L.E.A. La Lettre des Etudiants Alsaciens Le Journal des Adhérents - TopicsExpress



          

L.E.A. La Lettre des Etudiants Alsaciens Le Journal des Adhérents de l’U.N.I. Numéro 268-269 – 15 septembre 2013 – NUMERO DOUBLE ARTICLE : Les deux libertés, par Paul-Marie COÛTEAUX, in valeursactuelles, 27 août 2013 La dérive autoritaire de la gauche fournit à la droite l’occasion historique de se réapproprier la défense des libertés naturelles. Dans la longue guerre idéologique qui oppose, depuis trois siècles, les Classiques aux Modernes (opposition dont la césure droite-gauche n’est qu’une traduction contingente, tant les contours en sont variables), le thème de la liberté est un enjeu constant : si les Modernes en font souvent un étendard, il leur arrive de la jeter au ruisseau, les Classiques reprenant alors la main en pointant les menaces que font peser sur les libertés concrètes les totalitarismes parés des plumes de l’égalité et de ses surenchères. En somme, le thème va et vient de part et d’autre de notre échiquier politique. Or, il pourrait bien passer aujourd’hui de gauche à droite : celle-ci, avec la Vème République, a endossé le rétablissement de l’autorité de l’Etat au prix d’une certaine « statocratie », de sorte qu’elle fut vite submergée par une rhétorique de la liberté maniée sans vergogne mais non sans succès par une gauche qui, passée au moule de 1968, prospéra trente ans sur ce thème. Nouveau renversement aujourd’hui : ladite gauche, que les événements contraignent à montrer un visage plus autoritaire, inquisiteur, voire policier, perd sous nos yeux son avantage. Il ne manque plus à la droite que de savoir redonner au mot sa vieille magie. Comment ? La recette est simple : il suffit de distinguer deux conceptions de la liberté. D’un côté, celle des classiques, de nature essentialiste, qui est la volonté d’être ce que l’on est selon son héritage et sa nature, en somme de se connaître assez soi-même pour l’être toujours plus profondément –plus « essentiellement » ; d’un autre côté, la liberté au sens des libertaires, qui est le droit de faire ce que l’on veut, ou ce qui passe par la tête, de jouir ou de se choisir « sans entraves », c’est-à-dire sans être lié à quelque essence que ce soit –jusqu’à l’extrapolation existentialiste, qui entend s’affranchir de toute loi de la nature. Cette liberté moderne, il est aisé de voir qu’elle atteint ses limites : limites des ressources naturelles, épuisées par la surconsommation ; limites de la jouissance, épuisée par la « tyrannie du plaisir », dont Jean-Claude GUILLEBAUD a décrit les enchaînements ; limites financières, aussi, quand le droit de faire ce que l’on veut se transforme en devoir intimé par l’Etat d’en payer la satisfaction, laquelle pousse jusqu’à l’absurde la drogue des dépenses publiques –car, par un de ces retours fréquents dans l’histoire, la satisfaction de toutes les « libertés » engendre autant de droits qui, assortis d’allocations et subventions, rétablissent peu à peu l’Etat-Léviathan ; limites morales, également, que l’affaire du « mariage pour tous » a splendidement révélées : l’évidence de nature selon laquelle un enfant ne peut naître que d’un homme et d’une femme ouvrit les yeux de ceux (pas tous, hélas !) qui pensaient que tout était ou devait être possible ; limites de la tolérance libertaire, enfin, l’insultante répression des adversaires du mariage génétiquement modifié montrant le vrai visage des libertaires. Quine voit que cette liberté-là étouffe la liberté d’expression, la liberté de conscience, la liberté d’être ce que l’on est, jusqu’à celle de parler sa langue, qui est une si grande part de notre être, au point que finalement elle se nie ? La droite française veut-elle retrouver quelque fondement ? Qu’elle sache opposer, aux impasses de la liberté libertaire, les