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Jy pensais depuis assez longtemps maintenant, et ce projet étant en pause, je m suis dit que je pourrais vous faire ce cadeau. Donc voici mon premier projet sérieux (ou presque), le projet Alpha. Ne me demandez pas si il y aura une suite parce que la dernière phrase vous lindique. Ce projet nest pas parfait, je le sais, mais essayer de le savourer jusqu’à la fin ! #Jeff La guerre, dans toute splendeur. On entendait sans cesse parler de bataille à la radio, on voyait quelques images rapidement tournées par un journaliste à la télévision. Bref, c’était sans doute ce que l’on appelait la Troisième Guerre Mondiale. Deux camps : l’un dirigé par la Chine, première puissance mondiale, avec une croissance économique très forte qui lui permettait de se sortir des crises des autres états, et qui lui avait permis de dépasser les Etats-Unis sans même y prêter un regard. L’autre camp, naturellement, était dirigé par les Etats-Unis, ou plutôt par l’ONU, ou ce qu’il en restait. Sans cesse, des pays déclarés comme neutre rejoignaient l’un ou l’autre des camps, sans crier gare, et sans réelle conséquence sur le conflit entre les deux Giga-puissances. L’élément déclencheur de cette guerre, le cassus belli, était sans doute l’orgueil des Etats-Unis à diriger le monde et de ne pas supporter la concurrence, ce que la Chine ne s’était nullement gêner à faire. En réalité, c’était en grande partie à cause d’un départ de la Chine de l’ONU pour fonder sa propre organisation d’alliance : l’AND, ou Alliance des Nations pour le Développement. La France, quant à elle, avait suivi ses proches alliés Américains pour combattre l’envahisseur Chinois. Et en France, en Alsace plus précisément, vivait un jeune homme répondant au nom d’Armine. Ce garçon n’était pas plus beau qu’un autre, ni plus fort, en vérité il était parfaitement normal. Il ne voulait pas s’engager dans l’armée, il n’aimait pas ça. Le fait qu’on lui donne des ordres ne lui plaisait pas, il voulait répondre à ses propres choix et non à ceux d’un homme qui, sans doute, n’avais jamais vu un fusil de sa vie. Mais il n’avait pas le choix, il avait pensé à émigrer vers son pays d’origine lointaine, l’Allemagne, qui n’était pas entré dans la guerre à cause de son retard économique important, mais il n’avait pas pu se résigner à abandonner toute sa vie derrière lui. Ou plutôt il l’aurait volontiers fait, s’il n’y avait pas eu cette fille à qui il avait promis le bonheur. Elle s’appelait Jessica. Il ne se l’expliquait pas, il l’aimait et elle le savait. Leur union était cependant impossible, du fait que cette même fille pensait qu’elle pourrait le perdre s’ils venaient à rompre. Etait-ce là une marque d’amour de sa part, montrant que son amour était tellement fort qu’elle risquait tout pour ne pas le perdre, c’était ce qu’Armine pensais. Il pensait que cela était un signe du destin, ou plutôt il commença à y croire lorsque il vit qu’elle partageait bon nombre de mêmes idées avec lui, qu’elle aussi ne vivait qu’avec sa mère, son père ayant fuit ses responsabilités. Cela ne pouvait être un pur hasard. Une de ses amies lui avait exposé le phénomène d’âmes sœurs, il pensait la même chose. Mais, cette fois il devrait la quitter, pour rejoindre le front en Syrie. Enrôlé dans l’armée, il n’avait pas eu le choix de son affectation. Il devrait essayer de survivre au milieu d’un désert. Il devait partir le 24 septembre 2012. Le jour de son départ, il se présenta à la base la plus proche de chez lui. Là, un soldat l’emmena devant le responsable du recrutement. Ce dernier, un petit homme trapu, d’une cinquantaine d’année, inspirait le respect rien que par son regard d’homme ayant tout connu. Armine entra dans son bureau avec une certaine appréhension, sans doute par le fait que son prénom, d’origine incertaine, lui avait déjà provoqué quelques railleries de la part de ses anciens camarades de classe. _Nom et prénom, demanda l’homme. _Armine Nezerheim, répondit il en articulant plus que de raison. _Allemand ? poursuivi le recruteur Armine était flatté que cette homme n’ait pas eu comme première pensée une origine plus dégradante pour la situation actuelle. Il avait cependant du trop s’extasier sur cette pensée car l’homme lui répéta la question. _Vous êtes Allemand ? répéta l’homme _D’origine seulement, je suis née en France. _Date de naissance, continua l’homme _1er septembre 1993, 20h25 précise, répondit Armine avec décontraction. _Qu’est ce qui vous à poussé à devenir soldat ? demanda l’homme. _Une vocation, et l’envie d’aider mon pays, indiqua Armine en mentant sur le dernier élément. _Inutile de mentir, je le vois dans vos yeux, ces yeux qui d’ailleurs … ajouta l’homme en s’arrêtant pour contempler les yeux d’Armine. _Qu’ont-ils de si spécial ? demanda Armine intéressé. _Laissez, ce n’est pas important ! répondit précipitamment l’homme. Votre inscription est terminée, vous pouvez disposer, rentrez chez vous préparer vos affaires, le convoi partira demain de la gare pour le Bourget. _Bien, termina Armine. Armine quitta la base pour repartir chez lui. Cependant à la sortie l’attendait Jessica, l’air triste et anxieuse comme toujours. Lorsqu’il la vit, Armine sentit comme un immense bonheur qui l’envahit. Elle s’était inquiété pour lui, et avait même fait le trajet pour venir à sa rencontre. Elle le regardait d’un air inquiet, comme si elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose même s’il ne l’avait pas encore quitter. Ils rentrèrent tous les deux chez Armine, et montèrent dans sa chambre. La mère d’Armine leur avait préparé un immense gâteau au chocolat pour fêter son départ. Ils eurent du mal à le finir, et ils se couchèrent tôt. Cependant, Armine et Jessica ne parvinrent pas à s’endormir. Après quelques temps, ils commencèrent à se parler, ce qu’ils n’avaient pas fait depuis la fin de l’entretien d’Armine. _Armine, j’ai peur pour toi, commença Jessica. _Tu n’as pas à avoir peur, mon cœur, il ne m’arrivera rien, répondit Armine pour la rassurer. _Mais comment peux tu en être sur, tu vas sans doute être envoyé sur le front, continua-t-elle en rougissant à cause du fait qu’il l’ait appelé « mon cœur ». _Et alors, pour qu’elle raison serais-je blessé quand je sais qui en serait principalement affecté et que cela ne me ferait que souffrir à tel point que je ne pourrais plus en dormir, répondit il toujours en essayant de la rassurer. _Et qui serait affecté de ta mort, tu n’as pas vraiment d’amis, et je pense que c’est pour cela que tu pars à la guerre, alors que personne ne t’y oblige, ajouta-t-elle tristement. _Je pense particulièrement à la personne qui a fait chavirer mon cœur, et m’a fait pour la première fois connaitre le bonheur, je parle de toi, ne croit tu pas que je m’en veux de te laisser seul alors que je suis le seul à t’apporter un soutien digne lorsque tu ne vas pas bien, répondit il d’un air de plus en plus décidé à la consoler. _Tout ce que tu me dis là me fait plaisir, seulement seule ta présence peut me réconforter, et ça ne sera pas le cas, affirma Jessica. _Je sais tout ça, mais je fais cette guerre avant tout pour me prouver, à moi, que je suis capable de faire la même chose que tous les autres, voir même de le faire mieux encore, je sais que tu as du mal à comprendre ce que je ressent, mais n’oublie pas que je suis doué d’une faculté que peux possèdent, je peux savoir à quoi pense les