte de violences barbares. Les habitants français et européens s’étaient bien gardés d’intervenir de quelque façon que ce fut. Par contre, certains rescapés du massacre avaient la vie sauve grâce au dévouement et au courage de quelques Constantinois musulmans, qui les avaient cachés et protégés. Les dommages s’élevant à 150 millions de francs-Poincaré environ, le total de sinistrés à Constantine fut évalué à 1777. » Extraits d’un texte de Paul Leslie « Les Juifs de Constantine » Une de mes correspondante tient à préciser ce qui suit : « Le 8 aout 1934, des chrétiens ont aussi sauvé des juifs. J’ai à ce sujet un témoignage de 1er ordre. Ma grand-mère maternelle qui a 91 ans etait présente ce jour là dans la ville. Elle a vu des gens massacrés, des magasins pillés. Elle a vu son patron chrétien cacher une famille de commercants. » 1935 - Construction de la piscine olympique. 1937 - Inauguration de la place de la Brèche. 1937 - Cérémonies du centenaire de la prise de Constantine. Cliquez pour agrandir 2 photos qui ont du être prises lors de la visite du Président Albert Lebrun en 1937 pour la célébration du centenaire de la prise de Constantine en 1837. Le cortège passe sur le pont d’El Kantara dont on peut voir encore le tablier en fonte qui s’est écroulé dans les gorges du Rhummel dans les années 50. Le cortège vient de la gare où a été accueuilli le Présidentt et se dirige vers la place de la Brèche. On devine les spahis à cheval qui encadrent la voiture du Présidentt. Documents fournis par Guy Bessière Cliquez pour agrandir 16 avril 1940 Décès d’Albelhamid Ben Badis. Il fut enterré en présence de 20 000 personnes. Ses obsèques prirent l’aspect d’une gigantesque manifestation anticolonialiste. Promoteur du savoir, il est le 16 avril de chaque année, honoré au cours de « Youm-El-Ilm » (Journée de la science.) 7 octobre 1940 : Abrogation du décret Crémieux Quand, le 7 octobre 1940, le gouvernement de Vichy abrogea le décret Crémieux, retirant aux Juifs tous leurs droits à la citoyenneté française et refaisant d’eux des « indigènes » au même titre que les Musulmans, ce n’était pas uniquement le résultat de la politique décidée en métropole mais aussi la conséquence de cet antisémitisme persistant au sein de la société européenne d’Algérie. 12.000 enfants juifs furent expulsés de l’enseignement public primaire, secondaire et professionnel à la rentrée de 1941, le nombre d’enfants écartés se montant à 18.000 l’année suivante. Seize camps, de vocations diverses, souvent gardés par d’anciens légionnaires ouvertement pro-nazis, furent ouverts en Algérie, dont certains regroupaient les soldats juifs algériens de la classe 1939, contraints à des travaux forcés. 1939-1945 Et José Aboulker, un des anciens leaders de la Résistance juive algérienne, de résumer ainsi le comportement des Algériens musulmans, à l’occasion d’une interview avec Jean Laloum, effectuée le 13 janvier 1986: » Les Arabes n’ont pas pris parti dans la guerre. Ce n’était pas leur guerre. Avec les Juifs ils ont été parfaits. Non seulement ils ont refusé la propagande et les actes anti-juifs auxquels les Allemands et Vichy les poussaient, mais ils n’ont pas cédé à la tentation des bénéfices. Alors que les Pieds-Noirs se disputaient les biens juifs, pas un Arabe n’en achetait. La consigne en fut donnée dans les mosquées : les Juifs sont dans le malheur, ils sont nos frères. « 20 octobre 1943 Ce ne fut que le 20 octobre 1943, soit près d’un an après le débarquement allié en Afrique du Nord , que le Comité français de libération nationale accéda à la demande des Juifs d’Algérie de recouvrer leurs droits politiques de citoyens, demande à laquelle les notables musulmans, qui formulaient la même pour tous les Algériens, étaient loin d’être hostiles. Quant aux responsables européens de la répression anti­juive, ils ne firent, pour la plupart, l’objet d’aucune poursuite. 