Kalâa des Beni Abbès Nom algérien قلعة بني - TopicsExpress



          

Kalâa des Beni Abbès Nom algérien قلعة بني عباس Nom kabyle Kalâa NAth Abbès Administration Pays Drapeau de lAlgérie Algérie Wilaya Béjaïa Daïra Ighil Ali Commune Ighil Ali Statut village Kalâa des Beni Abbès (ou Kalâa des Aït Abbas) est lancienne citadelle fortifiée et capitale du royaume des Aït Abbas, fondée au XVIe siècle dans les Bibans et quasiment détruite lors de la révolte des Mokrani en 1871. Sommaire 1 Situation 2 Toponymie 3 Histoire 3.1 Époque hammadide 3.2 Époque hafside 3.3 Époque de la Régence d’Alger 3.4 Colonisation française 4 Sites et monuments historiques 4.1 Mausolée du sultan Ahmed 4.2 Mosquée à arcades 4.3 Medersa de Kalâa 4.4 Autres 5 Annexes 5.1 Notes et références 5.2 Bibliographie 5.3 Voir aussi Situation La Kalâa des Beni Abbès est aujourdhui un village historique dAlgérie, située à près de 120 km au sud ouest de Béjaïa, sur la chaîne des Bibans, au Centre-Est du pays. La Kalâa est bâtie sur un plateau rocheux culminant à près de 1 000 mètres daltitude et elle relève administrativement de la commune de Ighil Ali (wilaya de Béjaïa). La grande ville la plus proche est Bordj Bou Arreridj à une quarantaine de km. Toponymie L’appellation de Kalâa des Beni Abbès est attribuée à El Abbès, fils du dernier sultan hafside de Béjaïa, les exploits de son fils Abdelaziz Ben Abbès, lui vaille que son nom soit rattaché à la Kalâa et ses alliées. La Kalâa des Beni Abbès n’est pas mentionnée par aucun auteur avant cette date, El Mérini, un auteur maghrébin du XVIe siècle mentionne que les fils du roi de Béjaia se sont réfugiés dans la Kalâa dEl Ouennougha, selon certains auteurs cette Kalâa est l’actuelle Kalâa des Beni Abbès, en outre la chaine des Bibans se nommait El Ouennougha avant la colonisation française. Histoire La Kalâa des Beni Abbès est le berceau et le noyau du royaume berbère des Ath Abbes, un royaume fort qui a connu plusieurs émirs durant le règne de lempire ottoman. Comme son nom l’indique, Kalâa est une citadelle naturellement protégée par les précipices qui l’entourent pratiquement à 360° ; la seule voie accessible actuellement par véhicule abouti à l’entrée du village où subsiste un pan du rempart protégeant l’ancienne Ville (l’encyclopédie islamique parle, en citant Kalâa, d’une ville de 80 000 habitants dans les temps anciens). Elle a été bâtie sur le modèle de la Kalâa des Béni Hammad: position stratégique, accès difficile, portes gardées et muraille tout autour. Époque hammadide Le site de Kalâa était un fort hammadide lié à la Kalâa des Béni Hammad qui abrite un contingent militaire pour assurer le contrôle du passage stratégique des « portes de fer » (Bibans) ainsi que la vallée de la Soummam et une étape du triq sultan, le site comportait : le fort militaire hammadide : il n’en reste actuellement que des vestiges sur les lieux appelés Akhriv Ouziri (ruines de Ziri) ; la place d’armes hammadide : lieu de présentation des troupes situé devant la Grande Mosquée, appelé actuellement Loudha Laâli ; la fonderie de Kalâa (1366-1871) : les français explorateurs et des officiers de l’armée française ont signalé l’existence de pièces d’artillerie de gros calibre trouvées à Kalâa entre 1848 et 1865. Charles Féraud (officier traducteur) a signalé dans la Revue Africaine, l’essor qu’ont connu ces canons appelés par les spécialistes « Tours de force » vu leur volume et leur poids. Époque hafside La Kalâa s’est développée avec la fin du règne du dernier sultan hafside de Béjaïa, Abou El Abbés Abdelaziz, lorsque les deux fils de ce dernier, l’Émir Abdrrahman et l’Émir El Abbés et une