gens, et tu sais que ce que tu ressent, je le ressent dix fois, voir vingt fois, plus. _Tu n’as pas besoin de prouver quoi que ce soit à quiconque. Je t’aime Armine, mais tu sais que je ne veux pas perdre ton amitié en risquant de commencer un amour. Et le fait que tu partes comme ça en me laissant seul à mon sort me rend triste. _Pendant mon départ, tu trouveras sans doutes un garçon charmant, et il t’arrivera de m’oublier sans même que tu t’en rendes compte. Mais tant que tu seras heureuse, le reste me conviendra. Leur discussion fut interrompue par la mère d’Armine qui signala à Jessica que ses parents lui avaient ordonné de rentrer chez elle. D’un rapide coup d’œil vers lui, elle partit. La mère d’Armine tentât de lui demander s’il y avait quelque chose entre lui et Jessica, mais il esquiva la question. La nuit sembla durer une éternité. Armine ne parvenait pas à dormir. Il pensait, tout d’abord à ce qui allait lui arriver sur le front, et ensuite à ce qui allait arriver à Jessica. Et si elle trouvait un autre garçon, et que ce garçon lui faisait faire de mauvaises choses ? Armine lui avait dit qu’elle pouvait le remplacer, si elle le souhaitait. Mais au fond de lui, il lui avait mentit, il se mentait a lui lorsqu’il s’agissait d’elle. Il savait très bien qu’il ne pouvait plus se passer d’elle, mais il devrait faire avec. Le lendemain, vers 6h30, Armine fut tiré du lit par sa mère, toute enthousiaste du départ de son fils vers le front. Il prit une rapide douche, la dernière avant longtemps pensait-il, puis enfila sa tenue de soldat que les responsables du recrutement lui avait donné, et partit vers la gare. Il n’avait pas voulu que sa mère soit présente pour son départ, essayant de garder un contrôle psychologique de son corps et de ne pas éprouver le moindre sentiment de tristesse. Arrivé à la gare, il constata avec effroi que Jessica était là. Il aurait préféré ne plus la voir, surtout comme elle était ce matin là. Vêtue d’une robe blanche impeccable, d’un ruban bleu océan dans ses cheveux bruns, et d’une mine triste qui la rendait curieusement attirante. Dès qu’elle le vit, son visage rayonna, et elle afficha un léger sourire qui fit tressaillir Armine. Il s’avança vers elle d’un pas lent, mais décidé. Elle voulu prendre la parole, mais il l’en empêcha, d’un doigt doucement posé sur ces lèvres. Elle le regarda d’un regard inquiet, mais lui souriais sereinement ce qui sembla la rassurer. Un chef de gare lui conseilla de monter dans le train car l’heure du départ approchait. Il partit en direction du train, mais se retourna et vit une Jessica en pleur, il reparti vers elle, la serra dans ces bras, et lui glissa à l’oreille : « Je t’aime, pour toujours et même si je meurs, je t’écrirais ». A ses mots, elle l’embrassa sur la joue, puis il partit. Quelques minutes plus tard, le train démarra. Armine réussit à se glisser entre quelques hommes et pu regarder par la fenêtre. Il vit Jessica regardant les wagons défiler devant elle, puis, un jeune homme, de son âge, arriva derrière elle et lui parla. Que pouvait-il lui dire ? Que faisait-il ? Qui était-ce ? Armine recula et alla s’assoir à sa place. Le train était plein, sans être bondé. Les discussions fusaient entre les différents soldats, Armine quant à lui se demandait toujours qui était l’homme qui avait abordé Jessica lors de son départ. Il ne l’avait jamais vu, et ce n’était surement pas un membre de sa famille. Jessica était fille unique, et sa mère aussi. Il ne savait pas, mais voulait il savoir ? Il voulait partir l’esprit tranquille et neutre, mais se promit d’en parler dans sa première lettre. Deux heures plus tard, après quelques passages dans de petites villes qui remplissaient encore plus le train de volontaires, le train arriva à Paris. Paris, la ville lumière, et la dernière que Armine verrait avant longtemps. Mais contrairement à ses attentes, ils durent attendre un certains temps avant d’être transférés vers l’aéroport du Bourget et la Syrie. Un soldat vint vers lui. Il semblait du même âge qu’Armine, un peu plus petit en taille, de longs cheveux bruns et bouclé lui tombant sur les épaules, et des yeux bruns qui semblait vous donnez l’impression d’être en bonne compagnie. Armine croisa son regard et l’homme lui sourit. _Salut, tu es soldat, je me trompe ? lui demanda le soldat. _Tu as raison, je m’appelle Armine Nezerheim et j’ai 18 ans, répondit Armine. _Moi c’est Marc Dulac, j’ai 19 ans, tu étais volontaire ? _Bien sur, je me suis un peu forcé, et ma mère m’y a aidé, mais je voulais absolument me prouver que je pouvais faire cette guerre, et toi ? _Pour ainsi dire, j’ai été un peu forcé, une soirée bien arrosée a suffit à mes amis pour me faire signer un contrat d’engagement … continua Marc. _Je vois, personne ne t’a retenu ? _Il y a bien eu ma fiancée, mais je n’avais plus le choix, je devais partir. Elle s’appelle Emilie, elle est super, quand je reviendrais, on ira à l’église pour se marier, s’exalta Marc. Et de ton coté, tu as une fiancée ? _En fait c’est compliquer, j’ai bien une relation avec une fille mais nous ne sommes pas ensemble, répondit anxieusement Armine. _Ohhhh, je vois, c’est bien, peut être que quand tu reviendras elle ne pourra plus te résister. Armine esquissa un léger sourire, puis leur responsable les appela. Ils partirent pour l’aéroport, en petits groupes. Armine était avec trois autres garçons dont Marc, et une fille. Arrivés à l’aéroport, un caporal les entraina vers une tente qui devait servir de salle de briefing. L’homme leur annonça que le groupe qu’ils avaient formés pour venir à l’aéroport serait définitif pour aller sur le terrain, Armine connaissait donc déjà ses compagnons de guerre. Puis ils s’engouffrèrent dans un petit avion cargo, seul moyen de transport qui leur était affrété, pour les transporter eux et une vieille Jeep qu’il devait considérer comme leur véhicule de transport sur le terrain. Dans cet avion, Armine et ses partenaires de guerre entamèrent une longue discussion pour apprendre à se connaitre. Le premier à se présenter était Marc, il ne fit que répéter ce qu’il avait déjà dit à Armine, avec une bonne humeur et un sens de la plaisanterie qui semblait lui être coutumier. Le deuxième était l’homme le plus grand de la bande : il s’appelait Jonathan Wilson, était âgé de 21 ans et avait émigré en France avec la déclaration de guerre, en effet ce dernier vivait en Californie et avait du déménager lors du bombardement de San Francisco par les Chinois. Il parlait suffisamment le Français pour être parfaitement compris, même s’il avait tout de même un fort accent. Il avait perdu ses parents lors du bombardement et avait donc du franchir l’Atlantique seul, avec son frère encore nourrisson et dont il s’occupait très bien jusqu’à ce que ce dernier ne meure lors de l’épidémie de grippe qui avait touché l’Aquitaine. Jonathan s’était donc enrôler dans l’armée pour, comme il le disait lui-même : « Buté du ridé à la louche ». Le troisième à se présenter s’appelait Alain Deschamps, il était le doyen du groupe du haut de ses 29 ans, et était originaire de Mulhouse, en Alsace. Il était marié à la fille d’un riche propriétaire d’entreprise de textile traditionnelle, et s’était engagé pour prouvé à son beau-père qu’il était plus courageux que ce qu’il avait l’air de sous-entendre, en effet Alain était née d’une famille d’agriculteur, ce qui ne manquais pas d’agacer son beau-père. Puis