Je récidive sur lADISQ Certes, voir les médias de Québecor mettre en une le «triomphe» des coachs de la Voix à lADISQ peut paraître presque obscène. Mais, en nous révoltant et en tapissant les médias sociaux de notre dégoût, nous jouons leur jeu. En accordant de limportance à ce phénomène, nous en grossissant lampleur. Certes, il ne faut pas lignorer. Mais cracher dessus à touts vents à son prix. LADISQ, cest un ghetto qui se récompense lui-même. Cest une élite commanditée qui donne des prix à une industrie qui la commandite pour polir son image. Les prix du public ? Les gens se prononcent sur ce qui leur est accessible. Et les gens qui votent sont ceux qui consomment les grands médias. Dailleurs, les bulletins de vote étaient disponibles dans les journaux du samedi de Gesca. Ironie du sort, ce sont les vedettes de Québecor qui en sortent gagnants. Si ces bulletins avaient été disponibles dans Le Devoir, le réseau des librairies indépendantes et les radios communautaires, Alex Nevsky, Karim Ouellet et Tire le Coyote auraient eu plus de chances de repartir avec un trophée. Et on cesserait peut-être de bouder les grands artistes dici que sont Patrick Watson et Arcade Fire. Bref, le ghetto mis de lavant par lADISQ na de grandeur que dans sa présence médiatique. Il nest pas LE Québec, mais une partie de... Si nous voulons en diminuer le poids, cessons de lui accorder tant dimportance et mettons les efforts à mettre de lavant les autres ghettos. Qui plus est, ce que nous dénonçons mérite tout de même notre respect. Parce que si nous attirons lattention sur «autre chose» en pestiférant et en crachant sur ce que nous naimons pas, nous ne donnerons jamais lenvie aux «autres» daller voir ailleurs et dembarquer. Nous sortirons toujours gagnants en choisissant de construire la différence au lieu de sacharner sur le «normal».
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 20:53:12 +0000
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