libertés naturelles, ou essentielles, autorisant les hommes à se vouloir homes, les pères à être pères, les mères à être mères, les Français à être français, la France à être la France –à dépasser en somme la dictature de la dénaturation universelle pour que chaque chose, chaque être puisse être pleinement ce qu’il est. DOSSIER : DEMOGRAPHIE DES PALESTINIENS ET ISRAELIENS : COMBIEN DE DIVISIONS ? Après 3 ans de blocage…. Après 3 ans de blocage, la réouverture des pourparlers de paix sous l’égide du Secrétaire d’Etat américain John Kerry donnent un nouvel éclairage sur les exigences palestiniennes. La dernière en date est la libération de 26 prisonniers palestiniens ayant été emprisonnés avant les accords d’Oslo . Autant dire que la stratégie de grignotage fonctionne à plein. Et à entendre Shimon Perez saluant les efforts de son homologue américain, il n’y a pas lieu de dire que l’esprit munichois est toujours présent dans l’âme naïve du Président promoteur du nouveau Proche Orient . Car ne nous leurrons pas : les palestiniens n’ont pas abandonné leur lutte implacable. En effet, si cette lutte se matérialise dans la Cuisson du homard , elle peut aussi se concevoir dans la démographie. Les Palestiniens, combien de divisions ? « Combien de divisions » rappelle la remarque ironique de Staline envers Winston Churchill. Pourtant c’est une question que nous pouvons nous poser devant l’évolution de la démographie palestinienne et l’importance de cette population. En nous penchant sur cette idée de départ et en enquêtant, nous sommes parvenus à des découvertes intéressantes. Tout d’abord séparons en deux la population vivant en Israël : d’un côté les Israéliens et de l’autre les Palestiniens. Commençons donc par les Israéliens et nous allons découvrir que tous les Israéliens ne sont pas juifs. De là à penser que les non-juifs constituent une cinquième colonne vectrice d’insécurité, il n’y a qu’un pas qui n’a pas lieu d’être franchi. Vous comprendrez pourquoi…. En effet, en Israël vivent 118000 Druzes. Ils bénéficient d’une autonomie religieuse totale, avec ses chefs spirituels et ses tribunaux. Les Druzes vivent dans 22 villages de Galilée et du Mont Carmel. Une dizaine de milliers de druzes vivent également dans les villages du plateau du Golan. Depuis 1957, les Druzes font leur service militaire dans les Forces de Défense d’Israël comme leurs concitoyens juifs selon la taqiya. Ce concept exige d’eux un loyalisme le plus total envers le gouvernement du pays dans lequel ils vivent. A l’heure actuelle, plusieurs officiers supérieurs de l’armée israélienne sont Druzes . A l’armée les rejoignent les Bédouins. Au nombre de 170000 et 23 tribus, les Bédouins vivent dans le Sud précisément le désert du Néguev. D’ailleurs Bédu signifie en arabe « habitant du désert » . Prétendant descendre des dix tribus perdues, la communauté Samaritaine, estimée à environ 600 membres demeure dans le centre d’Israël (Shomron) à Kiryat Luza et à Holon près de Tel Aviv. A l’avenir, les Samaritains du Shomron réfléchiront à deux fois s’ils se retrouvent sous autorité ségrégatrice palestinienne . Considérés comme un rameau du judaïsme et non comme une communauté séparée tout en maintenant leurs propres tribunaux religieux, plusieurs milliers de Karaïtes vivent principalement à Ramlé, Ashdod et Ber Shéva. Ils ont toutefois tendance à se marier entre eux . En remontant vers le Nord, nous rencontrons 3000 circassiens qui vivent dans deux villages de Galilée et 750 Ahmédiens qui vivent surtout dans le village de Kababir, près de Haïfa. Parlant l’arabe et nés dans le pays, les chrétiens au nombre de 113000 voient leur proportion sans cesse diminuer en raison de leur taux de croissance démographique assez bas (1,9% par an ) par rapport à celui de la communauté musulmane (4,1 % en 