vint le tour d’Armine : il se présenta rapidement, et subit un bon coaching de Marc qui l’introduisait en révélant ce qu’Armine avait expressément omis d’ajouter. Cependant il ne pouvait pas lui en vouloir, Marc serait sans doute celui qui amènerait la bonne humeur dans le groupe en cas de coup dur. Pour finir, ce fut le tour de la seule fille du groupe, qui se nommais Alice Nezobersky, d’origine russe, mais lointaine. Agé de 19 ans, elle s’était engagé pour fuir son père, tyran familiale, qui avait déjà envoyé ses deux fils sur le front, et dont un était revenu mutilé, et que Mr Nezobersky avait exclu de sa maison, prétextant qu’il ne voulait pas d’un unijambiste chez lui, et l’accusait d’avoir déserté. Alice s’était donc engagée. Elle n’ajouta pas d’autre chose, Marc ne se retint donc pas de lui demander si elle avait un amoureux. Elle ne répondit pas tout de suite, esquissa un léger sourire, tourna son regard, soudain devenu intense vers Armine, puis elle répondit à la négative. Aussitôt Armine lui demanda pourquoi l’avait-elle regardé avant de répondre. Alice ne lui répondit pas, et alla s’isoler dans le fond de la Jeep. Jonathan plaisanta alors en évoquant un éventuel coup de foudre, ce à quoi Armine avait répondu un grand et ferme « Non ». Il fallait pourtant qu’il se rende à l’évidence, Alice l’avait distinctement regardé avant de répondre, de plus elle avait sourit et son regard était devenu intense. Armine se concentra de nouveau sur Jessica, et l’homme qui l’avait abordé au départ du train. Il se souvint alors d’un élément, il était vêtu d’un pardessus noir, et d’un jean gris foncé. Peut être qu’avec un peu de chance, il réussirait à le retrouver un jour, lorsqu’il rentrerait, et à tirer cette histoire au clair. Pour l’instant, il devait dormir un peu, et le seul endroit qu’il eu trouvé pour ça était le fond de la Jeep, également occupé par Alice. Il ne se résigna pas cependant à la rejoindre, mais se promettais de ne pas refaire allusion aux évènements précédent. Il se leva donc du coin où il était pour rejoindre Alice, dans l’ombre de la bâche treillis de la Jeep. Cette dernière semblait pensive, et quand Armine la regarda plus attentivement, il s’aperçu qu’elle était d’une étrange beauté, peu commune, ce qui la rapprochait d’un diamant brut enfoui au plus profond de la Terre. Lorsqu’il arriva à son niveau, elle lui fit un peu de place pour qu’il puisse s’assoir. Et elle commença à lui parler. _Alors comme ça tu as une amoureuse ? lui demanda-t-elle _Pas vraiment, j’étais juste très ami avec une fille avant mon départ, répondit-il _Je vois, vous n’étiez pas près à vous déclarez votre amour, par peur de faux pas. _C’est à peu près ça, en fait je ne pense pas vraiment qu’on ait put un jour être ensemble. _Il ne faut pas dire ça, personnellement je pense qu’elle t’aimait mais qu’elle avait peur de te perdre trop vite. _Je pense aussi, mais quand je suis partis, elle était avec un autre homme, je ne le connais pas. _Vraiment ? Dans ce cas, il vaudrait mieux que tu évites de trop en faire à propos d’elle, et de toute façon lorsque tu reviendras tu pourras peut-être rencontrer cet homme. Armine repensa à cette image, la dernière qu’il avait eue de Jessica, et pas la plus réjouissante, mais comme lui avait conseillé Alice, il valait mieux la mettre de coté, car elle ne l’aiderait pas lors de la guerre. Il ne tardât pas à ce trouver une place à part pour se reposer. Cependant, une image l’empêcha clairement de dormir. Dans le champ de vision qu’il avait depuis son abri, Armine avait remarqué qu’il se trouvait dans une situation très favorable pour épier Alice sans être vu. Il l’a vit sortir une photo de son sac, mais il ne put voir ce qu’elle représentait. Alice regardait cette photo d’une manière assez triste. Armine pensait que ce devait être surement un proche, ou alors un amour laissé sur le bord d’un quai d’une gare quelconque, même si elle avait assuré que non. Cependant son observation fut dérangé par l’homme que Armine avait le plus envie d’évité : Jonathan, l’américain. _Elle est jolie, tu ne crois pas ? lança discrètement Jonathan _Tu sais, je ne suis pas trop doué pour dire quelle fille est jolie de quelle fille ne l’est pas. répondit calmement Armine _Mais regarde là, avec ses cheveux mi-long qui coulent de chaque coté de sa tête comme deux rivière d’un cacao abondant, et sa poitrine de luxe, et regarde moi ses fesses … _Toutes ses choses qui ne comptent pas beaucoup dans l’Amour à proprement parler, c’est vrai que c’est une fille très intéressante, mais si tu voulais me l’entendre dire, va tenter ta chance, je te soutiens de loin ! coupa moqueusement Armine. Jonathan ne se fit pas prier, et se leva rapidement, le sourire aux lèvres, en direction d’Alice. Lorsqu’il arriva à hauteur d’Alice, il s’assied à coté d’elle. Armine était trop loin pour entendre leur discussion, mais il n’en avait pas réellement besoin. Il savait déjà comment se finirais la tentative de Jonathan, et ce serait un cuisant échec. Et quelques minutes plus tard, justement, Alice laissa Jonathan en plan alors que celui-ci s’était approché de quelques centimètres et était en pleine élocution qu’il semblait avoir extrait d’un livre d’un autre temps. Il était clair que Jonathan savait s’y prendre avec les filles, mais seulement avec celles qui, comme le veux la tradition, n’étaient pas totalement contre la vente de leur corps. Armine fut prit d’une amorce de fou rire qu’il camoufla rapidement en voyant Alice prendre sa direction. Il ne savais pas si elle l’avait vu discuter avec Jonathan, mais elle avançait d’un pas décidé, son habituel sourire aux lèvres, une mèche de cheveux lui cachant l’œil gauche, et un air moins décontracté qu’a l’habitude, toujours marqué par la vue qu’elle avait eu de sa mystérieuse photographie. Elle ne demanda pas l’autorisation pour s’assoir près d’Armine, mais s’y affala presque, ne prenant gare à ce qu’elle couvrait. Et sans rien dire, elle posa délicatement sa tête sur l’épaule d’Armine, devenu raide et coincé suite à ce geste. Jonathan avait quant à lui disparut, mais pour mieux revenir avec tout le groupe : Marc, Alain et Jonathan regardait les deux autres d’un air admiratif. Armine les avait bien vu, et ne s’en senti que d’avantage mal à l’aise. Mais il ne voulait pas que cet instant s’arrête, bien au contraire. Il n’avait eu que très rarement l’occasion de prendre une fille dans ses bras, et donc quasi-jamais elles ne s’étaient littéralement couchées sur lui. Rêvassant de la chance qui lui était accordé, Armine ne remarqua pas en premier lieu qu’Alice s’était légèrement relevée pour regarder furtivement le visage de son nouvel oreiller. Lorsqu’il s’en aperçu, elle lui adressa un léger baiser sur la joue, puis s’assoupi comme terrassée par des heures de campagne. Jonathan fut le premier des observateurs à adresser un signe à Armine, et Armine le comprit tout de suite. C’était un de ses mouvements que les jeunes adolescents s’échangeaient souvent pour mimer le passage d’un amour sentimental, à un amour corporel. Loin de l’idée d’Armine de franchir le cap et de transgresser l’intimité d’Alice, il n’échangea avec son homologue qu’un coup d’œil sévère et évocateur d’une gêne quand à la mentalité de celui-ci. Armine essaya de bouger légèrement, mais plus les mouvements qu’il faisait se montraient impatients, plus Alice se montrait persévérante dans son étreinte. Il fit donc