Industrie du verre : des mesures novatrices s’imposent Le 7 - TopicsExpress



          

Industrie du verre : des mesures novatrices s’imposent Le 7 août 2013 à 18h53 | Denise Proulx / Argent Qu’il soit recyclé ou consigné, le verre demeure le grand casse-tête des recycleurs, qui réclament du gouvernement des mesures favorables à la rentabilisation de son commerce. Les centres de tri et la Société des alcools (SAQ) misent sur le développement d’une filière industrielle émergente, soit la transformation du verre en poudre et en sable, pour son intégration dans d’autres produits manufacturés, susceptibles de hausser la valeur marchande des bouteilles et des pots qu’ils recueillent. Insatisfaits des règles gouvernementales actuelles, ils utilisent la menace de l’enfouissement du verre pour que le gouvernement bonifie ses manières de faire pour soutenir les investissements qu’ils veulent développer. Recyc-Québec et Éco-Entreprises Québec leur rappellent que des technologies et des solutions existent déjà et que les centres de tri doivent mieux s’en prévaloir. «Tous les intervenants veulent de l’argent et des solutions à court terme. Nous croyons beaucoup aux solutions très prometteuses, comme l’usine de micronisation du verre que construit Tricentris. Il existe aussi d’autres technologies pour que les centres de tri produisent un verre de qualité. Nous travaillons à un plan d’affaires global», a expliqué Maryse Vermette, la directrice générale de Éco Entreprises Québec. De son côté, le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED) estime que la sortie publique des recycleurs sur leur surplus de verre est une tactique pour abolir la consignation au Québec. «La SAQ et l’industrie du recyclage utilisent des propos fallacieux et apportent des arguments qui ne tiennent pas la route. L’idée n’est pas de retourner les bouteilles chez ses 8 000 fournisseurs. Les compagnies ne vendent pas leur verre, car il n’est pas de bonne qualité lorsqu’il est mélangé au papier, au plastique et à la terre. Le verre est un prétexte pour obtenir l’abolition de la consignation», a analysé Karel Ménard, le directeur général du FCQGED. «Il faut augmenter les possibilités de vendre le verre. La question n’est pas de savoir s’il faut recycler ou consigner le verre. De toute façon, c’est nous que le recevons après, de dire Frédéric Potvin, directeur général de Tricentris et vice-président du Regroupement des centres de tri et de recycleurs du Québec. L’enjeu, c’est de trouver des débouchés sur les marchés. La consignation, c’est le mode de collecte la plus dispendieuse. Elle coûte 100 000 $ par jour par Québécois». Quant à la SAQ, elle estime que la consigne permet de récupérer 94 % du verre alors que la méthode pratiquée dans huit provinces canadiennes, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Vermont, ne favorise que 73 % de récupération. «Nous versons 13 millions $ par année pour la collecte sélective. Si nous devions assumer la consignation, la facture monterait à 60 millions $ la première année et se maintiendrait à 40 millions $ les années suivantes», de dire le porte-parole de la SAQ, Renaud Dugas. Une responsabilité commune Quant à l’entreprise Klareco qui appartient à Gaudreau Environnement de Sherbrooke et qui transformait déjà le verre en poudre, comme veut le faire Tricentris, elle a fermé ses portes au printemps dernier. L’entreprise recevait jusqu’en juin 2012 une subvention de la SAQ pour assurer le transport du verre vers son site estrien. «On aurait eu besoin d’imposer de 15 à 25 $ la tonne en frais d’entrée du verre pour assurer notre rentabilité. Les centres de tri n’ont pas voulu payer et ont refusé d’envoyer du verre. On a dû arrêter de fournir nos clients américains», a déploré le directeur général de Gaudreau Environnement, Johnny Izzi. Maryse Vermette de Éco-Entreprises Québec estime que les centres de tri ont des responsabilités, de même que les municipalités. «Les solutions, elles existent. Mais il faut que tout le monde travaille ensemble», a-t-il précisé. Les Québécois utilisent 145 000 tonnes de verre par année, selon une Étude de caractérisation résidentielle réalisée par Recy-Québec en 2010. De ce nombre, plus de 94 000 tonnes transitent par les centres de tri québécois.
Posted on: Thu, 08 Aug 2013 08:49:27 +0000

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