1943 Pendant la guerre, à Constantine aussi les restrictions étaient de rigueur et il y avait donc des cartes de ravitaillement. Cliquez pour agrandir 12 décembre 1943 : Discours de Constantine C’est à Constantine, le 12 décembre 1943, que le gouvernement provisoire du général de Gaulle octroya la citoyenneté française à plusieurs dizaines de milliers (60.000) de musulmans et promit des réformes. Cependant, rien ne put stopper la progression dans le pays de l’idée d’une soustraction de l’Algérie à la souveraineté française. 8 mai 1945 : Début des massacres de Sétif (département de Constantine) Le 8 mai 1945, qui signe la fin du nazisme, correspond aussi à l’un des moments les plus sanglants de la répression coloniale. La révolte de Sétif s’inscrit en effet comme une étape décisive du nationalisme algérien. Cette révolte, qui s’étend à Guelma, Bône, Biskra, Batna et Constantine, cristallise ainsi plus d’un siècle de frustrations et d’humiliations. La répression menée alors par le général Duval, engageant l’aviation et la marine, est d’une violence inouïe : en quelques semaines, de 6.000 à 8.000 algériens sont tués, 45.000 selon la mémoire collective algérienne. 20 Septembre 1947 Promulgation du statut de l’Algérie : tous les Algériens ont la citoyenneté française, mais cette égalité est contredite par l’existence d’un double collège électoral qui assure la sous-représentation des « Français musulmans d’Algérie ». Le statut de 1947, celui dont on pouvait espérer qu’il ouvrait la voie à une Algérie nouvelle, établissait l’inégalité en matière de droits civiques, puisqu’il instituait deux collèges électoraux, le premier collège (900.000 européens et 63194 musulmans, qui ont le statut français) élisait 60 représentants à l’Assemblée algérienne, le second collège (9 millions d’indigènes) élisait également 60 représentants à cette même assemblée. Ce statut ne satisfaisait pas les « indigènes » et mécontentait les colons. Il est considéré comme trop libéral, est saboté par les Européens qui font pression sur les gouverneurs généraux successifs pour qu’il ne soit pas appliqué. Petit Larousse illustré (104ème édition) 1954-1962 (dans le Constantinois) Constantine est une ville où il y a entre 200 000 et 250 000 musulmans, 30 000 juifs et 30 000 chrétiens. Principaux événements survenus du coté FLN / ALN dans la zone autonome Constantine-Ville (zone 5) de 1953 à 1961 1er novembre 1954 – Insurrection dans les Aurès (sud Constantinois). Ceci est le point de départ de la guerre d’Algérie. 8 mai 1955 – Premier attentat FLN à Constantine. Une bombe explose au casino provoquant de nombreux blessés. 20 août 1955 – Les Français du Constantinois, rendent la guerre irréversible. Décidés à empêcher la politique d’intégration, le FLN organise à Philippeville et dans tout le nord Constantinois, un soulèvement de musulmans. Ceux-ci attaquent les quartiers européens des villes et massacrent les habitants des fermes isolées, faisant des dizaines de morts autour de Constantine. A Constantine assassinat dans sa pharmacie de la rue Clémenceau du neveu de Ferhat Abbas. Plusieurs bombes explosent dans la ville. Des grenades éclatent au restaurant Gambetta rue Caraman (15 blessés) et au cinéma ABC. Le 20 août 1955 à Constantine par Ahmed Boudjeriou Il s’en suit une dure répression, en partie menée par les civils européens, qui réagissent par une « chasse à l’arabe ». Le bilan de ces journées est de 71 morts européens et de plusieurs milliers d’algériens.. Un fossé de sang sépare désormais les deux communautés. Les européens se dressent en bloc contre les musulmans et l’action du FLN qui accroît ainsi son emprise sur la population. En mai 1956, Maurice Papon est à nouveau nommé Préfet-Inspecteur Général de l’Administration en Mission Extraordinaire (IGAME) pour la Région de l’Est Algérien à Constantine (Il avait déjà occupé les fonctions de Préfet de Constantine d’octobre 1949 à début 1952.). Son activité à Constantine, le maintien de l’ordre, montre ce dont le fonctionnaire de Vichy est capable. Jusqu’en 1957, des milliers d’Algériens seront tués, 114.000 personnes seront internées dans des camps, dans lesquels – selon un rapport de Michel Rocard publié dans Le Monde - entre 50 et 60 personnes meurent quotidiennement. 