1975). Les principales tendances chrétiennes sont les suivantes : - Les Catholiques grecs – représentant 40% de l’ensemble des chrétiens, ils sont liés à l’église catholique romaine. - Les Orthodoxes grecs – 30 % de l’ensemble des chrétiens. Le centre de leur communauté se trouve à Jérusalem. Cette église est liée aux églises orthodoxes de Russie et de Grèce. - Les Latins – 15 % de l’ensemble des chrétiens. Ils sont liés à l’église catholique romaine. - Les Maronites – 7 % de l’ensemble des chrétiens. Cette petite communauté est très liée à celle du Liban. - Les Protestants et anglicans constituent une minorité soit environ 3000 fidèles mais ils connaissent un regain de croissance du fait de leurs activités missionnaires. En effet, des émanations de mouvements protestants américains n’ont pas perdu de leur prosélytisme acharné. Leur volonté de convertir les juifs en Terre Sainte, par tous les moyens, avec pour tête de pont, les juifs pour Jésus est patente. Au nombre de 446500, les Musulmans d’Israël sont de rite sunnite. Les Musulmans bénéficient d’une autonomie complète en matière de droit personnel et disposent de tribunaux coraniques à deux échelons. Or, même s’ils constituent une part importante de la population non-juive du pays, on a tendance à oublier les autres communautés et voire inclure dans les arabes israéliens, les Druzes, Samaritains et Bédouins qui, comme nous l’avons remarqué, sont des communautés à part entière. De plus, la démographie musulmane israélienne a tendance à être erronée car il ne faut pas inclure dans le calcul le nombre d’enfants par femme chez les Bédouins et les Druzes, un nombre qui est plus traditionnel et plus important que chez les arabes musulmans. D’autant plus que la démographie musulmane israélienne est en net fléchissement, l’indice de fécondité stable pendant toutes les années 90 est tombé à 4 en 2005 ce qui reste un taux de natalité important comparé aux 2,7 des juifs israéliens . Cette baisse se poursuivra car c’est le lot d’une société moderne où les jeunes femmes musulmanes ayant acquis un plus haut niveau d’éducation sont de plus en plus nombreuses à travailler et à s’assumer. La transition démographique finira bien par s’achever, les femmes musulmanes étant moins concernées par la première mitsva de la Torah. Celle-ci ordonne à tous les Juifs Orthodoxes de croitre et procréer. Juifs orthodoxes qui d’ailleurs sont de plus en plus nombreux en Israël, alya oblige. Cette idée, et le concept que les arabes israéliens pourraient être majoritaire vers 2035, est donc inappropriée, mais plutôt destinée à susciter la peur. Les arabes israéliens, tout en se rattachant par leur culture et leur identité au peuple arabe, revendiquent leur appartenance à l’état juif. Pragmatiques, ils considèrent leur avenir comme étant lié à celui d’Israël. Avec le temps, ils ont adopté l’hébreu en tant que seconde langue et la culture israélienne comme une dimension supplémentaire de leur vie. Ils s’efforcent également de participer davantage à la vie nationale, de parvenir à une meilleure intégration dans l’économie et d’obtenir d’autres avantages pour leurs villes et leurs villages. Depuis la création de l’Etat d’Israël (1948), les citoyens arabes sont exemptés du service militaire en raison de leurs liens familiaux, religieux et culturels avec le monde arabe (avec lequel Israël est resté longtemps en conflit), ainsi que par souci d’éviter des problèmes de double allégeance. En même temps, le service volontaire est encouragé et bon nombre de jeunes choisissent chaque année cette option. L’évolution des relations intergroupes entre Arabes et Juifs d’Israël est toutefois freinée par des profondes différences de langue, de religion, de valeurs et de convictions politiques. Mais, si les communautés coexistent tout en restant