signe à Marc de lui apporter une couverture pour se protéger du froid de la nuit qui, malgré tout, commençait à se faire ressentir dans la soute de l’avion. Au bout de quelques minutes cependant, Alice bougea légèrement et libéra Armine, qui s’empressa de se lever pour aller retrouver les garçons, en ayant pris soin de s’assurer qu’Alice était bien couverte. Arrivé au niveau de ses camarades, un grand silence s’installa. Tous regardait Armine comme s’ils avaient vu une fantôme. Le premier à briser l’aphonie fut Marc : _Et bien, on dirait qu’on a déjà un couple dans notre équipe ! _De quoi parles-tu ? demanda Armine qui avait bien entendu tout comprit. _Vu la façon décidé avec laquelle Alice était allongé sur toi, je dirais qu’il y a de fortes chances qu’elle ne soit pas insensible à toi. répliqua Alain. _Oh ça, et bien dites vous que quoi qu’il arrive, vous pourrez dormir tous les soirs sans être dérangé par quelconque nuisance. poursuivi habilement Armine _Mon vieux, il suffit d’une fois et dieu sait que les filles sont très habiles à provoqué cette fois, et puis elle a ce qu’il faut où il faut la Alice ! répondit Jonathan en riant. _Si tu le dit, personnellement j’étais plus captivé par la profondeur de ses yeux plutôt que par ses formes. ajouta Armine. _Sans rire, tu n’as pas senti l’amour de cette fille ? Elle ne cache pas du tout ses sentiments. demanda Alain d’un air rassurant. _J’ai senti quelque chose en effet … affirma Armine _Ah enfin, Roméo nous livre ses pulsions naturelles ! coupa Jonathan. _Non, je ne parle pas de ce que toi, avec ta faiblesse mentale de cuillère à soupe, ressent toujours lorsqu’une fille t’effleure. Je dis que ce n’est pas de l’amour qu’elle ressent ! répliqua sèchement Armine. Sur cette phrase, ponctuée d’un clin d’œil poussé en direction de Jonathan, il retourna auprès d’Alice, mais cette dernière ne dormait plus. Peut être Armine pourrait il lui-même lui demander ce qu’elle ressentait réellement pour lui, même s’il le savait, le cœur d’une femme est un océan de secret, et pour tirer un tel aveu, il faut se lever de bonne heure. Cependant il s’y risqua tout de même, il y avait clairement à gagner dans cette affaire : _Dit moi, pourquoi te comporte tu comme ça avec moi ? demanda-t-il maladroitement. _D’abord, est ce que cela te dérange si je me comporte ainsi ? contra Alice _Hein, euh, pas du tout ! C’est que les autres commencent à… _Les autres ? Envoie les traire les vaches, il nous faut du lait pour notre chocolat chaud. répliqua-t-elle avec un sourire qui provoqua une intense chaleur dans le corps d’Armine, comme si un feu venait de se déclarer auprès de lui. _Tu as raison, mais y a-t-il quelque chose que tu ressentes pour moi, autre que de l’amitié ? _Justement il fallait qu’on en parle, tu es le seul à mon sens qui soit réellement potable dans ce groupe, non pas qu’Alain et Marc soit mauvais, mais ils ont tous deux des choses que toi tu as en double. Et puis excuse moi si je suis trop collante, mais avec mon père je n’ai jamais eu d’épaule sur laquelle me reposer, et la tienne est particulièrement confortable, maintenant si tu veux bien, je vais chercher ma couverture à moi, comme ça tu n’aura plus à te priver, je t’ai vu ! finit Alice en riant. Armine la regarda s’éloigner, mais était complètement déconnecté de la réalité. Elle venait de se livrer entièrement à lui, qui ne pensais pas avoir une réponse aussi claire. Le cœur d’une femme était donc bien un océan de secret, et chacune était différente. Armine ne parvint pas à retrouver sa conscience avant un bon moment, du moins jusqu’au retour d’Alice. Il ne dit cependant pas un mot. Lui qui n’avais jamais vraiment connu l’amour déclaré et franc, il avait fallu qu’il parte à la guerre pour le rencontrer enfin. Quelle triste ironie. Il en avait presque oublié Jessica. Mais il n’avait plus le cœur à se morfondre car elle avait quitté le champ de vision d’Armine avec un homme à son bras. Il ne savait plus quoi penser, et abandonna toute pensée en se relâchant tandis qu’Alice était en train doucement de sombrer dans un profond sommeil. Armine se concentra justement pour dormir, mais sur quoi ? Un doux parfum flottait dans l’air, sans doute celui d’Alice. Qu’étais-ce ? Du lilas, non, plutôt de la lavande, toujours pas, peut être de la rose, pas vraiment. Il ne savait pas, cette fille lui avait fait perdre ses moyens aussi bien qu’un verre d’alcool fort, pourtant Armine ne buvait pas. Le lendemain matin, lorsqu’il se réveilla, Alice s’était déjà levée. Bien sur, il ne s’attendait pas au petit déjeuner, mais il fut ravi de voir Marc lui apporter une petite assiette avec quelques tartines beurrés à l’intérieur. Apparemment, l’avion s’était posé, mais la fraicheur de l’extérieur lui indiquait qu’ils n’étaient pas en Syrie. Et lorsqu’il demanda à un technicien de bord ce qu’il s’était passé, il lui répondit que l’avion avait essuyé une rafale de balles au dessus de l’Egypte, et que cela avait endommagé un moteur. Armine remercia le technicien, puis sortit pour faire état de la situation. Il vit Jonathan lui faire de grand signe, qui voulait s’en doute signifier qu’il fallait qu’il vienne à sa rencontre. Il avait l’air sur de lui, et particulièrement certain de ce qu’il allait dire. Mais Armine ne tint pas compte de ses signes, et n’esquissa qu’un petit signe pour lui dire « Plus tard ». Armine observait avec gravité l’avion qui les avait amenés jusqu’ici. D’une taille imposante, d’une couleur métallique qui montrait a quel point l’armée française avait du réquisitionner tous les bons moyens pour fabriquer en nombre des avions afin de se battre a armes égales avec les chinois. Armine remarqua aussi un noircissement au niveau d’un des deux moteurs, ce qui prouvait bien qu’il y avait eu un problème. Par contre il n’y avait pas trace de balle, ni même d’obus. Armine se détourna de l’aéronef et marcha jusquà la tente qu’il supposait être celle du capitaine de la base. Et en effet, le Capitaine Massouf l’accueilli a bras ouvert. C’était un gradé Français qui avait fait fortune en Egypte grâce au tourisme, mais qui s’était engagé auprès de son pays dès qu’il en eu l’occasion. Il représentait une forte figure d’autorité sur les environs de l’aérodrome, mais ne terrorisait pas la population ni les soldats. Armine ne comprit pas tout de suite la raison d’un tel chaleureux accueil, mais il n’hésita pas à rendre les signes de respect que lui montrait le capitaine. Cependant, il n’avait pas trouvé ce qu’il cherchait, et tourna les talons en expliquant à son interlocuteur que son équipe devait se réunir pour faire le point sur leur situation. Il quitta la tente de Massouf et se dirigea vers Marc. Il mit un certain temps à le trouver, en effet ce dernier aidait les mécaniciens à réparer l’avion pour qu’ils puissent repartir vers leur objectif. Il demanda alors à lui parler, ce qu’il accepta sans rechigner, fatigué par la chaleur non négligeable mais abordable et moins forte que l’air Syrien. _Dit moi, tu n’aurais pas vu Alice ? demanda Armine _Non, désolé, mais au fait, pourquoi tu la cherche ? répondit Marc _Et bien, je veux seulement m’assurer qu’elle va bien, rien de plus ! répliqua anxieusement Armine _Ah vraiment ? Et bien on dirait que tu tiens a elle plus que tu ne veux l’avouer. accorda Marc _Ce n’est pas ce que tu crois, ou peut être que si, mais je ne sais pas ! répondit maladroitement Armine _Mais je ne crois rien