2 mai 1957 – A Constantine, au marché Négrier, un attentat FLN à la grenade, fait 1 mort et plus de 25 blessés. 14 mars 1958 – Maurice Papon quitte Constantine pour la préfecture de police de Paris. Il est remplacé par le préfet Chapel. Discours du Général De Gaulle devant le théâtre (Photo ECPA)5 juin 1958 – Le lendemain du fameux « Je vous ai compris … » d’Alger, le général De Gaulle prononce le même discours place de la Brèche (devant le théâtre). A ses côtés Jacques Soustelle et le général Salan. 28 septembre 1958 – Référendum constitutionnel. Alors que la France se dote d’une nouvelle constitution (80% des Algériens autochtones participent au référendum avec 97% de oui pour la Ve République), le FLN se constitue en partenaire sur un pied d’égalité par la création du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). 3 octobre 1958 – De Gaulle défini le « plan de Constantine« pour transformer l’Algérie en 5 ans : distribution de 250.000 ha aux fellahs, construction de 200.000 logements, création de 400.000 nouveaux emplois, scolarisation des enfants musulmans, alignement des salaires sur ceux de la France métropolitaine. Mise en valeur agricole et industrielle de l’Algérie. De Gaulle s’engage ensuite sur la voie de l’Algérie algérienne. Archive INA 23 octobre 1958 – De Gaulle propose « la paix des braves« , refusée par le GPRA. 1960 – Madhi Belhaddad, premier et seul préfet musulman d’Algérie, après en avoir été le premier et seul sous-préfet, est nommé à Constantine. 22 juin 1961 – Assassinat de Raymond Leyris À midi, Viviane, la petite dernière des quatre filles de Raymond, est venue le chercher pour rentrer à la maison de la rue de France, par Souk El Asser, le marché de la place Négrier. C’est là qu’un tueur, surgi de la cohue du souk où il l’attendait de toute évidence, abattit Raymond. L’homme qui gisait dans son sang avait 48 ans et était le maître du malouf, cette musique savante issue de l’héritage arabo-andalou, à laquelle la Constantine juive et arabe vouait un culte commun, fait de mystique dans la religion, de prière dans la poésie sensuelle. On devine sans peine le mobile. Alors que le dernier quart d’heure de la guerre d’indépendance s’étirait dans une violence atroce et banalisée, la rupture entre les Juifs et les Musulmans de Constantine devenait irréversible. À partir de ce jour, les Juifs allaient commencer à quitter la ville, portant, comme seul bagage la nostalgie du pays perdu, ce sentiment même qu’ils partageaient avec les Musulmans, leurs compagnons d’exil en 1492, année où ils avaient été ensemble chassés d’Espagne. 5 juillet 1961 – Le GPRA a proclamé cette date « journée nationale contre la partition ». A Constantine, à la hauteur de la Médersa, rue Nationale, les appelés, qui forment un barrage destiné à empêcher les musulmans de monter vers l’hôtel de Paris et le quartier européen, sont abordés par-derrière alors qu’ils attendent le gros de la manifestation par-devant ! Affolés par la violence de la foule, les soldats tirent pour se dégager. Bilan : 17 morts, 200 blessés. 1er novembre 1961 (anniversaire de l’insurrection) – A Constantine on s’attend à une nouvelle catastrophe. A la surprise générale le 1er novembre s’y déroule sans incident. Pour la première fois en Algérie, les autorités françaises (le préfet musulman Madhi Belhaddad) et FLN (Si Bachir responsable politico-militaire du FLN) ont pris contact et ont ensemble décidé du programme de la journée ! 