Journées culturelles dédiées aux Bassari : Les patronymes, - TopicsExpress



          

Journées culturelles dédiées aux Bassari : Les patronymes, principale attraction Écrit par Cheikh Sarr mardi 25 juin 2013 14:01 Les noms de famille des Bassari étaient par moments la principale attraction des journées culturelles dédiées à ce groupe ethnique, depuis plusieurs jours à Dakar. Bonang, Bindia, Boubane, Bianquinch, Bidiar, Biess et Bangar ont tous le B comme lettre initiale. L’explication reste encore inconnue et prouve que les Bassari, une minorité ethnique vivant notamment à l’est du Sénégal, «méritent encore d’être étudiés», selon Jérémy Bindia, membre de l’Association nationale des élèves et étudiants bassari (Aneeb). Les journées culturelles dédiées aux Bassari se poursuivaient samedi au Centre culturel Blaise Senghor de Dakar, à l’initiative de l’Aneeb et de la Fondation konrad adenauer (Fka). L’ethnie bassari compte entre 20 000 et 30 000 membres, selon l’Aneeb. Dans une communication portant sur «l’historique et l’organisation sociale bassari», Jérémy Bindia est revenu sur cette société autrefois matrilinéaire, dont la majorité des membres vit dans l’actuel département de Salémata, dans la région de Kédougou. Depuis une date récente, les enfants des Bassari portent le nom de famille du père, au détriment du matriarcat qui caractérisait autrefois ce groupe ethnique, a expliqué M. Bindia. «L’histoire des Bassari repose sur la tradition orale [...]. Si de nos jours certains Bassari souffrent la marginalisation, cela est dû à leur nom de famille, qui paraît étranger» au Sénégal, a-t-il souligné. Certains Bassari, en sortant de leur terroir pour rejoindre d’autres contrées, «nourrissent un certain complexe et vont jusqu’à changer de nom de famille, pour mieux faire sénégalais. Les Bassari, c’est un Peuple qui a longtemps été isolé du reste du monde», a-t-il ajouté, estimant que cette ethnie a vécu un «choc culturel» en rencontrant les autres. Aujour­d’hui, les patronymes des Bassari sont même sources de «problèmes» chez les agents des services de l’état-civil, qui ne connaissent pas tous ces noms de famille «pourtant sénégalais», a dit, au Centre culturel Blaise Senghor, la représentante de la Fondation konrad adenauer, Ute Bocandé.
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 16:19:19 +0000

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