moi, c’est bon signe s’il y a une bonne ambiance dans l’équipe, c’est surtout Jonathan qui s’imagine des choses. expliqua Marc Armine lui adressa un franc sourire. Il ne voulait pas savoir si ce qu’il ressentait pour Alice était plus fort que professionnel. Au fond, peut être était-ce mieux ainsi. Armine chercha mais ne trouva pas Alice, et décida finalement de rejoindre Jonathan, qui pourrait lui donner une réponse, sans aucun doute. Arrivé près de ce dernier, il lui posa la question. Mais Jonathan n’en savait pas plus que lui. C’est à cet instant que lui arriva l’idée qu’Alice aurait put tomber de l’avion avant qu’il n’atterrisse. Jonathan confirma ses craintes lorsqu’il lui annonça qu’il n’avait pas vu Alice depuis son réveil par l’alarme de décrochage de l’avion. Armine n’hésita donc plus, il se dirigea vers la tente du capitaine Massouf, lui indiqua qu’il ne fallait pas qu’il le cherche, et partit en direction du désert voisin. Marc tenta de le suivre, mais Armine l’en dissuada. Il devait y aller seul. Une vingtaine de minutes plus tard, Armine continuait de marcher, toujours dans la même direction. De toute façon, plus aucun signe distinctif du désert ne lui permettait de définir l’endroit d’où il venait. Il lui fallait agir vite, il sentait qu’Alice était en danger, surtout dans ce désert qui avoisinait la demi-centaine de degrés Celsius. Peut être même était elle déjà morte. Non ! Il ne pouvait pas l’imaginer, et il refusait de croire que quelque chose d’autre que son esprit solidaire l’avais poussé à la recherche de sa partenaire. C’était le devoir d’un chef, et il l’appliquait à merveille. Il ne se décourageait pas, il savait qu’Alice n’avait pas pu mourir, même s’il ne la connaissait que depuis très peu de temps, c’était comme s’il la connaissait depuis toujours. Le désert comportait désormais des dunes de sables de plus en plus grandes, ce qui ne rendait pas la recherche facile, mais Armine ne se décourageait pas. Il était partit sans réellement réfléchir à son acte, mais il pensait plus à l’état physique d’Alice. Comment la retrouverait-il ? La réponse à cette question ne se fit pas attendre. Le vent se leva rapidement en formant de violents tourbillons de sable qui s’abattaient sur Armine. Il prit son veston et se couvrit le visage pour se protéger du sable volatile. Mais sa visibilité était obstruée, et il perdait ses forces à lutter contre le vent. Il résista quelques minutes avant de fléchir sur ses jambes et perdit connaissance. Une douce brise, presque marine, tira Armine de son sommeil. Il regarda autour de lui. Il se trouvait dans une petite tente bien ventilé ; la température était fraiche et agréable ; il reposait sur un lit de bois, sans doute de palmier, sur lequel étaient disposés des draps de soie. Il se souvint de ce vent torride qui frappait toutes les parties de son corps. Il se leva, fit quelque mètres, et tomba à la renverse, fauché par un mal étrange venu de ses entrailles. Il poussa un cri. Soudain, un homme entra, un fusil dans le dos en bandoulière, un vêtement unique en tissus étranger couvrait son corps. Armine ne bougea plus, il fixait l’homme, et ne détecta aucun air hostile dans sa manière d’approcher. Il se releva puis alla s’assoir sur son lit d’infortune. L’homme ôta son cache-visage, et révéla un visage de vieillard, marqué par le passé, et ampli d’un franc sentiment de bienfaisance. Il engagea la conversation : _Je vois que tu es réveillé, mon enfant, le remède que nous t’avons donné à fait son effet ! _Merci, mais qui êtes vous ? _Je me nomme Abdallah, chef de la colonie des aigles du désert, mes hommes chassait lorsqu’ils ont été surpris par une tempête, puis lorsqu’ils ont prit le chemin du retour vers notre camps, ils t’ont trouvés. _C’est donc ça, je vous remercie vous et vos hommes, mais je dois reprendre mon chemin, je suis à la recherche de quelqu’un … _Alors tu n’as plus à aller très loin, la personne que tu recherches est parmis nous. _Excusez moi mais, je suis à la recherche d’un de mes coéquipiers, je m’appelle Armine et je suis soldat pour la France. _Je sais, la personne que tu recherche est arrivé dans notre camps il y a peu, elle cherchait à rejoindre le nord. Quand nous lui avons expliqué le chemin, elle à décider de rester un peu avec nous. _Et où est-elle, en ce moment ? _Elle doit être partie chasser avec les hommes, il faut avouer qu’elle leur plait, c’est une bénédiction d’Allah ! Mais tu peux rester ici pour l’attendre, si tu n’es pas presser de repartir. Armine ne comptais pas repartir, de toute façon. Il ne voulait pas rentrer et prendre le risque d’être envoyer directement au front, ici au moins il pouvait rester en vie. Et puis, Abdallah le Sage avait su captiver son attention. _Je vais rester ici dans ce cas, dit il calmement, mais il nous faudra repartir bientôt, même si cela ne me plait pas réellement. _La guerre n’a rien d’attirant, mieux vaut la négociation plutôt que l’action, vous pouvez rester ici tout le temps qu’il vous faudra. Et de toute façon, tu es encore convalescent, rappela Abdallah. Armine acquiesça d’un signe de tête, et il sortit de la tente. Aussitôt, il fut prit d’un grand émerveillement. Le ciel était bleu azur, comme jamais Armine ne l’avait vu. Le soleil donnait aux tentes des bédouins un air majestueux. Certains de ses hommes et femmes s’affairaient autour de tâches plus ou moins familières. Mais il manquait apparemment un grand nombre d’hommes, partit à la chasse. Armine s’avança vers ce qui semblait être l’écurie. Son regard fut attiré par un grand cheval blanc immaculé, on aurait dit une licorne tant son pelage était d’une pureté sans faille. Il avança sa main pour toucher la crinière de l’équidé, lorsqu’une jeune fille d’environ 15 ans s’approcha. _Il se nomme Arcados, dit la jeune fille avec un fort accent. _Il est magnifique ! remarqua Armine. _Tu peux le monter, si tu le souhaite, mais il ne se laisse pas faire avec n’importe qui. Même Abdallah notre chef ne réussi pas à le contrôlé sans erreur, et c’est bien le seul à y arriver. _Plus tard peut être, j’ai encore quelques douleur dans le dos, prétexta Armine, qui n’avait jamais monté un cheval. _D’accord, si tu me cherche, demande Jasmine à n’importe qui dans le camp. Armine n’avait pas prit le temps de se retourner mais lorsqu’il le fit, il vit la jeune fille. Elle était belle, avec ses yeux vert émeraude et ses cheveux ébène. _Et moi c’est Armine, content de faire ta connaissance ! La jeune fille partit, en lui adressant un long et franc sourire. Armine se sentit très chanceux d’avoir put être recueillit par ses nomades du désert, qui ne manquaient en rien d’hospitalité. Il continua sa ronde lorsqu’il vit au loin un nuage de poussière, c’était les hommes qui rentraient de la chasse. Armine espéra y voir Alice, mais il n’en fut rien. Il alla voir ce qui semblait être le chef de la bande et l’interpella. _Alice n’est pas avec vous, demanda-t-il d’une voix soutenu. _Elle partit avec Mahmoud dans montagnes au sud, vont revenir ce soir, ou demain, sais pas ! expliqua tant bien que mal l’homme. _Et que sont-ils partis faire si loin ? répondit Armine d’une manière un peu sèche. _Eux deux bien s’entendre, vouloir plus de temps, toi pas s’inquiété, Mahmoud grand guerrier. ajouta l’homme. Armine regarda les chasseurs entrer dans le village, puis jeta un coup d’œil vers l’horizon. Pas une montagne, de n’importe quel coté, ce devait être