4 décembre 1961 – Manifestation de 5.000 personnes à Constantine, en faveur de l’Algérie française. 29 janvier 1962 – Le colonel Château-Jobert rejoint l’OAS, et prend le commandement OAS de Constantine. Manifestation OAS place de la Pyramide Résultat dun plastiquage. 18 mars 1962 – Un accord de cessez-le-feu est signé à Evian entre la France et le FLN. Espérant une reprise de la guerre, l’Organisation armée secrète (OAS), mouvement clandestin qui tenta par la violence de s’opposer à l’indépendance de l’Algérie, redoubla ses actions terroristes, ce qui compromit définitivement l’avenir des Européens en Algérie. 1957 - Construction de l’aéroport d’Aïn El Bey, appelé aujourd’hui aéroport Mohamed Boudiaf 1960 - Inauguration de la statue de Notre Dame de la Paix. 1er juillet 1962 Lire le récit du jour de l’indépendance à Constantine illustré de photos. L’Algérie devient indépendante. Sur 1.100.000 Français, il n’en reste au bout de quelques mois que 170.000. A Evian, les négociateurs les plus pessimistes pensaient que, au maximum, 50% des Français d’Algérie quitteraient l’Algérie indépendante ! « La guerre d’Algérie fut certainement l’une des pages les plus noires et les plus controversées de l’Histoire de France : elle soulève encore aujourd’hui de nombreux débats. Plus d’un million de Français d’Algérie choisirent l’exode vers la France, dans des conditions difficiles, redoutant d’avoir à subir des représailles dans le nouvel État algérien. Leurs craintes ne furent pas vaines ! ; les notables algériens et les harkis restés fidèles à la France au cours du conflit furent victimes de sévices et de massacres. La guerre d’Algérie fit près d’un million de morts. » 1968 - Naissance du projet de construction d’une grande mosquée (future Université et Mosquée Emir Abdelkader). Mars 1968 - Pose de la première pierre pour la construction de l’université de Constantine. Septembre 1971 - Début des activités pédagogiques à l’université de Constantine. 1994 - Inauguration de l’université islamique et mosquée Emir Abdelkader. Aujourd’hui Constantine est chef-lieu de la wilaya du même nom. La ville et son agglomération compte aujourd’hui plus de 800.000 habitants. En savoir plus sur les armes actuelles de Constantine. Elle est devenue un grand pilier de l’industrie lourde algérienne avec ses trois grandes usines mécaniques : PMA: complexe des fabrications des tracteurs et machines agricoles et moteurs, PMO : complexe des fabrication des machines outils (tours, fraiseuses, …etc.), ENMTP : Usine de fabrication des machines de travaux publics (bulldozers, rouleaux compresseurs, grues Poclain,…etc.) et c’est la plus grande usine de ce type dans toute l’Afrique. Un pôle de l’enseignement supérieur avec ses trois grandes universités : Mentouri, Zerzara et El Amir Abdelkader. « Les Constantinois(es), ont toujours su qu’ils étaient ce mélange depuis la nuit des temps, aujourd’hui Constantine est une ville où tous les berbères (kabyles, chaouis, mozabites, Milli, Jijeli, etc.) se côtoient dans une harmonie somme toute des meilleures avec leurs compatriotes arabo-berbères, qui eux aussi sont un mélange (et quel mélange !), qui se sentent encore berbères mais qui ont été romanisés, arabisés au cours des temps, puis francisés, puis arabisés à nouveau, etc. » Juillet 2000 - Commémoration de 2500 ans d’histoire de Constantine 5 juin 2008 - Mise en service du téléphérique. 