Hongrie : lextrême droite veut une liste des juifs Mots clés - TopicsExpress



          

Hongrie : lextrême droite veut une liste des juifs Mots clés : union européenne, europe, antisémitisme, hongrie, extrême-droite européenne, Marton Gyongyosi, un dirigeant du Jobbik, parti national radical hongrois, a suscité une vague dindignation dans son pays en demandant au gouvernement de dresser une liste de juifs représentant un risque pour la sécurité nationale, y compris parmi les députés. Responsable des questions diplomatiques au Jobbik, la troisième formation politique de Hongrie, Marton Gyongyosi juge une telle initiative nécessaire à la suite du conflit dans la bande de Gaza. Le dirigeant dextrême droite a réagi en déclarant devant le Parlement, selon une vidéo diffusée lundi soir sur le site internet du Jobbik : Je sais que beaucoup de personnes dascendance hongroise vivent en Israël et que beaucoup de juifs israéliens vivent en Hongrie. Je pense quun tel conflit rend opportun un recensement des gens dorigine juive vivant ici, notamment au sein du Parlement hongrois et du gouvernement hongrois, qui, effectivement, constituent un risque pour la sécurité nationale en Hongrie. Je suis un survivant de lHolocauste, a réagi Gusztav Zoltai, directeur de la Fédération des consistoires juifs de Hongrie. Chez les gens comme moi, cela génère une peur viscérale, même sil est évident que tout cela répond uniquement à des considérations politiciennes. Cest la honte de lEurope, la honte du monde. De 500.000 à 600.000 juifs de Hongrie ont été exterminés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, selon le Mémorial de lHolocauste à Budapest. Le Jobbik est passé de lexpression dune superstition médiévale à une idéologie ouvertement nazie, a écrit Slomo Koves, grand rabbin du Consistoire juif unifié de Hongrie. Le scandale a débuté après des propos du secrétaire dEtat aux Affaires étrangères, Zsolt Nemeth, déclarant quaux yeux de Budapest, un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien bénéficierait à la fois aux Israéliens dascendance hongroise, aux Hongrois juifs et aux Palestiniens vivant en Hongrie. Le gouvernement a vivement condamné ces déclarations. Le gouvernement rejette strictement les propos extrémistes, racistes et antisémites de toutes sortes et fait tout pour éteindre de telles voix, a-t-il déclaré. Marton Gyongyosi a tenté mardi datténuer ses déclarations en disant quil faisait uniquement allusion aux personnes possédant la double nationalité hongroise et israélienne. Je présente mes excuses à mes compatriotes juifs pour mes propos qui ont pu être mal interprétés, a-t-il dit, selon le site internet du Jobbik. Il a par la suite affirmé au cours dune conférence de presse quil ne démissionnerait pas et que laffaire était à ses yeux close, a rapporté lagence de presse MTI. Créé en tant que parti politique en 2003, le Jobbik est entré au Parlement à la faveur des élections de 2010, qui lui ont offert 44 des 386 sièges de lassemblée. Il a formé la Garde hongroise, une organisation de volontaires non armés rappelant à ses détracteurs les milices dextrême droite de la Seconde Guerre mondiale.
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 21:04:00 +0000

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