JOUR DE SIÈCLE : 12 novembre 1840 Paris : naissance dAuguste - TopicsExpress



          

JOUR DE SIÈCLE : 12 novembre 1840 Paris : naissance dAuguste Rodin Auguste Rodin naît à Paris le 12 novembre 1840. Il est lun des plus célèbres sculpteurs du XIXe siècle. Il entre à lÉcole Spéciale de Dessin et de Mathématiques en 1854 et suit les cours dHorace Lecoq de Boisbaudran. Il sintéresse à la sculpture mais échoue au concours dentrée à lEcole des Beaux-Arts en 1857. Il doit travailler pour vivre et est employé dans des ateliers de sculpture. En 1862, il entre au noviciat de la congrégation du Très-Saint-Sacrement. A partir de 1865, il collabore avec les sculpteurs Albert-Ernest Carrier-Belleuse et Antoine-Joseph Van Rasbourgh. En 1877, Rodin devient renommé grâce à LAge dairain et obtient la consécration dix ans plus tard, après avoir eu comme élève Camille Claudel et honoré de multiples commandes, en particulier pour lEtat français. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent Le Penseur (1902), Le Baiser (vers 1890) ou encore La Porte de lenfer (vers 1880) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • D’Auguste Rodin, qu’a retenu la postérité ? Son œuvre monumentale, la porte de l’Enfer, le Baiser, le Rodin balzacien ou son idylle tragique et sublime avec Camille Claudel. De cette relation passionnée et déchirante, qui conduira la jeune femme à la folie, l’asile et la mort, le maître exprime dans cette lettre la fureur et la violence d’un amour dévorant. 1886 Ma féroce amie, Ma pauvre tête est bien malade, et je ne puis plus me lever le matin. Ce soir, jai parcouru (des heures) sans te trouver nos endroits. que la mort me serait douce ! et comme mon agonie est longue. Pourquoi ne mas-tu pas attendu à latelier. où vas-tu ? à quel douleur, jétais destiné. Jai des moments damnésie où je souffre moins, mais aujourdhui, limplacable douleur reste. Camille ma bien aimée malgré tout, malgré la folie que je sens venir et qui sera votre oeuvre, si cela continue. Pourquoi ne me crois-tu pas ? Jabandonne mon Salon [ou : Dalou ?] la sculpture ; Si je pouvais aller nimporte où, un pays où joublierai, mais il ny en a pas. Il y a des moments où franchement je crois que je toublierai. Mais en un seul instant, je sens ta terrible puissance. Aye pitié méchante. Je nen puis plus, je ne puis plus passer un jour sans te voir. Sinon latroce folie. Cest fini, je ne travaille plus, divinité malfaisante, et pourtant je taime avec fureur. Ma Camille sois assurée que je nai aucune femme en amitié, et toute mon âme tappartient. Je ne puis te convaincre et mes raisons sont impuissantes. Ma souffrance tu ny crois pas, je pleure et tu en doute [sic]. Je ne ris plus depuis longtemps, je ne chante plus, tout mest insipide et indifférent. Je suis déjà mort et je ne comprends plus le mal que je me suis donné pour des choses qui me sont si indifférentes maintenant. Laisse-moi te voir tous les jours, ce sera une bonne action et peut-être quil marrivera un peu mieux, car toi seule peut me sauver par ta générosité. Ne laisse pas prendrai à la hideuse et lente maladie mon intelligence, lamour ardent et si pur que jai pour toi enfin pitié ma chérie, et toi-même en sera récompensée. Rodin Je tembrasse les mains mon amie, toi qui me donne [sic] des jouissances si élevées, si ardentes, près de toi, mon âme existe avec force et, dans sa fureur damour, ton respect est toujours au dessus. Le respect que jai pour ton caractère, pour toi ma Camille est une cause de ma violente passion. ne me traite pas impitoyablement je te demande si peu. Ne me menace pas et laisse toi voir que ta main si douce marque ta bonté pour moi et que quelques fois laisse là, que je la baise dans mes transports. Je ne regrette rien. Ni le dénouement qui me paraît funèbre, ma vie sera tombée dans un gouffre. Mais mon âme a eu sa floraison, tardive hélas. Il a fallu que je te connaisse et tout a pris une vie inconnue, ma terne existence a flambé dans un feu de joie. Merci car cest à toi que je dois toute la part de ciel que jai eue dans ma vie. Tes chères mains laisse les sur ma figure, que ma chair soit heureuse que mon cœur sente encore ton divin amour se répandre à nouveau. Dans quelle ivresse je vis quand je suis auprès de toi. Auprès de toi quand je pense que jai encore ce bonheur, et je me plains. et dans ma lâcheté, je crois que jai fini dêtre malheureux que je suis au bout. Non tant quil y aura un peu despérance si peu une goutte il faut que jen profite la nuit, plus tard, la nuit après. Ta main Camille, pas celle qui se retire, pas de bonheur à le toucher si elle ne mest le gage dun peu de ta tendresse. Ah! divine beauté, fleur qui parle, et qui aime, fleur intelligente, ma chérie. Ma très bonne, à deux genoux, devant ton beau corps que jétreins. R
Posted on: Tue, 12 Nov 2013 16:36:55 +0000

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