2013 - Constantine célébrera son 17ème siècle d’existence sous ce nom par Abdelkrim Badjadja • • • Liste des Beys de Constantine Liste des préfets et des walis de Constantine Liste des maires et des Présidents de l’APC de Constantine La municipalité de Constantine de 1947 à 1962 • • • Quelques documents sur l’histoire de Constantine Constantine : D’une ville attractive à une ville répulsive • • • Sources bibliographiques : « De Cirta à Constantine de 1836 à 1962″ – ACEP- Ensemble « La France à Constantine » (3 volumes) par Jacques Gatt « Constantine » par A. Berthier et R. Goossens « Histoire de l’Afrique septentrionale » par Ernest Mercier « L’Algérie », par MM. Les capitaines du génie Rozet et Carette.1850 « Les juifs de Constantine » par Paul Leslie « D’une rive à l’autre – la guerre d’Algérie, de la mémoire à l’histoire » par Gilles Manceron et Hassan Remaoun ) « La guerre d’Algérie » par Yves Courrière « Encyclopédie Microsoft Encarta » et diverses pages Internet. Lire sur le site source : Histoire de Constantine Posted in Histoire | Tagged constantine, histoire Histoire de l’université de Constantine Posted on 25 octobre 2011 D’une simple annexe vers une université moderne et pluridisciplinaire à travers des réalisations remarquables. C’est le 29 mars 1968 que fut posée, par le Président Houari BOUMEDIENE, la première pierre de l’université de Constantine dont « l’acte de naissance » officiel fut l’ordonnance n°69.56 du 17 juin 1969. Pour rappel, le centre universitaire de Constantine a été institué par le décret de 1961 signé par le Président de la République Française et portant création en Algérie de deux centres universitaires : l’un à Oran et l’autre à Constantine. Cependant, il faut savoir que l’enseignement supérieur à Constantine a débuté avant la création de ce centre universitaire avec l’ouverture, en 1958, d’une annexe de Faculté de Droit de l’Université d’Alger. Cette structure, installée à l’Université Populaire (actuellement Abdelhamid BENBADIS situé derrière la Grande Poste au centre ville), assurait aux étudiants constantinois, inscrits auprès de l’Université l’enseignement théorique des deux premières années de licence en droit et la préparation du diplôme de capacité en droit. En 1961, le centre Universitaire s’étoffe et comporte alors 04 (quatre) unités pédagogiques. L’Ecole de Médecine et de Pharmacie au sein de l’hôpital. Le Collège Littéraire installé à la Médersa. Le Collège Scientifique, implanté au centre de formation professionnel à Bellvue. L’Institut d’Etudes Juridiques situé à l’université populaire. Au lendemain de l’indépendance, à la rentrée universitaire de 1962, la formation supérieure sera dispensée à Constantine dans quelques spécialités bien précises, telles que les Lettres et les Langues, les Sciences Exactes, la Médecine et la Pharmacie. Elle demeurait toujours assurée sous la tutelle pédagogique des facultés relevant de l’université d’Alger. Les étudiants, peu nombreux à l’époque, étaient encadrés par des enseignants recrutés en majorité sous statut de coopérant technique et bénéficiaient de très peu de moyens didactiques tels la documentation et le matériel scientifique d’expérimentation, de démonstration et de recherche. Mais la volonté des pouvoirs publics et l’engagement de certains hommes et, à leur tête, Mohamed Seddik Benyahia, Ministre de l’enseignement supérieur, auront vite fait de changer cette situation qui sera marqué par le lancement du gigantesque chantier de l’Université de Constantine selon les plans élaborés par le célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer. Sur 140.000 mètres carrés, devaient être livrés rapidement 4000 places pédagogiques et 4 amphithéâtres en engloutissant 11.400 mètres cubes de béton. C’est de là que débute la pleine expansion de l’université de Constantine, avec à sa tête Amar Bendali, premier recteur, et comme responsable de chantier Slimane Zouaghi, la réalisation étant confiée à l’entreprise publique ECOTEC. Ce fut aussi l’âge d’or de la refonte de l’enseignement supérieur dans la perspective d’une université moderne et d’une Algérianisation progressive de l’encadrement. L’année universitaire 1969-1970 est