Il était une fois, en Bourgogne, à Cosne cours sur Loire, une - TopicsExpress



          

Il était une fois, en Bourgogne, à Cosne cours sur Loire, une petite entreprise ….. Pour la simplicité et pour la compréhension, je vais élaborer une liste de personnages : Moi, c’est moi Le PDG de cette entreprise, appelons-le M Mollard L’entreprise de Cosnes : appelons-la PEM : Produits En Mosaïque L’entreprise de mécanique à Bannay appelons-la Mécanique Gravée Le gérant : M Letournay La jeune femme : appelons-la ELLE Le chef de fabrication appelons-le Pierre A l’époque j’étais conseil en entreprise, spécialisé en organisation et entreprises en difficultés. Août 1988. Je revenais d’une mission d’un mois et demi à Toulon et La Seyne sur Mer. Je suis interpelé, chez moi, par M Mollard. Son soucis, PDG de Produits En Mosaïque à Cosnes cours sur Loire, que celle-ci passe du stade semi artisanale à la vraie PME. Après plusieurs rencontres, on parvient à se mettre d’accord, j’accepte de diriger son entreprise et de la développer. Mon contrat démarra donc début octobre 1988, comme Directeur d’usine. Je suis secondé par un jeune chef de fabrication, Pierre, très doué. Nous nous entendons vraiment bien, nos journées sont bien remplies et ne se terminent que rarement avant 20 heures. Nous nous restaurons tous les soirs ensemble. Au fur et à mesure du temps, il me fait des confidences et j’apprends qu’il est issu d’une famille d’alcoolo, malheureusement, lui aussi. Je vais donc le conduire là où le souhaite, par sécurité pour lui. Les semaines passent rapidement, nous commençons, réellement, à savoir où nous voulons aller et comment le faire. J’établis des relations un peu privilégiées avec le gérant d’une société de mécanique générale qui est chargée de fabriquer et réparer le matériel de la société Produits En Mosaïque. Début décembre le PDG M Mollard me demande de m’intéresser à cette entreprise de mécanique générale, dont il est actionnaire, qui n’est, d’après lui, pas très rentable. Le diagnostic est plutôt rapide (c’est mon métier) et le constat est très simple. Il manque un chaînon dans la gestion de la société de mécanique générale. Une assistante de direction ne serait vraiment pas un luxe. Je fais part de mon constat au PDG et au Gérant. On part donc sur cette voie. Je pars à la semaine, j’arrive dans mon petit studio un peu minable, en face de la sous préfecture, le dimanche soir et je repars le vendredi en fin d’après midi avec un passage au siège, à Saint Cyr en Val. Début janvier 1989, le mardi 03 janvier est le premier jour de la semaine, parce que le 01 janvier tombait un dimanche donc le lundi est récupéré. J’arrive dans mon studio vers minuit. Le lendemain soir, mardi, Pierre voulait absolument aller aux Remparts, je l’y emmène et, je m’installe au fond du bar dans un coin et j’écoute la musique. A un moment donné, Pierre vient me rejoindre et me demande de venir à sa table, il voudrait me présenter aux différentes personnes présentes. Pierre me présente donc comme étant « son patron ». Je reste parmi eux un certain temps et dans la conversation en cours, Pierre dit que je vais bientôt embaucher des personnes, dont une assistante. Une jeune femme présente, me demande comment faire. Je lui explique brièvement que si elle est intéressée, elle doit prendre rendez-vous, mais elle insiste et je finis par lui donner rendez-vous pour le lendemain matin, mercredi à 9 h, à Produits En Mosaïque. J’ai reçu 26 candidates pour le poste d’assistante de direction. Mercredi matin 9 h. ELLE se présente, avec ses longs cheveux noirs, légèrement ondulés et en dégradés, elle est habillée d’un manteau noir, des collants noirs et des petites chaussures noires aussi. Sous son manteau, elle porte un gilet rouge et un chemisier avec un petit col blanc en dentelles. Je lui ai expliqué ce qu’on attendait de la personne qui serait embauchée. J’ai donc reçu les candidates les unes après les autres mais je suis resté complètement sous le coup du personnage d’ELLE. Pour une petite bénévole au Tennis club de Cosnes sur Loire, qui n’avait pas son bac, quelle énergie, quelle volonté de réussir, quelle vitalité …. Je l’ai donc rappelé le lundi suivant, j’avais du préparer en secret un vrai plan d’attaque, car j’étais persuadé que peu de monde adhèrerait à ma proposition. Telle fut le cas, sauf M Letournay qui croyait vraiment dans mon diagnostic, mais quasiment tous les autres, même Pierre était persuadé que je me trompais sur le choix de la personne. Ormis le personnage, j’avais vraiment envie de tendre la main à une personne très très en contrebas de la route, je voulais vraiment l’aider. Mon plan était simple, je l’embauchais à mi-temps pour Produits En Mosaïque, le matin et l’après midi à mi-temps pour Mécanique Gravée à Bannais mais grâce à l’aide de ma secrétaire Jocelyne Cornille, un emploi du temps basé sur toutes les informations nécessaires au démarrage de cette fonction dans cette entreprise avait été mis au point. Je m’étais donné deux mois pour y arriver. Mon plan s’est déroulé tout à fait comme prévu et deux mois plus tard ELLE commença dans l’entreprise Mécanique Gravée à Bannay. Tout se passa bien mieux que je ne l’avais programmé. Implication complète et résultats particulièrement prometteurs. Mais, bien sûr je la voyais quasiment tous les jours, du moins au début, je lui donnais un maximum de conseils, quant à son organisation personnelle, ses priorités, comment aborder les clients, faire rentrer l’argent, comment distribuer le travail en atelier … Mais est venu se greffer ses problèmes personnels, avec son banquier, son propriétaire, et d’autres administrations. Tout s’est réglé comme je l’avais prévu. Elle ne faisait plus rien sans me demander mon avis avant, et pour tout. Je suis très fier du travail que j’ai fait et des chances que j’ai pu apporter à ELLE, qui grâce à ma main tendue, s’est construit une carrière professionnelle, s’est acheté une voiture (une R18 puis ensuite une petite AX blanche) ELLE est restée un certain chez Mécanique Gravée à Bannay et grâce à son travail sérieux et productif, ELLE a fait rentrer beaucoup d’argent dans les caisses de Mécanique Gravée, ce qui a permis à Mécanique Gravée de Bannay, d’acheter un terrain avec un atelier dans la zone industrielle du Tremblay à Cosnes. ELLE avait entreprit de passer son bac par correspondance, je ne sais pas si elle l’a obtenu. Ensuite elle est partie travailler dans une société qui a fermé ces portes. ELLE s’est aussi construit une belle famille, avec 3 enfants, mais ELLE a subit une épreuve terrible, perdre un être très cher, qui n’avait pas encore 40 ans. Qu’il est loin le temps de la petite bénévole du tennis club de Cosnes Cours sur Loire ….
Posted on: Mon, 25 Nov 2013 16:41:31 +0000

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