Kamel Amzal (Maǧid At Waεmar) Kamel Amzal, dit Maǧid At - TopicsExpress



          

Kamel Amzal (Maǧid At Waεmar) Kamel Amzal, dit Maǧid At Waεmar est né le 13 octobre 1962 à Tiferdud, en Kabylie, il a fait ses études primaires à l’école de son village natal, puis a rejoint le CEM Amar At Ccixx et le lycée Mustapha Ben Boulaid à Asqif n Tmana (Ain El-Hammam) pour ses études moyenne et secondaire. Après avoir eu son baccalauréat (série lettres) en 1981, il s’inscrit pour une licence en interprétariat (espagnol) à l’université de Ben Aknoun (Alger). Son parcours d’étudiant était irréprochable, il était doué pour les études. Kamel se rendit compte déjà au lycée des problèmes extra scolaires, tels que le déni identitaire et les libertés démocratiques. Déjà au lycée, Kamel fut reconnu comme étant l’un des militants les plus actifs de sa génération lors des évènements du printemps berbère de 1980 que le pouvoir en place réprima de force, mais son combat s’amplifia lorsqu’il eut l’occasion de connaître d’autres militants de la mouvance démocratique qui travaillaient dans la clandestinité a l’université de Ben Aknoun entre autres (Mustapha Bacha, Chawki Salhi…). Et de là, les menaces des islamistes intégristes commençaient à s’afficher ouvertement sur Kamel et ses camarades, mais elle s’affiche d’avantages sur lui ; puisqu’ il s’opposait ouvertement à leurs diktat, au point de lui valoir le surnom de « el chaytan el ahmar (Satan rouge) ». La veille de son assassinat, une lettre de menace est trouvée sous la porte de sa chambre, mais malgré cela, son audace l’a poussé à affronter ces intégristes en affichant un appel à une assemblée générale pour élire démocratiquement un comité universitaire, décidée lors d’une réunion restreinte des étudiants démocrates le 02 novembre 1982 à 20 h, un groupe de frères musulmans armés de poignards et de barres de fer… s’introduit et chargea Kamel Amzal avec d’autres camarades sur des cris d’Allah Akbar, il n’avait d’autre que sa ceinture pour se défendre ; mais les coups de poignards s’abattaient déjà sur lui et il fut assassiné sauvagement. En effet, les intégristes, après lui avoir arraché sa chemise, l’avaient éventré avec un sabre devant ses camarades. Les islamistes accomplissant ainsi leur premier crime contre les démocrates. Suite à ce lâche assassinat, 23 personnes sont arrêtées puis relâchés par les autorités. Parmi eux faisait partie Abassi Madani, le fondateur du FIS. Suite au témoignage courageux de Aziz T., une parodie de justice s’en est suivie, permettant ainsi l’inculpation d’un extra universitaire, fils de paysan, dénommé LASSOULI Fatah Allah pêcheur de profession qui fut condamné comme étant un détenu politique, à huit ans de réclusion, puis gracié quatre années plus tard par le président Chadli Ben Djedid, ôtant ainsi, toute crédibilité au système judiciaire algérien . Il faut se rappeler que la fin des années 1970 et le début des années 1980 fut une période où l’affrontement idéologique entre les Frères musulmans théocratiques et intégristes et le Mouvement amazigh démocratique et laïque était très fort. Le régime arabo-baathiste algérien soutenait et encourageait les Frères musulmans pour faire barrage au mouvement berbère. Et si le problème ne se posait pas à l’Université de Tizi-Ouzou ou celle de Béjaïa où les Frères musulmans se faisaient petits, à Alger, où la présence kabyle était significative, les tensions et conflits entre les deux mouvances étaient permanents. Au début des années 90, une tentative de réouverture du dossier de l’affaire de Kamel Amzal par la famille et les proches du défunt, a reçu un refus catégorique prétextant que le dossier est définitivement clos. En 1994, soit douze ans après, on apprend que ce même LASSOULI Fatah Allah militant de la première heure au sein du FIS est mis hors d’état de nuire par les services de sécurité après une tentative d’attentat contre les civiles, pour le compte du GIA. La veille de sa mort, Kamel Amzal, comme averti par un quelconque pré-sentiment, écrivait ce petit poème : Hélas ! Que d’années se sont passées Sans que je m’en sois apercu Ou bien on était toujours deçu De ce qu’on a de cette vie C’est à vingt ans que commence la vie Vingt ans ; Force de jeunesse... Age de tout privilège Et moi, en cet âge J’ai déjà vieilli Ma vieillesse est prématurée Quand moi j’étais berger... Et que mes amis étudiaient Moi je cherchais où loger Les jours passent... Pour les uns apportent la joie Pour les autres le souci Alors, Pourquoi se lamenter Et pleurer son sort Lorsqu’on sait d’avance Je marche vers la mort Sans peine ni souffrance Pourquoi crier sort et destin Sort de mon sort Rentre et moi je sors. (Xas ulama tɣabeḍ, lexyal-ik atan ger-anneɣ)
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 15:19:32 +0000

Trending Topics



min-height:30px;"> ပိုက္ဆံသည္

Recently Viewed Topics




© 2015