Jean-Lucien Bussa devant des militants bembistes. Posted on July 3, 2013 by kerry2098 lohaka Jean-Lucien Bussa a décidé de crever l’abcès. Il en avait marre du double jeu de son secrétaire général, Thomas Luhaka et il en a dit des vérités devant des militants bembistes, réunis au siège du parti, le 27 juin, quoiqu’il a pris soin de ne pas citer directement l’intéressé. Des vérités si crues que sa prestation a donné à croire à un véritable déballage. Fort comme du café robusta quand il révèle, par exemple, que le MLC est infiltré au plus haut niveau de la hiérarchie ou encore lorsqu’il dénonce qu’il y en a qui sont opposants le jour, membres à part entière de la majorité la nuit. Jean-Pierre Bemba en prison à La Haye, la plus haute hiérarchie, c’est bien entendu Luhaka Losenjola, le patron du 1+4, structure suprême de l’exécutif du parti bembiste composée du secrétaire général et de ses quatre adjoints. Luhaka y a trahi ses accointances avec la majorité kabiliste au moment de parler de la candidature du MLC pour le poste de gouverneur de la province de l’Equateur. A la grande surprise de ses collaborateurs, il avait proposé que son parti ne présente pas de candidat pour négocier une place de colistier aux côtés du candidat du PPRD, Louis Koyagialo. Des noms ont même été avancés sous prétexte que dans l’incertitude d’une victoire, mieux valait jouer la carte du partage avec Joseph Kabila. Soutenir une telle idée de la part d’un parti d’opposition pour qui l’Equateur est le bastion, n’est-ce pas poser un acte d’allégeance à Joseph Kabila susceptible de conduire à la démobilisation de la base, donc à la perte de tout crédit. Il n’y a qu’une taupe pour énoncer une suggestion si suicidaire. Heureusement que la majorité de cadres bembistes, notamment les députés nationaux dans leur ensemble ont senti le danger. A partir de ce moment là, l’idée a fait son chemin d’aller jusqu’au bout, de mourir arme à la main plutôt que de se rendre. Les mêmes ont pris leur courage pour investir Bussa. Le Sg Kapwepwe Ce qui n’a été facile puisque le président du groupe parlementaire MLC-Alliés a dû prendre quarante-huit heures pour répondre à leur requête. Quand Bussa dit finalement oui, c’est en face de ses collègues et lors d’une réunion à laquelle Jean-Pierre Bemba a donné, par téléphone, sa caution à la ligne des parlementaires, demandant aux uns et autres de se rappeler avec la complicité de qui il se retrouve à la CPI. Plutôt que s’aligner, Luhaka a poursuivi sur sa lancée. L’homme avait déjà pris des contacts de l’autre côté et il n’avait plus le choix. Certains lui imputent même la défection des députés provinciaux MLC qui ont rallié Koyagialo au second tour. Accusation très vraisemblable pour les membres de la fédération du MLC-Equateur. Ils en ont appris davantage lorsqu’ils ont réclamé à l’exécutif national des sanctions contre les “traîtres” identifiés. Ces derniers ont reçu les garanties de Luhaka comme quoi que rien n’allait leur arriver tant que c’est lui qui détient la dernière signature. Leur acte de félonie est resté impuni jusqu’aujourd’hui. Même impunité pour des cadres du MLC qui avaient usurpé le pouvoir du collège des fondateurs et du bureau politique pour signer un désaveu contre la candidature de Bussa via un communiqué publié dans la presse. Pourtant décision avait été prise à la majorité au niveau du 1+4 pour une sanction. La duplicité de Luhaka se lit déjà dans la mollesse dans ses prises de position qui frisent une compromission avec le camp adverse. Prenez l’exemple de son oraison funèbre à la suite de l’assassinat de Marius Gangale. Rien de bien engagé dans le texte lu, avant la levée du corps, au stade municipal de Bandalungwa et pas la moindre conviction dans la voix du lecteur. Luhaka excelle le plus dans autre chose. Imaginez le secrétaire général de l’un des principaux partis de l’opposition qui se livre à une chronique sur l’histoire politique de la RD-Congo chaque semaine sur “Canal Kin” et Canal Congo TV”. Plutôt que de faire l’histoire comme acteur, voilà le mollasson qui réduit sa carrière politique à un rôle de narrateur, de conteur. Comme le très célèbre “Kapwepwe moto na nyamunyamu” de l’époque, très suivi dans les années 80 sur les antennes de la télévision monolitique ex-OZRT. Un politique, ça peut avoir, dans un speech, recours à un rappel historique de manière ponctuelle mais pas prendre systématiquement la place de l’historien ou du journaliste sur un plateau de télévision. C’est peut-être dire que Luhaka s’ennuie vachement dans son bureau de secrétaire général au siège du MLC sur avenue du Port, dans la commune de la Gombe. Sa place est donc tout naturellement ailleurs. Déjà qu’il est isolé. La représentation du MLC à l’Assemblée nationale ne répond pas de lui. Les divergences sur l’élection du gouverneur de l’Equateur en ont apporté la preuve, si besoin en était encore. Ses seconds de l’exécutif non plus. Bien que malade, Jacques Lungwana a pointé au meeting de Bussa pour s’excuser par la suite. Fidèle Babala a eu l’élégance de faire savoir qu’il est de cœur avec Bussa alors qu’il était pris dans une réunion urgente de l’opposition. Autant d’appuis explique que Bussa eut appelé les autres à travailler désormais pour “exfiltrer l’infiltré ou les infiltrés”. Advienne que pourra, a-t-il déclaré, il ne reculera pas
Posted on: Wed, 03 Jul 2013 11:21:07 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015