séparées, elles sont parvenues au cours des années à s’accepter mutuellement, à reconnaître chacune la spécificité de l’autre et ses aspirations . Cela n’a pas été sans peine. En 2001, les arabes Israéliens s’étaient en effet engagés dans une logique de déstabilisation de l’Etat . Celle-ci a été réprimée. Même si les arabes israéliens conservent leurs totems, ils doivent néanmoins s’inscrire dans la logique du fait accompli. Israël n’est donc pas un creuset, mais plutôt une mosaïque composée de divers groupes de population coexistant dans le cadre d’un état démocratique . Logique démographique palestinienne et réfugiés Alors donc, qu’en est-il du côté palestinien ? Tout d’abord penchons-nous sur l’aspect puissance de la population palestinienne et ensuite abordons le concept de « réfugié ». Il est clair qu’en son temps Yasser Arafat avait tout de suite compris la force engendrée par sa population fanatisée et malléable à loisir. Les mauvaises habitudes semblent perdurer. Chez les palestiniens, il faut pourtant distinguer ceux qui sont réfugiés de ceux que ne le sont pas. Combien sont-ils en tout ? En fait le peuple inventé ne lésine sur aucun moyen pour esbroufer tant qu’il peut. Le Centre de Statistiques Palestinien a par exemple multiplié par 2 le nombre d’arabo-palestiniens vivant en Judée-Samarie et Gaza soit une croissance de 50% pour une période allant de 1993 à 2015. L’objectif est que pour recevoir plus d’aide des occidentaux, on manipule les chiffres, et ces derniers ne vérifient rien de ce qu’ils allouent. La preuve : en distribuant en 2013 plus de 233 millions de dollars, les Etats-Unis se sont rendu compte qu’ils avaient versé depuis 1949 près de 4,4 milliards de dollars à l’UNWRA, organisme d’aides aux « réfugiés » palestiniens assurant à eux seuls environ un quart de son budget total. Le budget prévisionnel de l’organisme pour 2013, est de 657 millions de dollars. Les chiffres truqués de ce pseudo Institut prénommé PCBS ont ainsi influencé la planification des infrastructures, y compris l’eau et l’utilisation des terres, et ont donc servi de base à l’aide étrangère américaine et internationale à l’Autorité palestinienne. Sur les réels chiffres de la démographie arabe de cette région, une étude (en anglais) très sérieuse de 80 pages a été réalisée par le Centre Béguin-Sadate (Besa) de l’Université Bar Ilan. Elle démontre qu’en 2004 la population arabe palestinienne de la Judée-Samarie et de Gaza s’élevait à 2,5 millions de personnes et non à 3,8 millions revendiquée par les Palestiniens. L’Etude du centre Béguin-Sadate constate effectivement des incohérences et des contradictions dans les données de l’Autorité Palestinienne, et qu’il est clair que la taille de la population arabe en Judée-Samarie et à Gaza a été considérablement – et de plus en plus au fil des ans - exagérée. En outre, l’Autorité Palestinienne comptabilise dans ses chiffres des personnes décédées comme vivant toujours, et des naissances d’enfants qui n’ont jamais vu le jour. En effet, les prévisions du PCBS n’ont jamais été ajustées en ce qui concerne les réelles naissances, les décès et l’émigration annuelle, mais ont plutôt été publiées sous forme de rapports officiels et acceptées sans poser de questions. Les chiffres du PCBS ont par ailleurs été gonflés par l’inclusion des résidents vivant à l’étranger et des Arabes de Jérusalem qui font partie intégrante de la population d’Israël. Le PCBS a également donné un statut de résidents de facto à des personnes vivant à l’étranger. En revenant aux 3,8 millions, PCBS va encore plus loin en combinant ce chiffre à 1,3 million d’Arabes israéliens, il a été conclu qu’il y avait 5,1 millions d’Arabes vivant à l’ouest du Jourdain. On est très loin des 2,11 millions d’Arabes comptabilisés par Israël en 1996. Ainsi, nous constatons