vraiment lointain. Il s’inquiétait pour Alice. Apparemment, elle allait bien, mais l’était elle vraiment ? Armine revint dans sa tente, et s’allongea sur son lit. Il pensa à Alice, mais aussi retourna sur ce qui était arrivé lors de son départ. Jessica allait elle bien aussi ? Il ne s’en était pas réellement soucier depuis qu’il avait rencontré Alice, mais elle était importante pour lui. Il s’endormit, submergé par ses pensés. Plus tard, lorsqu’il se réveilla, il vit que Jasmine avait réussi à trouver sa tente. Elle était assise devant lui, et le regardait d’un air pensif. Armine se leva. _Quel heure est il ? demanda-t-il. _C’est le soir, le repas est bientôt prêt, et Mahmoud et la fille ne devrait pas tarder si tout va bien. répondit Jasmine _Pourquoi es-tu ici ? lança calmement Armine, curieux. _Je voulais juste te voir une nouvelle fois. expliqua Jasmine. _Vraiment ? Puis-je te demander pourquoi ? _Et bien, on a rarement la visite d’un soldat d’un pays développé, et puis je n’avais rien à faire. _Ce n’est pas une gloire, je suis moi avant d’être soldat. _J’aimerais que mon mari plus tard soit un beau soldat, et qu’il m’emmène loin de cette tribu. _Cette tribu à l’air pourtant accueillante ! _Pour un homme oui, pour une femme c’est autre chose, seul Abdallah le Sage est différent des autres hommes, il apporte plus d’importance aux femmes, et puis mes parents sont morts lors d’une tempêtes de sables. _Je comprends, et tu as déjà vu Alice ? _Je n’en ai pas eu l’occasion, les hommes ne m’ont pas laissé lui parler. Abdallah le Sage arriva. _Armine, joint toi à nous pour le diner de ce soir, demanda-t-il. Armine se leva, puis sortit de la tente, il demanda : _Et cette jeune fille ne dine pas ? _Notre tribu interdit aux femmes de manger en même temps que les hommes, c’est une tradition. Armine ne répondit rien à cela, mais fit demi-tour et entra dans sa tente et regarda Jasmine. _Je vais t’accorder cette faveur, ne quitte pas la tente. Puis il rejoignit Abdallah le Sage, et ils partirent en direction de la place du banquet. Une grande table ronde était érigé, avec autour d’elle uniquement des hommes. Des femmes s’activaient pour donner à manger à tous les hôtes. Arrivé au milieu de son repas, Abdallah se leva. _Je voudrais remercier nos femmes pour nous avoir offert ce délicieux repas, mais j’aimerais aussi remercier le jeune Armine, qui est notre hôte ce soir, d’avoir accepté de se joindre à nous lors de ce banquet. Et comme nous suivons les traditions, nous t’accordons le présent que tu désir recevoir. La foule applaudit, et Armine se leva à son tour. _Et bien, je vous remercie d’accorder tant d’importance à ma présence, et je vous remercie aussi de m’avoir secouru, sans vous je serais sans doute mort à l’heure qu’il est. Mais si vous pouvez m’accorder un présent, j’ai déjà en tête ce que cela doit être. Je souhaiterais emmener avec moi la jeune Jasmine, dont les parents sont morts. Les chuchotements de la foule se firent entendre. Abdallah paraissait peu surpris quant à lui. _Si personne n’y vois d’inconvénient, nous pouvons d’accorder ce présent. rétorqua Abdallah en regardant ses congénères. Les chuchotements se turent. _Dans ce cas, considère là comme à toi ! Armine s’inclina dans une sorte de révérence respectueuse à ses hôtes, puis se rassit. Abdallah l’imita. Le repas continua jusquà ce qu’il fut interrompu de nouveau par des bruits de galops. Un cri s’éleva : « Mahmoud ! ». Armine se leva et se dirigea vers l’écurie, comme à peu près tout le monde. Il vit alors le dénommé Mahmoud, un grand homme avec une barbe qui le faisait clairement ressembler au stéréotype du taliban parfait. Derrière lui s’empressait une femme enveloppée dans un grand tissu noir, sur un cheval brun. Elle descendit de son destrier comme la meilleure des amazones. Elle retira son voile, c’était Alice. Elle ne vit pas Armine, c’est pourquoi il se glissa derrière elle, écarta les quelques prétendants d’infortunes, et posa sa main sur son épaule. _Alors, c’est comme cela que tu disparais ! lança-t-il d’un ton monocorde ironique. Elle fit volte-face. Son sourire s’illumina, et elle se jeta dans les bras d’Armine sans que ce dernier n’ait jamais rien demandé. Il referma ses bras sur elle, ne cachant plus sa joie de la retrouver après tant d’inquiétude. _Tu es venu, je vois que tu tiens à tes hommes ! remarqua-t-elle. _C’est un peu plus que ça, répondit Armine. Leur étreinte ne se terminait pas, mais aucun des deux ne semblait l’avoir remarquer. Mais Mahmoud vint en leur direction ce qui eu pour effet de faire revenir Armine du nuage sur lequel il s’était posé avec Alice. _Alors c’est toi le fameux Armine, dit Mahmoud, Alice m’a beaucoup parler de toi. C’est d’ailleurs pour cela que nous sommes rentré si tard. Alice lança un regard noir en direction de Mahmoud. Ce dernier s’inclina puis partit. Alice entraina Armine vers l’intérieur du village, et Armine l’emporta dans sa tente. Dans sa tente, il y avait toujours Jasmine, qui sourit dès qu’elle vu Armine. _Oh, Alice je te présente Jasmine, dit-il joyeusement. _Alors c’est toi la fameuse Alice, Armine m’a beaucoup parler de toi, dit Jasmine sur un ton intéressé. _Ravi de faire ta connaissance, mais dit moi Armine, c’est ta petite amie ? répliqua Alice. _Non, juste une fille que je viens d’adopter. annonça Armine. Sur ces mots, Jasmine bondit du lit sur lequel elle était assise et sauta sur Armine. _Merci ! Comment te remercier ? _Pas besoin, il fallait que je choisisse un cadeau, c’est ce que j’ai fait ! _Mais où va-t-elle aller, Armine ? demanda Alice _Chez moi, je vais la faire rapatrier en France, là-bas, ma mère s’occupera du reste. Alice, Jasmine, Armine, tous les trois allait bientôt quitter le camp ensemble. Le lendemain matin, Armine alla voir le chef Abdallah, et lui indiqua qu’il souhaitait partir. Abdallah lui indiqua le chemin à suivre, et trois gourdes d’eau. Armine, Alice et Jasmine s’en allèrent donc au coucher du soleil. Très vite, le camp des nomades n’était plus visible. Jasmine s’endormit sur le dos du chameau prêté par Abdallah. Alice et Armine se retrouvèrent seuls. _Qu’est ce qui t’as poussé à me retrouver ? demanda soudain Alice _Je ne voulais pas perdre un de mes hommes, répondit anxieusement Armine _Je n’y croit pas, au camp tu étais prêt à tout m’avouer et maintenant te voila redevenu muet comme une tombe ! poursuivi Alice sur un ton ironique _Mais il n’y a rien à avouer, je t’aime bien, et en tant que chef je devais te retrouver ! _Oui, c’est sans doute cela, et qu’est ce que tu compte faire de Jasmine ? _Je vais l’envoyer à ma mère, elle mérite d’avoir une vie convenable. _Mais tu penses que ta mère la voudra ? _Bien sur, en plus elle pourra faire la connaissance de Jessica, la fille dont je t’ai déjà parlé. _Je vois, et elle pourra te tenir informer si elle est fidèle. _Je ne doute pas de ça ! Armine n’avais plus vraiment pensé à Jessica, les évènements s’étaient bousculés, et il ne pouvait plus penser. Cependant il ne pouvait pas s’en plaindre, il avait sauvé Jasmine d’une vie monotone et soumise. Il s’était lié d’une forte amitié avec Alice. Au moins, il pouvait se vanter que l’armée lui avait fait vivre des aventures. Le lendemain matin, lorsqu’Armine se réveilla, il vit que ni Alice, ni Jasmine n’étaient dans la tente. Il regarda autour de lui, la chaleur lui faisait tourner la tête. Lorsqu’il sortit, il vit Jasmine et Alice, qui avait