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Justice internationale CPI : lONU rejette la suspension des procès des dirigeants kényans ONU(2116) - CPI(912) - Uhuru Kenyatta(95) - William Ruto(55) 16/11/2013 à 10:03 Par AFP Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article Le vice-président kényan William Ruto, lors de son procès à la Cour pénale internationale. Le vice-président kényan William Ruto, lors de son procès à la Cour pénale internationale. © AFP Le Conseil de sécurité de lONU a rejeté vendredi une demande des pays africains de suspendre les procès pour crimes contre lhumanité du président et du vice-président kényans, provoquant la colère de Nairobi et de plusieurs pays africains. Un projet de résolution, demandant de reporter dun an les procès du président Uhuru Kenyatta et du vice-président William Ruto, na recueilli que sept votes favorables contre huit abstentions sur les 15 pays membres du Conseil. Neuf voix étaient requises pour une adoption. Les sept pays du Conseil qui sont aussi membres de la CPI, ainsi que les Etats-Unis, se sont abstenus. En revanche, la résolution a été soutenue par des membres africains, la Russie, le Pakistan et la Chine. Alors que les pays africains en faisaient une question de principe, des diplomates occidentaux ont déploré une crise inutile, soulignant que la CPI avait proposé des solutions pratiques qui permettraient aux dirigeants kényans de continuer à gérer le pays tout en assurant leur défense. MM. Kenyatta et Ruto, élus en mars, sont les premiers dirigeants en exercice jugés par la CPI. Ils sont poursuivis depuis 2011 pour leurs responsabilités dans les violences politico-ethniques qui ont suivi la présidentielle de fin 2007 et fait plus de 1.000 morts. M. Ruto est poursuivi pour crimes contre lhumanité et plaide non coupable. Son procès a déjà commencé. M. Kenyatta, lui aussi accusé de crimes contre lhumanité, rejette les charges retenues contre lui. Son procès est censé démarrer le 5 février. Le Conseil peut demander à la CPI de reporter dun an un de ses procès si celui-ci est considéré comme une menace pour la paix internationale. Les Africains faisaient valoir que MM. Kenyatta et Ruto devaient rester aux commandes du Kenya pour gérer la lutte contre les combattants islamistes en Somalie, ainsi que les suites du récent attentat contre un centre commercial à Nairobi. Nous voulons être pris au sérieux LUnion africaine (UA) a dit sa déception après ce vote: Bien sûr, nous sommes déçus, a déclaré le Kényan Erastus Mwencha, chef adjoint de la Commission de lUA à Addis Abeba, siège de lorganisation. Nous pensons quà ce stade, il va nous falloir réfléchir à ce sujet et trouver un moyen davancer, a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le ministère kényan des Affaires étrangères sest montré beaucoup plus cinglant. Il a accusé les membres du Conseil qui se sont abstenus de faire preuve dune évidente lâcheté face à un problème africain essentiel. Le Conseil, chargé de préserver la sécurité et la stabilité en Afrique, a échoué dans cette tâche et a humilié le continent et ses dirigeants, affirme le ministère. Le Conseil ne prend pas au sérieux les voix des Africains et il a besoin dun réforme urgente, ajoute-t-il. La résolution était notamment soutenue par le Rwanda, membre non permanent du Conseil et non signataire de la CPI, et co-parrainée par de nombreux pays africains, dont le Kenya, le Sénégal, lOuganda, le Togo, le Gabon, le Maroc et la Namibie. Les dirigeants africains se plaignent fréquemment que la CPI sen prenne en priorité à leur continent. Les huit enquêtes ouvertes par la Cour concernent uniquement des pays africains, mais elles ont presque toutes été initiées par des pays africains eux-mêmes. Ce nest pas le vote qui importe, mais la relation entre lAfrique et le Conseil de sécurité: nous voulons être pris au sérieux, avait expliqué avant le vote lambassadeur rwandais Eugène Richard Gasana. En revanche, plusieurs diplomates ont rejeté lidée que ce vote soit un test de la solidarité envers lAfrique. Dautres font valoir que le Conseil vient de renforcer la mission de lUnion africaine en Somalie (Amisom), financée par lONU, et que lONU sest fortement engagée au Mali. Lambassadeur français Gérard Araud a regretté un vote qui nétait pas nécessaire et souligné le risque dune confrontation dangereuse entre le Conseil de sécurité et lUnion africaine. Pour lambassadrice américaine Samantha Power également, les préoccupations soulevées par le Kenya seront traitées au mieux dans le cadre de lassemblée des Etats partie à la CPI, afin de permettre aux dirigeants kényans de continuer à faire leur travail. Lire larticle sur Jeuneafrique : Justice internationale | CPI : lONU rejette la suspension des procès des dirigeants kényans | Jeuneafrique - le premier site dinformation et dactualité sur lAfrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 09:25:15 +0000

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