que les préoccupations d’Israël concernant la pression démographique, en particulier ceux de la Judée-Samarie, ont été très largement exagérées. La question des réfugiés, et plus particulièrement la définition du terme « réfugié » est un autre point d’achoppement, du fait qu’il concerne la lutte pour la démographie. Et c’est ici qu’il y lieu de s’inquiéter. En fait, le but est de perpétuer la question palestinienne en empêchant l’intégration des réfugiés et leur comptabilisation. La journaliste Isabelle Puderbeutel écrit à ce propos : « La politique des pays arabes et l’existence de l’UNWRA ont contribué à faire de la question des réfugiés un problème insoluble qui hypothèque toute possibilité de solution du conflit israélo-palestinien, l’Etat hébreu ne pouvant pas accepter l’installation sur son territoire de la totalité des réfugiés ou d’un contingent significatif de palestiniens de l’étranger ». Les Etats arabes ont fait en sorte de pérenniser la situation des réfugiés palestiniens. Pourtant, malgré l’intransigeance arabe, personnes n’imaginait que le problème des réfugiés perdurerait. John BLANFORD, alors directeur de l’UNWRA, avait écrit dans son rapport du 29 novembre 1951 qu’il s’attendait à ce que les gouvernements arabes assument leur responsabilité pour l’aide d’ici Juillet 1952. De plus, BLANFORD insistait sur la nécessité d’arrêter les opérations d’assistance : « Les opérations d’assistance prolongées portent en elles les germes de la dévalorisation humaine » . Malgré ces avertissements les Palestiniens sont les seules personnes déplacées au monde qui sont devenues les pupilles de la communauté internationale. En effet le statut de réfugié accordé par le HCR n’est pas héréditaire, sauf pour les Palestiniens. Normalement, ce statut ne doit s’appliquer qu’aux personnes ayant dû quitter leur pays par crainte de persécutions ou pour fuir une situation de guerre. Leurs descendants en sont donc exclus. La définition de l’UNWRA couvre uniquement les descendants des Palestiniens qui sont devenus des réfugiés en 1948. En conséquence, le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés est passé d’environ 800000 en 1950 à quelques cinq millions aujourd’hui et il continue à augmenter du fait de l’accroissement naturel de la population (sur tous les pays couverts par l’Unwra). En faisant adopter une telle définition, les Arabes souhaitaient perpétuer la question palestinienne en empêchant l’intégration des réfugiés dans les pays où ils sont installés. Ces derniers continuent à vivre depuis plusieurs générations une existence d’assistés dans des camps assez primitifs, et seuls les Palestiniens réfugiés en Jordanie ont reçu la nationalité de leur pays d’accueil . Pour mémoire, lorsque les Israéliens ont proposé, voilà plusieurs décennies, de construire des complexes immobiliers modernes pour accueillir les réfugiés des camps de Gaza, leurs offres ont été rejetées. Toutefois pendant les années où Israël a contrôlé la Bande, un effort permanent de construction des bâtiments en dur a été entrepris. Les Palestiniens étaient évidemment opposés à cette idée parce que les habitants amers et frustrés des camps fournissaient une main d’œuvre abondante pour les différents mouvements terroristes. De surcroît, les états arabes déposaient constamment des demandes de Résolutions auprès de l’ONU pour interdire aux Israéliens de retirer des réfugiés palestiniens des camps de Gaza et de Judée-Samarie. Ils préféraient conserver les Palestiniens où ils étaient comme symboles vivants de « l’oppression » israélienne. Maintenant, les camps sont entre les mains de l’Autorité Palestinienne, rien ou presque n’est fait pour améliorer le sort de leurs habitants. Second employeur des territoires après l’Autorité Palestinienne, l’UNWRA emploie plus de 26000 personnes dont 