marquée par l’occupation du bloc des lettres, tandis que l’administration de l’université quitte la Médersa pour s’installer dans la Tour Administrative en Avril 1973. Durant cette période l’université connait une croissance en cadence très rapide, marquée par les différentes étapes notamment : -1969-1972 : Naissance de 05 Facultés, à savoir: Lettres et Sciences Humaines, Droit, Sciences Administratives et Sciences Economiques, Médecine, Sciences Exactes et Biologie. -1973-1978 : rentrée en plain-pied dans la réforme de l’enseignement supérieur et création de 12 instituts : Droit et Sciences Administratives Sciences Economiques Sciences Sociales Lettres et Culture Arabes Langues Vivantes Etrangères Biologie Médecine Mathématiques Physique Chimie Sciences de la Terre Architecture, Urbanisme et Construction C’est durant cette étape très importante que l’université de Constantine se voit dotée d’importants moyens pédagogiques et de matériel scientifique, tandis que l’arabisation de certaines filières progresse très rapidement. -1979-1985 : on assiste au développement des autres campus, tels que celui de Slimane ZOUAGHI accueillant dans un premier temps l’institut des Sciences de la Terre et l’institut National d’Alimentation et de Technologie Alimentaire (INATAA). Cette même période verra l’installation de la faculté de Médecine au campus du chalet des pins. -1985-1990: l’accent sera mis sur d’autres campus tels le campus Ahmed HAMANI (qui reçoit l’institut d’Architecture) et le lancement d’autres spécialités, avec la création des instituts de Génie Civil et d’Electronique notamment. -1990-1995: d’autre campus seront développés ; ce sera le cas du campus Lakhdar KHOUIL, installé dan l’ex-centre de Formation Administrative, avec les instituts des Sciences Sociales, de Bibliothéconomie, de Psychologie et des Sciences de l’Education. C’est aussi durant cette période que se développe le campus Chaabet Erssas, véritable pôle technologique avec les instituts de technologie et des Sciences Exactes, de Génie Mécanique et de Chimie Industrielle. Enfin, l’institut des Sciences Vétérinaires sera installé au Khroub. Cette répartition spatiale ne restera jamais figée et, en fonction des nécessites du moment et surtout en fonction de la réception de nouvelles infrastructures, il sera procédé à un redéploiement spatial des formations. C’est ainsi que les instituts de Mathématique et d’Education Physique et Sportive seront installés au campus Ahmed HAMANI, tandis que l’INATAA récupérera l’institut de technologie du matériel agricole (ITMA) sis route de Sétif. Une partie de l’institut de Droit, en particulier le département des Sciences Politiques sera installée au campus ZOUAHGI, tandis que l’institut des Sciences Economiques délocalisera son cycle court vers le centre de formation régional sur le plateau du Mansourah rétrocédé par l’Education Nationale. Enfin, l’ex institut National de Formation des cadres, anciennement sous tutelle du ministère de la jeunesse et des sports, abritera le département de bibliothéconomie. Parallèlement, une batterie de textes législatifs et réglementaires a été promulguée en vue de préciser l’organisation et le fonctionnement de l’université de Constantine. Il serait fastidieux de les rappeler tous, néanmoins, parmi les plus marquants, on peut citer : Le décret n° 94.213 du 18 août 1984 fixe le nombre et la vocation des instituts composant l’université de Constantine, à savoir : Un institut d’Electronique Un institut de Génie civil Un institut d’Architecture Un institut d’Informatique Un institut des Sciences Economiques Un institut des Sciences Juridiques et Administratives Un institut de Sociologie Un institut de Psychologie et des Sciences de l’Education Un institut des Langues et Littérature Arabes Un institut des Langue étrangères Un institut de