Info : Le festival international du film africain (AFRIFF), - TopicsExpress



          

Info : Le festival international du film africain (AFRIFF), qui débute dimanche au Nigeria, nen est quà sa troisième édition, mais ses organisateurs espèrent quavec le temps il deviendra le Cannes de lAfrique. En tout, soixante-dix films provenant de lensemble du continent doivent être projetés sur plusieurs sites, durant une semaine, à Calabar, dans le sud du pays, une ville dont le Nigeria aimerait faire un carrefour touristique et culturel. Quand un film africain est montré à Cannes ou (au festival international du film de) Toronto, cest plutôt exceptionnel, relève le porte-parole du festival, Julian Nwagboniwe. Avec cette plateforme, nous pouvons rendre plus visibles des artistes qui ont du mal à percer en Europe et en Amérique du Nord, estime-t-il. Notre modèle est (le festival) de Cannes et nous pensons que lAFRIFF peut devenir le Cannes de lAfrique, affirme M. Nwagboniwe. Le grand rendez-vous du cinéma dAfrique est actuellement le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) dont la 23e édition sest tenue au printemps dernier. Le Nigeria est sans doute lhôte africain le plus évident pour un tel rendez-vous annuel: son industrie du cinéma, connue sous le nom de Nollywood, produit chaque année à peu près 1.000 films qui génèrent environ 500 millions de dollars de revenus (370 millions deuros). En 2007, selon lUNESCO, le Nigeria était le premier producteur mondial de films, avec 1.559 titres, devant lInde (1.146 films) et les Etats-Unis (789 films). Les films de Nollywood, souvent produits directement en dvd, sont vendus par des marchands à la sauvette, dans les rues du Nigeria, pour un dollar ou deux, et connaissent un succès énorme dans de nombreux pays africains. Mais lintrigue et les performances des acteurs, un peu trop mélodramatiques et qui versent souvent dans labsurde, peinent à séduire au-delà du continent. Si de tels films continuent à dominer le marché africain, le festival de Calabar cherche à afficher une plus grande diversité dans le style des oeuvres présentées, selon M.Nwagboniwe. Nous pensons que lAfrique abrite tellement de talents et de voix différentes, dit-il. Nous ne voulons pas nous focaliser sur le Nigeria et sur les productions nollywoodiennes. La présence de grandes figures de la diaspora africaine est une des clés de lexposition médiatique de ce jeune rendez-vous du cinéma africain, estime M. Nwagboniwe. Cette année, le programmateur et coordinateur du jury est le critique dorigine zimbabwéenne Keith Shiri, qui travaille aussi comme consultant sur le festival du film de Londres. Il y aura cependant un grand absent de cette édition 2013: Lautre moitié du soleil, adaptation du livre éponyme de lécrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, sur la guerre du Biafra qui a ravagé une partie du Nigeria entre 1967 et 1970. Le film devait être montré, pour la première fois, sur le continent africain, après avoir été projeté en première mondiale à Toronto en septembre puis à Londres en octobre, mais ses producteurs britanniques ont annoncé le mois dernier quil ne serait pas projeté dans le cadre de lAFRIFF (AFP)
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 07:45:44 +0000

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