déjà rangé une bonne partie du camp. Il les aida à ranger le reste, puis ils repartirent. Ils arrivèrent au QG le soir même. Le premier à les apercevoir fut Marc, il se lança a leur rencontre. Armine ne traina pas, et alla rapidement se coucher. L’équipe au complet put repartir lorsqu’Armine eut finit de s’assurer que Jasmine serait bien envoyé chez lui. Ils montèrent à bord de l’avion qui remplaçait celui qu’ils avaient emprunté pour leur voyage initial. Lorsque la soute se ferma, un soldat, haut gradé visiblement arriva. _Bonjour à tous, je suis le Sergent Yan McDonald, j’ai de nouveaux ordres pour vous. Vous allez être parachuté sur Athènes où sévit une révolte de partisans extrémistes. Le commandant en chef Erat Papolos, dirigeant des forces grecques à organiser un coup d’état contre le gouvernement. Vous devrez vous infiltrer jusqu’au palais présidentiel, libérer si possible le président et les autres prisonniers, puis assassiner Papolos. Des questions ? _Sergent, est ce que cela est en rapport avec la guerre qui secoue le monde actuellement ? demanda Marc. _Nous pensons qu’en effet, Papolos est en négociation avec la Chine et prépare un volte-face de son pays. _Mais nous ne sommes pas formés pour ce genre de mission ! remarqua Jonathan _Inutile d’être formé, tout devrais bien se passer. McDonald tourna les talons et retourna d’où il venait. Armine n’en croyait pas ses yeux, du parachutage, sur une ligne ennemie, c’était de la folie. Le trajet passa vite, déjà une alarme résonnait pour signaler l’ouverture de la soute. Il faisait doux, dehors. Le ciel était clair, pas de nuage, l’avion était donc visible, assez visible en tout cas pour une éventuelle riposte de la DCA. Le premier à sauté fut Marc, puis Alice, ensuite, Alain s’élança, suivi par Jonathan. Vint le tour d’Armine, il prit son arme, un M-16 américain, l’accrocha solidement à son gilet pare-balles, prit la sangle de son parachute, puis sauta. Le calme ne fut pas bien long, aussitôt qu’Armine sortit de la zone du vortex de l’avion, une alarme retentie. Soudain, des projecteurs s’allumèrent, puis des rafales de feu déchirèrent le ciel. Il entendit un grand cri : « DCA », sans doute l’œuvre de Jonathan. Il aperçu alors le parachute d’Alain. Il tentait de garder une position de descente rapide, mais n’y parvenait pas. Il fut rapidement puni, touché de plein fouet par une balle de gros calibre, sa jambe droite explosa net. Il poussa un grand cri. Armine fut touché par les projections de sang. Puis il vit le parachute de Marc faire une violente embardée et disparaitre dans la forêt voisine. Il décrocha son arme, et la pointa vers la batterie de DCA. Puis il fit feu, les détonations du fusil résonnait, mais était couvertes par les bruits des tourelles qui pilonnait les parachutes. Bien sur, il ne s’attendait pas à détruire le canon, mais il espérait au moins toucher son servant, pour lui donner un peu de répit. Il s’arrêta de tirer peu de temps après. Son regard fut attiré par autre chose. Il vit Alice, elle descendait doucement et tant bien que mal, en évitant soigneusement les tirs des armes sol-air. Mais, cela ne dura pas. Une balle transperça son parachute et ce dernier se déchira. Elle fut entrainer dans une chute libre, sans possibilité de ralentir, puis elle disparu dans le camp, où se trouvais le canon. Armine perdit pieds, elle était surement morte, mais il s’en moquait. Lui qui avait tenté d’atterrir assez loin de la DCA, changea de direction et tenta d’atterrir sur le toit du bunker du camp. Il n’entendit plus rien, nourri par l’espoir de sauvé Alice, de la retrouver vivante, de lui parler, de la serrer dans ses bras, de l’embrasser. Il se rendit alors compte qu’Alice comptais pour lui, il ne croyait pas au coup de foudre, pourtant c’est ce qu’il lui était arrivé. A quelques mètres du sol, il dégaina son M-16, puis il atterri avec une prestance digne des meilleurs paras. Il vit un homme, avec un pistolet pointé sur lui. Il n’attendit pas et abattit l’homme. Un second vint, mais avec cette fois un fusil plus lourd, Armine le condamna au même sort. Puis il couru vers le bunker. Cependant, il ressenti soudain une lourde douleur à l’arrière de la tête. Il eu le temps d’apercevoir un homme vêtu de vert, un militaire sans doute. Ce dernier lui avait asséné un grand coup de crosse de revolver dans l’arrière du crane. Cet homme riait, et Armine voulu corriger cet excès d’insolence, mais ses forces ne le lui permirent pas. Il s’effondra sous le poids de la douleur. Le goût du sang, c’est ce qui réveilla Armine. Il se trouvait dans une petite pièce, sans doute une cave ou un cachot. Il regarda autour de lui et vit qu’il était seul. Seul vivant, tout du moins, parce qu’il y avait bien un squelette aux os blanchis près de lui. Il saignait, de l’arrière de la tête apparemment. Il tenta de se lever, mais il était accroché par les chevilles à un tuyau de plomberie qui ne semblait pas vouloir céder facilement. Le calme ne dura pas longtemps. Un homme entra dans la pièce, c’était l’homme qu’Armine avait vu avant de perdre conscience. _Comment t’appelle tu ? demanda l’homme _Armine Nezerheim, qui êtes-vous ? _Je me nomme Erat Papolos, futur président de la Grèce, et actuel général en chef des armées Grecques. _Alors c’est vous, où sont mes coéquipiers ? _Oh ne t’inquiète pas, ils n’auront pas froid cette nuit ! _Vous les avez capturé ? Qu’avez-vous fait d’Alice ? _Justement j’allais y venir ! Dans l’objectif pour moi de connaitre ta mission et les intentions de ton gouvernement, il est d’usage que je te torture. Mais comme tu as l’air bien attaché à cette Alice, j’ai un autre plan. Papolos donna un ordre à ses hommes, qui revinrent avec Alice, à demi nue et enchainée. Armine senti la rage monter en lui, mais il ne bougea pas. _Cette merveilleuse jeune créature va maider à obtenir les réponses que je veux obtenir de toi… _Monstre, vous n’avez pas le droit ! _Armine, ne lui dit rien, cria Alice Armine essaye de détourner le regard, mais lun des soldats lobligea à regarder tout ce que la cruauté dun homme était capable dappliquer sur le corps dune femme. Il était détruit, pas seulement par ce qu’il voyait, mais aussi par ce qu’Alice devait ressentir. Sa rage continuait de monter, et il tira de plus en plus sur ses chaînes, même s’il savait qu’elles ne lacheraient pas. Alice n’opposait plus de resistance, elle n’en avait plus la force. C’était sans doute ça, l’horreur de la guerre, le souffrance mélé au manque absolu d’espoir. Armine ne pouvait plus se retenir. _On a reçu un ordre de notre armée pour contrer la révolte grecque ! lacha-t-il. Papolos fit signe à ces hommes, et l’homme qui torturait Alice s’arreta. _Quel armée ? _L’armée française ! Papolos eu un moment d’hésitation, puis il fit signe à ces hommes de le suivre en dehors de la pièce. Armine se retrouva seul avec Alice. Elle était anéanti, et nue. Elle pleurait, et regardait Armine avec une culpabilité bien perceptible. « Je suis désolée » répétait-elle. Armine ne lui en voulait pas. Un soldat entra dans la pièce et injecta un liquide dans le cou d’Alice à l’aide d’une seringue. Il s’approcha d’Armine, et fit de même. Ce dernier senti son corps devenir lourd, et il perdit connaissance. Armine se réveilla dans une chambre d’hôpital. Il était perfusé au bras gauche, et des infirmières défilaient sous ses yeux. Il ne pouvait pas parler, pas la force. Il essaya d’interpeller une