Bibliothéconomie Un institut des Sciences Vétérinaires Un institut des Sciences de la Nature Un institut des Sciences de la Terre Par arrêté ministériel n°136 du 12 décembre 1997, l’université de Constantine prit le nom d’Université Mentouri de Constantine et la cérémonie de baptisation eut lieu le 16 Avril 1998. L’année 1998 consacre le développement de la recherche avec le début de la mise en place des laboratoires. Par décret exécutif n°98.386 du 13 Chaabane 1419 correspondant au 12 décembre 1998 modifiant le décret du 12 aoûte 1984 relatif au fonctionnement de l’Université de Constantine, il est créé, au sein de l’Université Mentouri, les huit facultés suivantes : Faculté des Sciences de l’Ingénieur Faculté de Médecine Faculté de Droit Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion Faculté des Sciences Humaines et Sciences Sociales Faculté des Lettres et Langues Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et de l’Aménagement du Territoire. Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Il convient de signaler que la faculté de Droit et la faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion seront installées, dès la rentrée universitaire 2000-2001, dans la nouvelle structure pédagogique du campus Tidjani HEDDAM. L’année 2000 verra la pose de la première pierre du pôle universitaire de la Nouvelle Ville Ali MENDJELLI qui aboutira à la construction de 02 campus, tandis qu’en 2003 seront lancés les travaux de réalisation du Centre National de Recherche en Biotechnologie sur ce même site. Dans le cadre de la restructuration proposée par le Rectorat, le décret exécutif n°06.111 du 11 Safar 1427 correspondant au 11 mars 2006 modifiant et complétant le décret n°84-213 du 18 août 1984 relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’Université de Constantine fixe le nombre de la vocation actuelle des facultés et instituts composant l’université de Constantine comme suit : Faculté des Sciences Exactes Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Faculté des Sciences de l’ingénieur Faculté des Médecine Faculté de Droit Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion Faculté des Science Humaines et Sciences Sociales Faculté des Lettres et des Langues Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et de l’Aménagement du Territoire Institut de la Nutrition et de l’Alimentation et des Technologies Agro-Alimentaires Enfin, la réception de nouvelles infrastructures sur le pôle universitaire de la nouvelle ville Ali MENDJELI donnera l’occasion à la faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion de rejoindre son nouveau campus des la rentrée universitaire 2004-2005, tandis que la Faculté des Sciences Humaines et Sciences Sociales occupera le sien en septembre 2006. D’un autre coté, les réalisations seront appelées à se multiplier et c’est dans cette logique qu’a été posée, le 16 Avril 2007, la première pierre de la nouvelle ville universitaire au sud-ouest de l’aéroport Mohamed BOUDIAF, destinée à accueillir 52 000 places pédagogiques organisées en grandes écoles. Parallèlement à ces réalisations, l’université Mentouri lance le chantier de la réforme de l’enseignement supérieur avec la mise en place du nouveau système (Licence, Master, Doctorat) à partir de l’année universitaire 2004-2005 et entame, dès la présente année universitaire, la mise en place des formations Master. Cette dynamique, soutenue par les moyens financiers importants consentis par les pouvoirs publics, permettra sans doute à l’université Mentouri de répondre aux défis du développement et de l’évolution rapide des Sciences et des Technologies, et d’assumer avec ses partenaires, son rôle moteur dans le développement d’une économie fondée sur la connaissance.
Posted on: Thu, 10 Oct 2013 19:18:15 +0000

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