partie des habitants de Béjaïa, fuyant loccupation espagnole de la ville, conduite par Pedro Navarro en 1510, sy sont réfugiés à la casbah fortifiée pour échapper aux mêmes atrocités, commises par les Espagnols à Oran lors de la conquête de cette ville et ils ont constitué les premiers habitants de la Kalâa. Elle sera dirigée par les descendants du dernier roi hafside de Béjaia pendant plus dun siècle, cest parmi cette même lignée que seront recrutés les grands chefs des Béni Abbas jusquau début de la colonisation française dont le dernier est le Cheikh El Mokrani. Époque de la Régence d’Alger Les fils du sultan Abdelaziz ont choisi le site de la Kalâa au XVIe siècle pour sa difficulté d’accès et sa position défensive afin dédifier leur capitale; la Kalâa comportait pendant cette période : le palais royal (aucune trace n’en reste) ; le quartier entourant le palais royal dont il reste des vestiges à ce jour. Un explorateur français[Qui ?] a réalisé une esquisse d’une maison de Kalâa composée d’une cour intérieure et un rez-de-chaussée et d’un étage, avant que Kalâa ne soit saccagée par le général d’Armand en août 1871. Certaines parties du quartier ont été totalement reconstruites ; toutefois, le cachet architectural originel demeure en plusieurs endroits, des portails portent encore des gravures réalisées par les sculpteurs juifs et mauresques de l’Andalousie ; les remparts : jusqu’à ce jour on peut observer les vestiges de fortes murailles dans certaine zones notamment à Thagurth Ou Aji (porte de Aji, à l’entrée de Kalâa) et à Thagurth El Bordj (la porte de la citadelle, entrée nord-est) appelé S’Sour Ouroumi ; les sites historiques : mosquées, mausolées et garnisons militaires, Kalâa compte au total 14 mosquées et mausolées. En 1553, la kalaa connait la première expédition ottomane, le mur d’enceinte de la kalaa est édifié suite à cette expédition. Colonisation française La Kalâa était choisie par lémir Abd el-Kader comme base de son projet d’extension du soulèvement dans l’Est algérien. Pendant la guerre d’Algérie, dès 1956, les bombardements ont commencé alentour. En 1958, Kalaa fait partie des 17 villages du nord de la Petite Kabylie déclarée zone interdite et vidée de ses habitants, dans le cadre du plan Challe. Afin de priver les combattants algériens, de ravitaillement et de soins auprès des villageois. Le village comptait plus de 4 000 habitants avant la guerre Sites et monuments historiques Mausolée du sultan Ahmed Le mausolée (dit Djamâa Sidi H’Med Ousahnoun) est construit en pierres de maçonnerie, son toit est couvert de tuiles rondes. On constate que cette couverture a subi plusieurs modifications vu l’âge des troncs d’arbres utilisés comme charpente (poutres et poutrelles), un spécialiste de l’architecture mauresque a confirmé que le style d’arcades provient de Cordoue (Espagne mauresque). Ahmed Amokrane succède à son frère Abdelaziz Ben Abbès en 1559, il obtient le tire dAmokrane. Le mausolée a la forme d’une petite mosquée composée d’une salle de prières dotée d’un mirhab, une véranda légère du côté de la façade principale et un jardin utilisé comme cimetière, en arrière plan vers le coin à droite se trouve la tombe de Ahmed haute de 20 cm. Vue générale du mausolée. La véranda du mausolée. Éléments d’architecture du mausolée. Mosquée à arcades La grande mosquée ou Djamaa El Kébir a été fondée au XVIe siècle par Ahmed Amokrane, troisième souverain du royaume des Béni Abbès. C’était aussi le siège où le sultan rendait justice entre ses sujets. Fonctionnelle jusqu’à ce jour, elle a été restaurée en 1913. La mosquée comprend une salle de prières dotée d’un minbar, possède