J’ai appris avec beaucoup d’inquiétude la situation de ces milliers d’étudiants espagnols qui vont être privés de bourses d’Etat, accompagnant leur séjour Erasmus. Hier après-midi, le Ministre de l’Education espagnol José Ignacio Wert a annoncé avoir fait marche arrière, mais seulement concernant l’année académique en cours, et ce, du fait de la grande indignation et du profond débat que cela a pu susciter chez les étudiants et les universitaires, mais aussi au sein-même de la classe politique espagnole. Ces annonces me font faire le parallèle avec mon dernier déplacement à Madrid les 28 et 29 octobre dernier, dans le cadre des auditions pour mon rapport sur Erasmus pour la Commission des Affaires européennes. Les universitaires nous avaient déjà fait part de leurs appréhensions quant à cette sévère baisse des aides d’Etat. La situation des universités espagnoles dépend, également, des Communautés autonomes, dont l’implication reste très diversifiée. Cela s’inscrit dans un contexte de hausse des frais d’inscription, qui peuvent aujourd’hui aller de 800 à 4000 euros l’année pour un étudiant. De fait, l’Espagne s’inscrit dans un contexte, en général, difficile pour la jeunesse européenne, entre chômage, hausse des frais d’inscription, comme au Royaume-Uni. En France, le refus d’une hausse des frais d’inscription, tel que cela a été confirmé lors du vote de la loi ESR, ainsi que les dispositifs comme les emplois d’avenir, les contrats de génération et la «garantie jeunes » sont des mesures, qui, dans un cadre de contrainte budgétaire, respectent l’engagement du président de la République de donner la priorité à la jeunesse.
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 09:42:26 +0000
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