Histoire de volcans Mercredi, 11 Septembre, 2013 Personne ne prévoyait une irruption sociale en ce 10 septembre, quelques jours seulement après les vacances d’été. Pour rester dans la métaphore vulcanologique et en reprenant le commentaire de Jean-Claude Mailly, on observe cependant «un peu de fumée ; la terre ne tremble pas mais ça bouillonne et à un moment, il faudra que ça sorte...». C’est d’ailleurs déjà pas mal «sorti» dans autant de cratères qu’il y avait de manifs, plus d’une centaine en France. Le secrétaire général de la CGT comptabilise quant à lui plusieurs centaines de milliers de manifestants, qui dépassent largement la moyenne des prévisions, y compris d’origine syndicale. Il s’est donc «passé quelque chose», hier, à l’appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de la FSU et en l’absence de la CFDT. Ce «quelque chose» est en lien direct avec l’opinion majoritaire des Français qui désapprouvent le nouvel allongement du nombre d’années de cotisation proposé par la majorité actuelle, dont les jeunes seraient les dindons de la farce à l’âge d’une retraite reléguée pour eux – surtout pour celles et ceux qui accèdent à des études – au-delà de 70 ans ! Dans un climat marqué par les appels gouvernementaux à la «résignation» et à l’acceptation de «sacrifices» supplémentaires, la lave d’une meilleure compréhension de la nocivité du projet de réforme est en ébullition. Cette lave charrie aussi une demande croissante de financements en provenance des actifs financiers et de la fraude fiscale. Normal : le projet de loi est construit sur l’idée que le chômage va continuer et que les salariés resteront les contributeurs essentiels, au moins jusqu’en 2035 ! Comme projet de gauche, on peut faire mieux, radicalement mieux... Les forces nouvelles à gauche parient sur une hypothèse de grande portée : que l’intelligence et la conscience des citoyens ne s’éteignent pas comme volcans en Auvergne.
Posted on: Wed, 11 Sep 2013 04:38:03 +0000