trois rangées de piliers de forme carrée (parallélépipède), un minaret de forme circulaire au côté droit et un jardin dans lequel est enterré Cheikh El Mokrani, héros de l’insurrection de 1871. La France lui a rendu hommage par une inscription funéraire dont les débris (fragments) sont collés sur la fresque réalisée à l’occasion du 125e anniversaire de sa mort par les autorités locales. Vue générale de la grande mosquée. Éléments d’architecture de la grande mosquée. Façade principale de la mosquée. Le minaret circulaire de la grande mosquée. Le tombeau de Hadj Mohamed El Mokrani. Medersa de Kalâa La réalisation de la Medersa de Kalâa a été initiée par l’association des oulémas musulmans algériens. La première pierre pour la construction de l’édifice a été posée par Abdelhamid Ben Badis en 1934. Sa réalisation a mis à contribution tous les habitants du village (suivant les règle de la traditionnelle Touiza), elle a été achevée totalement en 1936. La Medersa de Kalâa des Béni Abbes est la deuxième école d’Algérie, fondée par l’association des oulémas, après celle de Constantine. Durant le mouvement national, la Medersa a joué un rôle important en tant que centre de formation patriotique. Si dans la journée, elle se consacre à sa mission originelle d’école, la nuit, elle se transforme en véritable centre culturel avec : conférences, récitation de chants patriotiques, pièces de théâtres, au profit notamment de la jeunesse. La cour et les classes de la médersa Façade principale de la médersa Presse à huile traditionnelle Autres Nadi Edhoubat est un tribunal militaire dit café Boumezrag, actuellement en état avancé de dégradation, il est formé d’un grand salon qui est utilisé comme café, une cour intérieure entourée d’autres pièces. La porte principale initiale de Kalâa appelée Thagurth Gudhrar (porte de montagne) située au voisinage de Thakarvouzt (qui signifie housse avant de la selle du cheval), elle est située sur une colline dominante (1 300 m d’altitude). Cest également un poste de vigie dont il ne reste que des vestiges de murs en mortier. Kalâa abrite également une poudrière souterraine de Mokrani. Après la défaite des Mokrani en 1871, les Français ont découvrent quatre grands canons, ils seront exposés au musée de Constantine pour un temps puis au musée du Louvre à Paris où ils sy trouvent actuellement. L’un de ces canons comporte des caractères arabes qui indiquait le nom du souverain et celui du confectionneur ainsi que la date la date de sa fabrication. La cartouche portait les mentions suivantes (traduction approximative de l’arabe) : « Sur ordre du commandeur des croyants Abdelaziz Al Abbassi « Nassarahou Allah » a été fabriqué (ce canon) par Aldj Hassan Erroumi (…) 767 hijri ». Hamdane Khodja (écrivain algérien) a visité Kalâa au cours de l’année 1830. Il a signalé dans son ouvrage Le Miroir l’existence d’une industrie d’armement à Kalâa où on fabrique des armes blanches (épées, coutelas) et des armes à feu (pistolets, arquebuses, poudre…). Des canons de pistolets et d’arquebuses et des boules de canon ont été retrouvés sur le site et sont versés au musée du village. Dans son ouvrage intitulé la Kalâa des Béni au XVIe siècle, Youcef Benoudjit a cité les différents lieux de fabrication d’armes dans la région des Béni Abbès : il s’agit de la fonderie principale de Kalâa, de Thazaïrt (Ighil Ali), de Thalefsa et de Boudjlil. Il est fort possible que ce tissu industriel ait été saccagé par le Général d’Armand en août 1871 après l’occupation de Kalâa.
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 16:38:22 +0000

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