Il avait les yeux qui pétillaient quand il la voyait monter dans le bus, ou bien quand il la voyait au lycée. Ses yeux brillaient tellement fort que ça lui brûlait, il était brûlé, brûlant. Brûlant d’amour pour cette fille. Il l’aimait de tout son cœur, c’était évident. Il fallait juste regarder comment il la contemplait et lui parlait pour comprendre cela. Même un aveugle aurait pu le voir. Ça sautait aux yeux, c’était tellement évident. Personne ne le savait, même pas lui, même pas elle, personne ne savait qu’il s’aimait. Mais tout ça les a tragiquement éloigné. Oui, ils se sont éloignés. De plus en plus chaque jour, de plus en plus loin. La distance se creusait dans le cœur du garçon. Il mourrait d’amour, ça le consumait. Il n’en pouvait plus. Il luttait pour rester près d’elle. Il n’en pouvait plus de la regarder normalement, comme si rien n’existait entre eux. Chacun de leurs regards qu’ils se lançaient étaient électriques. Intensément électriques. C’était merveilleux et troublant à la fois. L’amour et la haine les habitaient. Ces deux sentiments autant destructeur l’un que l’autre. Il s’aimait, c’était une évidence, mais il a fallu qu’il y ait cette personne. Une personne de trop dans un couple. Oui, un autre garçon est arrivé dans la vie de cette fille. Plus beau, plus fort, plus tout aux yeux de la demoiselle. Le garçon se révolta alors. Il cria au désespoir, il hurla à la mort, il se demande longtemps pourquoi. Le sang qui coulait dans ses veines était brûlant. Brûlant d’amour, de rancœur, et d’amertume. Il n’en pouvait plus de les voir s’enlacer au lycée, il était dégoûté. Il est resté là longtemps, à les dévisager du regard. Le plus dure pour lui était que cette fille ne lui parlait même plus. Aucuns messages, aucuns regards, aucunes lettres, aucuns mots. RIEN. Il ne supportait pas ça. Ses parents voyaient bien que le garçon changeait depuis malheureusement quelques mois. Il restait là, cloué au lit pendant les vacances. Même pas à regarder la télé, ni sur l’ordinateur, non il pleurait. Dans sa chambre une tapissera cramée, à moitié déchirée, une fenêtre brisée, des vêtements balancés, des mots sur les murs, des bouts d’âmes, des sentiments… Trop de sentiments. Il attendit longtemps avant de l’oublier. Il attendit longtemps avant d’oublier l’odeur de son parfum, le goût de sa joue quand il l’embrassait, et puis un jour il la revit. Dans la rue, seule, sous son parapluie. Il faisait gris, un temps romantique. Elle le croisa du regard, mais ne le reconnu pas. Alors il s’en alla, et cessa d’y penser. Ce qu’il venait de se produire, ce qu’il venait de faire c’était un au revoir. Leur histoire était désormais finie. A jamais. #philoo
Posted on: Sun, 21 Jul 2013 10:02:48 +0000
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