Journée de Mohammedia :l’union est toujours possible… A - TopicsExpress



          

Journée de Mohammedia :l’union est toujours possible… A l’heure où les pharmaciens ne savent plus à quel saint se vouer, au moment où les divisions font rage au sein de la profession pharmaceutique, le «Petit syndicat de Mohammedia», et grâce à une alchimie dont seuls les membres de son bureau ont le secret, a réussi à mobiliser les pharmaciens de tous les horizons pour participer à la sixième édition de sa journée pharmaceutique Internationale. Les représentants des instances ordinales et plusieurs représentants de syndicat ont tenu à faire le déplacement à la ville des fleurs pour échanger avec leurs confrères au sujet de thèmes d’actualité dont certains sont inédits. C’est ainsi, et devant une salle comble que M. Rhaouti, actuel président de l’Union des Pharmaciens Arabe (UPA), a lancé cette journée par une présentation par laquelle il a mis en exergue la nécessité de mener une réflexion afin de mieux cerner les différentes problématiques de la profession. Selon lui, cette approche est primordiale avant d’asseoir toute stratégie visant à faire valoir les revendications des pharmaciens. Il a également insisté sur la nécessité d’entreprendre des actions pour améliorer l’image de marque des pharmaciens, notamment par leur implication massive dans des opérations à vocation humanitaire. Cette présentation a fait place aux discours officiels. Le président du Syndicat des Pharmaciens de Mohammedia, M. Hicham Fassih a prononcé, comme il est de coutume, le discours de bienvenu qui a été suivi des allocutions des présidents des conseils régionaux des pharmaciens d’officine. Si M. Mounfalouti a présenté un programme qui ne manque pas d’ambition pour que l’instance ordinale puisse remplir les nombreuses missions qui lui incombent, M. El Mostafa Sadiss a, quant à lui, préféré faire une mise au point au sujet du blocage des élections du CRPON. Ce blocage serait, selon M. Sadiss, lié aux divergences qui prévalent au sein des organismes professionnels. Durant les dernières négociations avec le ministre de la santé, ces divergences ont été plus ou moins occultées dans le but de constituer une force de négociation. Malheureusement, cette unité affichée a volé en éclat dès que le bureau du Conseil de l’ordre des Pharmaciens d’Officine du Nord a annoncé son intention d’organiser les élections. Pour finir son allocution, M. Sadiss a exhorté les pharmaciens à œuvrer pour que le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens puisse être constitué le plus rapidement possible. Cette séance inaugurale à laquelle ont participé le président du conseil municipal de Mohammedia et le consul de la Fédération de Russie, a été suivie par une conférence au sujet des médicaments à prescription facultative et particulièrement les OTC. Ces médicaments constituent un levier qui pourrait réduire l’impact de la baisse des prix des médicaments sur le revenu du pharmacien d’Officine. L’expérience européenne relatée à la fois par Alain Delgutt, président du Conseil Central des Pharmaciens d’officine de France et Christelle Anquez, pharmacien réglementaire de l’Association Européenne d’Automédication, constitue un exemple très intéressant, à étudier avant d’entamer une réflexion pour trouver le statut qui conviendrait le plus au Maroc. Après la pause déjeuner, les participants ont suivi avec beaucoup d’intérêt une conférence donnée par la directrice de l’AMO, Mme Selma Oufqir. Par la suite, M. Abdelilah Lahlou, DG du laboratoire Iberma, a fait une présentation à travers laquelle, il a mis en avant l’intérêt de la collaboration entre les différents professionnels de la santé pour améliorer la prise en charge du patient. M. Mimoun Fredi, pharmacien exerçant en France et membre du Réseau Diabète Diabolo 45, a pris le relais pour donner un exemple de collaboration possible entre les professionnels de santé pour améliorer la prise en charge du patient diabétique en mettant en place un réseau structuré. Cette prise en charge qui ne peut se faire que par une implication du pharmacien, nécessite une formation spécifique. Trois orateurs ont ensuite traité en long et en large la formation continue. Le professeur Mizina Guiorguivna, responsable de la formation continue à l’université Patrice Lumumba à Moscou, a fait part à l’assistance de l’expérience russe en matière de formation continue. Celle-ci est obligatoire et permet aux pharmaciens d’actualiser en permanence leur connaissance dans le domaine du médicament et de la santé. Le Pr. Jamal Taoufik, qui vient d’être nommé vice doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, a fait comme à son habitude une excellente présentation sur l’offre en formation de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Il a rappelé qu’en plus de la formation de base, des CU et des DU traitant de plusieurs spécialités sont proposés aux pharmaciens. Il a également fait un benchmark avec la France, pays où la formation continue a été rendue obligatoire par la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Le décret n° 2006-651 du 2 juin 2006 a été pris pour l’application de cette loi. Et la publication de la loi HPST du 21 juillet 2009 a introduit le Développement Professionnel Continu (DPC). L’Ordre des pharmaciens joue un rôle primordial dans cette formation puisqu’il est chargé du contrôle de l’obligation individuelle de DPC des Pharmaciens. Les textes prévoient un contrôle tous les 5 ans de l’obligation annuelle, même si l’Ordre des pharmaciens compte effectuer ce contrôle annuellement. Les décrets d’application du DPC ont été publiés en janvier 2012. Au Maroc et bien que la réforme de la pharmacie sera prochainement proposée aux enseignants, aux étudiants, aux instances professionnelles et aux professionnels, une formation continue réglementé telle que celle adoptée en France par les pharmaciens et leurs instances nécessite un engagement de toutes les composantes de la profession. La journée s’est clôturée par une présentation de M. Farid Ferhat, Pharmacien de Salé et membre du CRPON qui a insisté sur la mise en place d’une commission de pilotage. Celle-ci devrait s’aider des expériences des pays voisins en la matière dans le but d’optimiser la mise en place de la formation post-universitaire au Maroc. Il a également évoqué l’aspect financier de cette formation qui devrait être pris en considération, eu égard à la situation difficile que vit un grand nombre de pharmaciens. Lors de cette journée, les pharmaciens de Mohammedia ont rendu un vibrant hommage à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat qui a formé 2000 de leurs confrères. La présence de confrères en provenance de France et de Russie a été aussi un hommage à ces deux pays qui ont formé des milliers de pharmaciens marocains. Cette belle image immortalisée à Mohammedia devrait nous inciter à oublier ce qui nous différencie pour mieux nous concentrer sur ce que nous pourrions faire ensemble bien loin des divisions et des tiraillements qui continuent à nuire à notre profession! A bon entendeur salut ou (Zdrazdvou’iti ) ! Voir la couverture complète: pharmacies.ma/pharmacie/index.php?file=Congres_et_journees&name=6eme_journee_pharmaceutique_internationale_de_moha
Posted on: Thu, 20 Jun 2013 23:08:43 +0000

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