Il y’a des temps moroses en politique. Ce sont des moments ou la - TopicsExpress



          

Il y’a des temps moroses en politique. Ce sont des moments ou la politique ne vole pas haut. Car en renonçant à être en réalité ce qu’elle est et ce qui la définit, la politique cesse d’être l’art de s’occuper des choses essentielles pour devenir le théâtre des desseins électoraux. La singularité d’une telle époque est la dilution de l’intérêt général dans des revendications caté-gorielles surtout quand celui-ci est pris en otage par une élite coupée du pays réel. Ce temps n’est pas sans rapport avec l’actualité politique immédiate. En effet , la non décision de la Cour Suprême n’a pas seulement enrager la classe politique au point que celle-ci menace de ne pas siéger de surcroit de saisir une juridiction supra nationale, elle a aussi plongé le pays dans une crise démocratique .Il en résulte au plan politique la défiance du personnel politique dans les institutions de la république et encore une fois la faillite des forces de défense et de sécurité de la nation qui se déshonore dans le meurtre ignoble. Participant de cette geste dans l’abaissement de la politique. Ainsi cette crise met- elle à nu, une réalité qui hante le pays à savoir le manque criard de leadership avec elle une certaine idée de la politique qui fait cruellement défaut en ces temps de médiocre réalisme électoral et médiatique. On cherche vainement, aujourd’hui, dans ce théâtre de médiocres calculs, un responsable de qualité, qui conduit sa vie non dans la seule idée de gouverner mais parce qu’il veut gouverner pour une idée c’est-à-dire servir la nation. Koureissy Condé est sans doute celui-là. Il fait figure de survivants d’une époque où les hommes d’Etat pétris de culture s’intéressent plus au destin de leurs pays qu’à leur misérable petit tas de petitesses. C’est cette lecture politique qui ressort de l’émission appelée abusivement les grands gueules consacrés sur les suites institutionnelles à donner à l’arrêt controversé de la Cour Suprême. Par l’ampleur de vue qui contraste avec le vide actuel, il donne le constat que personne dautre, dans un personnel politique en rase-mottes entre deux élections, na cette maîtrise et cette hauteur de réflexion permettant de recadrer le présent dans la longue durée. Non pour faire le savant mais pour proposer une issue à la crise démocratique que connaît une Guinée qui « titube comme jamais. En cela, il porte les colères des invisibles. De ceux qui privés de représentations politiques comptent sur la puissance publique pour se réaliser humainement et qui ne se satisfont pas de l’expectative générée par l’attentisme de la classe politique. Car pour eux ce qui compte : il faut que ça aille pour que leurs souffrances, leurs peines leurs petits bobos comptent dans les priorités de la nation. Et qui espèrent la fin de cette transition dévoreuse de vies humaines et d’intolérance. Habité d’un rêve républicain, il espère une Guinée candide et réconciliée, où camps et chapelles perdaient leurs préjugés pour se réunir dans une fraternité fière et patriote. Avec son inflexible sens de l’Etat et une neutralité sans faille, il a une propension certaine à se faire de » nombreux ennemis « il déclare dans un geste d’indignation que les quartiers de Bambéto –Cosa qui essuient encore un mort après 54 autres ne sont pas un champ de tirs. En bon connaisseur des questions de sécurité pour avoir porté le sujet entant que Ministre de la République il déplore à la fois l’incompétence des services d’ordre et d’une justice qui n’arrive pas à s’affranchir des prétentions decisionnistes. De son point de vue, la réaffirmation de la loi comme la forme la plus haute du lien social, et la reconquête républicaine des territoires perdus avec ses zones de relégations, ses quartiers far West ou règnent la loi des voyous, des gangs, gestation précoce dune milice de la pègre qui fait la terreur, doivent servir de programme a la démocratie elle-même. Ce lien comme il l’affirme est une contrainte, une ligature, il postule une coercition donc des règles des sanctions, des institutions, nous devons laccepter et lintégrer car c’est dans ce respect que l’on construit l’Etat de droit et la République. A ce propos il soutient que ce sont les classes dirigeantes qui doivent donner l’exemple car sil ya un domaine dans lequel les marges de manœuvre sont incommensurables pour les hommes dEtat cest bien le domaine de l’exemplarité. Pour preuve de cette exemplarité il exhorte la classe dirigeante à intégrer que les arrêts de la Cour Suprême sont insusceptibles de recours .En outre, il pose qu’on peut les critiquer quand ils ne disent pas le droit, mais dont on ne peut se défier car cela participe de l’affaiblissement de nos institutions. A ses yeux, l’un des objectifs historiques des élites de la nation est d’assurer la confiance dans les institutions, car c’est à travers elles que sont définies les règles du jeu qui permettent à la fois la république et in extenso la société. Dans sa lancée il tacle la stratégie de l’opposition et l’invite à siéger. Car en pareille circonstance elle peut interpeller le pouvoir, questionner les responsabilités, tirer les leçons et faire une proposition de lois pour qualifier les forces de défenses et de sécurités. En somme contrôler l’action publique pour y traquer les vices et ramener à la raison un Etat qui perd la boussole sur le plan sécuritaire Au terme de cette émission qui installe Docteur Koureissy Condé dans la lignée des hommes d’Etat, l’auditeur que je suis espère au mieux que la perspective d’espoir qu’il dessine soit discutée et tentée. C’est à mon sens la clé du salut car c’est une invitation sincère à la classe dirigeante à épouser sans exclusive la seule querelle urgente qui est au fondement de toute nation : le vivre démocratique ensemble.
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 10:08:08 +0000

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