infirmière, ce qu’il fini par réussir, au bout d’importants efforts. L’infirmière lui indiqua qu’elle allait appeler le médecin en chef. Celui-ci arriva quelques minutes plus-tard. _Vous voila réveillé, je me présente : Docteur Dubois, chef de cet hopital. Vous vous demandez sans doute où vous êtes ? Et bien, vous avez été rapatrié à Paris. On vous à retrouver laissé pour mort sur une plage de Grèce. Nous sommes au courant de votre mission, et de votre echec, mais cela n’est pas grave. Le Sergent McDonald vous à accorder une permission indéfini, vous pourrez retourner dans l’armée lorsque vous le souhaiterez. Armine ne se souvenait plus exactement de ce qui s’était passé après l’injection du soldat grec. Il se souvenait d’Alice, et de ce qu’on lui avait fait. Il puisa dans toutes ses forces pour murmurer le nom d’Alice. _Alice ? C’est comme cela qu’elle s’appelle ? Nous l’avons trouvé elle aussi avec vous. Cependant elle ne s’en est pas aussi bien tirer que vous. Ses organes génitaux ont été détruits, sans doute par un viol. Mais ne vous inquiétez pas, nous faisons le maximum pour la remettre sur pieds. Quand à vos autres équipiers, je dois vous annoncer que nous ne les avons pas retrouvés. Armine tenta de se lever, mais les perfusions et capteurs le retinrent. _Inutile de vous levé, Alice va bien. Nos chirurgiens réparateurs s’occupent d’elle. Maintenant si vous me le permettez, j’ai à faire. N’hésitez pas à prévenir une infirmière si vous voulez me voir. Dubois s’en alla, et Armine sombra de nouveau dans son sommeil. Environ une semaine, plus tard, il pu sortir de l’hôpital. Il prit le train jusque chez lui et arriva alors que la nuit était tombée. Sa mère ne s’attendrait sans doute pas à le voir, et il repensa soudain à Jessica. Il entra chez lui sans frapper, et vit sa mère. A sa vue, elle eu un large sourire, et lui sauta dans les bras. Il demanda sans attendre où se trouvait Jessica. Sa mère lui indiqua qu’elle devait être au Paradise of Umbrella, la boîte de nuit qui se trouvait non loin de chez elle. Aussitôt, Armine partit s’engagea pour la rejoindre. Après une dizaine de minute de marche, il entra dans la boîte sans difficulté, et il la vit, elle dansait sur un podium circulaire, à demi-nu. Une troupe de joyeux lurons mal intentionnés la regardait avec envie. Armine eu un court moment de léthargie devant une telle vision de beauté suprême, mais revint vite à la réalité. Il fonça en direction de Jessica. Cette dernière ne l’avait pas encore vu lorsqu’il lui attrapa plus ou moins violemment le bras. Il la tira jusqu’à l’arrière de la boîte. Elle semblait choquée par le fait de le voir devant elle. _Armine, mais qu’est ce que tu fais là ? _Peu importe, c’est à toi qu’il faut que je pose la question ! _J’avais besoin d’argent, et puis je n’avais pas vraiment quelque chose à perdre. _Jouer les prostituée est une façon normal de gagner de l’argent ? _J’avais besoin de beaucoup d’argent ! _Je t’avais dit de m’écrire, tu ne l’as jamais fait ! _J’ai eu beaucoup de problème. Même si la rage emplissait le cœur d’Armine, ce dernier prit Jessica dans ses bras, parce qu’il était avant tout bien content de la revoir. Et puis elle aurait sans doute tout le temps de lui raconter ce qui s’était passé durant son départ. Il l’attendit à la sortie des vestiaires de la boîte, puis lui proposa de la raccompagner chez elle, ce qu’elle accepta. En chemin, la discussion s’engagea assez anxieusement. _Alors, qu’est ce qui t’as amené à faire ce que tu as fait ? demanda Armine. _Et bien, lorsque tu es parti, je me suis senti bien seul, en plus ma mère m’as demander d’occuper mon temps à travailler, parce qu’avec la guerre, on souffre de plus en plus … _Mais rien ne t’obligeais à faire ça ! _C’est vrai, mais c’était la seule façon d’aider efficacement ma mère. _Ou pas … _Mais tu ne comprends pas ! Mon père, avant de nous quitter, nous a laisser tout un tas de dettes diverses, cela va du simple verre non payé au bar du coin, à l’emprunt non remboursé pour notre maison. L’assurance ayant fermé à cause de la guerre, il a fallut qu’on assume le reste de ces dettes. _Mais qui était l’homme qui t’as abordé lors de mon départ. _Tu l’as vu ? C’était un créancier, une de ces vermines qui te traque pour te réclamer de l’argent … _Je vois … La conversation s’arrêta là, Jessica rentra chez elle, et Armine la laissa. Il comprenait mieux qu’en réalité, il s’était fait beaucoup de soucie pour une chose aussi futile que l’amour alors qu’en réalité, Jessica avait des problèmes beaucoup plus importants. Le lendemain, Armine se leva assez tard, n’ayant pu profiter d’un repos réparateur depuis bien longtemps. Lorsqu’il descendit de sa chambre, il vit un visage qu’il avait oublier jusqu’alors, celui de Jasmine, la fille qu’il avait sauvé du desert. Elle lui adressa un franc sourire, et lui rendit avec un bref signe de la main, mais il ne prit pas le temps de discuter et repartit en direction de l’hopital, avec seulement Alice en ligne de mire. Cependant, en route, il vit une voiture s’arrêter sur le coté, et le conducteur l’interpella : _Etes-vous bien Armine Nezerheim ? demanda-t-il. _Oui, et vous, qui êtes-vous ? _Pas le temps de parler, montez, le général veut vous voir ! _Le général ? Excusez-moi mais je suis en permission indéfini, je ne suis plus aux ordres de l’armée. _Ce n’est pas ça, montez vous dis-je. _Alors quoi ? Je dois me rendre à l’hopital pour …. _Aller voir votre coéquipière ? Je vous y déposerais ensuite, mais le général veut vous voir. Non sans une certaine réticence, Armine décida de monter dans la voiture. C’était une grande voiture routière, très luxueuse, sans doute de classe présidentielle. Un homme d’un age avancé était assis avec un autre plus jeune, en blouse blanche, et qui devait être un scientifique. Le plus vieux parla en premier : _Mr Nezerheim, ravis de pouvoir enfin vous parler, je suis le Général Amir, chef des armées de la France, et voici le scientifique en chef du plan SS, le docteur Mendvedev… _Le plan SS ? coupa Armine _C’est exact, répondit Mendvedev, le plan SuperSoldat … _N’en dites pas trop, je ne vais rien vous cacher Armine, vous êtes un SuperSoldat. annonça Amir _Qu’est ce que c’est encore que cette histoire ? demanda Armine dans l’incopréhension. _Docteur, expliquez lui ! ordonna le général _Et bien, avant votre naissance, votre père faisait partir d’un plan que l’on appelait le plan Optimus, qui visait à accroitre les capacités de nos soldats pour qu’ils soient plus performants. Puis il nous a annoncé que sa femme, votre mère, attendait un enfant, alors cela nous a permis de réaliser une modification sur son embryon, cest-à-dire vous. _Je ne suis pas sur de comprendre, vous dites que je ne suis pas naturel ? _Si, vous l’êtes, mais vous êtes améliorés, vous êtes un SuperSoldat, l’élite des forces de la France et du monde, vous êtes parfait. annonça Amir avec grand enthousiasme. _En réalité, votre code génétique à été modifié pour que vous soyez prédisposé à la guerre, votre destin était tout tracé. Armine était un peu bouleversé par cette annonce si soudaine, les deux hommes continuèrent à lui parler, mais il ne les entendit pas, il n’y faisait même plus attention. La voiture le déposa devant l’hopital. PS : Pour plus de précisions, cela a été écrit entre Janvier 2012 et Juin 2013.
Posted on: Fri, 25 Oct 2013 12:25:44 +0000

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