Histoire et Culture Générale Treiziste avec ce courriel envoyé - TopicsExpress



          

Histoire et Culture Générale Treiziste avec ce courriel envoyé par un ami du Treize.... Le C.A.B.E. XIII (Club Association des Banlieues Est) C’est vers 1950 que toute une banlieue s’est enflammée pour le rugby à XIII. Tout est venu du Bar Coquet, à La Rose, tenu par M. Lopez. Ce brave homme organisait des parties de loto, en soirée, dans une atmosphère de franche cordialité, et toutes les familles se connaissaient. A l’étage au dessus du bar habitait la famille d’Albert Brunet, un Bitterrois, qui avait apporté avec lui des goûts et des passions du Sud Ouest. Ce sont Brunet et Lopez qui se sont découvert un immense engouement pour le rugby à XIII, un vrai rugby d’hommes, selon eux, qui se moquaient ouvertement des lenteurs du rugby à XV. Quand on joue à XIII, c’est rapide, faut courir. Toute la clientèle des joueurs de loto a suivi. Des joueurs se sont présentés, novices, amateurs, mais pleins de bonne volonté. Le maillot de l’équipe était rouge. Ma famille a suivi. Mon père, Léon Cohen, son frère Isidore, rescapé d’Auschwitz, qui avait récupéré, et puis les enfants, mon frère Maurice, mon cousin Richard, et moi, Robert. C’était rustique, improvisé. Il fallait avoir le feu sacré pour courir sur de la terre battue rocailleuse, et y plonger comme si c’était du bon gazon. Mais ça s’est fait dans les règles, inscription à la fédération et tout. On nous a distribué le mignon insigne du coq tricolore, perché sur un ballon ovale. A l’entraînement, l’équipe en maillot rouge utilisait comme punching ball une équipe fictive, en maillot bleu, composée de supporters et d’amateurs de bonne volonté. Cette équipe plastron, à la moyenne d’âge plus élevée, ne faisait évidemment pas le poids. Mon père et mon oncle y ont figuré, juste un peu, et ont vite renoncé devant la prolifération de jambes cassées. Les premières rencontres étaient entre banlieues marseillaises. L’engouement était communicatif, d’autres banlieues avaient suivi. On gagnait ou on perdait. Et la page sportive du Provençal a commencé à nous citer, à notre grande fierté ! Le CABE XIII était dans le journal ! Nous avons même joué une fois au stade vélodrome ! Ensuite, nous nous sommes frottés à des équipes plus aguerries des Bouches du Rhone, Gardanne, Miramas, Cavaillon. Les matchs étaient plus rudes, et la qualité des terrains ne changeait pas. Nos vaillants joueurs se mettaient minables sur la caillasse. Le dimanche est devenu jour de sortie vers des rencontres amicales, dans toute la Provence. On partait, en car, équipe et supporters, en chantant des refrains de rugbymen, comme dans le film « Allez France ». C’était convivial, bon enfant, pas toujours innocent ; la belle vitalité des joueurs de rugby était très appréciée de certaines dames supporteuses. Même nous, les enfants et ados, nous étions au courant des ragots de cette jet set, savions qui couchait avec qui. A notre âge, le rôle qui nous était imparti était de couper des quartiers de citron, à la mi-temps, pour rafraîchir nos héros harassés. J’étais très grand pour mon âge, des experts supputaient que j’allais devenir un bon « pilier de mêlée » ce qui faisait frémir ma mère. Cette passion a duré, en ce qui nous concerne, trois ans au maximum. Le rationnement a cessé, la prospérité est revenue, les familles ont divergé vers des loisirs moins communautaires. Il existe peut être encore, le CABE XIII ?
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 07:23:06 +0000

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