99% sont des Palestiniens. Son pouvoir est énorme, et pourtant elle se livre à un jeu compliqué entre coopération avec les autorités locales et défense de ses prérogatives. Il n’est pas donc pas étonnant qu’à Gaza, l’UNWRA collabore avec le Hamas. Ancien numéro un de l’UNWRA, Peter Henson affirmera naïvement qu’il y avait « des membres du Hamas qui sont employés par l’UNWRA et cela n’est pas un crime ». A la différence de lui, le Canada a vu l’évidente contradiction qui sépare un programme de l’ONU et des islamistes ; et, en 2010, Toronto a préféré couper les fonds accordés à cette organisation. On imagine à Gaza les enseignants de l’UNWRA faisant la leçon aux enfants…. L’importance de la contribution américaine, surtout en ces temps d’économie troublée, a amené certains, outre-Atlantique, à se poser des questions fondamentales. La première, bien entendu, tourne effectivement autour de la définition même de « réfugié ». Aussi, le sénateur républicain de l’Illinois, Mark Kirk, proposait un amendement à la loi concernant l’aide américaine qui obligeait le gouvernement de son pays à dire combien de Palestiniens bénéficiant des services de l’UNWRA sont réellement des réfugiés. Concrètement, il s’agissait de savoir combien parmi les cinq millions de personnes soutenues par l’UNWRA avaient réellement quitté leurs terres et leurs maisons en raisons du conflit israélo-arabe (et qui sont donc des réfugiés, selon la définition même de l’Onu) ; et non leurs descendants. Selon les estimations, seules 30000 personnes font encore partie de la première catégorie des vrais réfugiés. L’idée d’un démantèlement de l’UNWRA est évoquée. Pourtant sa tendance naturelle à assurer sa propre survie risque de compliquer toute solution au conflit israélo-palestinien, sans susciter une violente opposition. En effet la structure employant des centaines d’hommes et de femmes n’a qu’une seule alternative : l’UNWRA ou le sans-emploi. On a peine à imaginer la force de persuasion que cette structure pourrait avoir, le jour venu, si elle est démantelée. D’autant plus que les réfugiés, habitués à mener une vie d’assistés depuis des générations, risquent d’avoir beaucoup de peine à s’intégrer dans un cadre « normal », où chacun est responsable de lui-même et de sa famille . David BERDUGO Nous écrire ou nous rencontrer : UNI-Strasbourg, 3, rue des Dentelles 67000 STRASBOURG Site Internet: unistrasbourg.asso.fr ; mail : [email protected] U.N.I. : 34, rue Emile-Landrin 92100 BOULOGNE, 01.78.16.40.30 Site Internet : uni.asso.fr ; mail : [email protected] Et surtout, n’oubliez pas… AUJOURD’HUI COMME HIER, ET SURTOUT DEMAIN, LE DANGER POUR LA FRANCE C’EST LA GAUCHE L.E.A. La Lettre des Etudiants Alsaciens Le Journal des Adhérents de l’U.N.I. Numéro 268-269 – 15 septembre 2013 – NUMERO DOUBLE ARTICLE : Les deux libertés, par Paul-Marie COÛTEAUX, in valeursactuelles, 27 août 2013 La dérive autoritaire de la gauche fournit à la droite l’occasion historique de se réapproprier la défense des libertés naturelles. Dans la longue guerre idéologique qui oppose, depuis trois siècles, les Classiques aux Modernes (opposition dont la césure droite-gauche n’est qu’une traduction contingente, tant les contours en sont variables), le thème de la liberté est un enjeu constant : si les Modernes en font souvent un étendard, il leur arrive de la jeter au ruisseau, les Classiques reprenant alors la main en pointant les menaces que font peser sur les libertés concrètes les totalitarismes parés des plumes de l’égalité et de ses surenchères. En somme, le thème va et vient de part et d’autre de notre échiquier politique. Or, il pourrait bien passer aujourd’hui de gauche à droite : celle-ci, avec la Vème République, a endossé le rétablissement de l’autorité de l’Etat au prix d’une certaine « statocratie », de sorte qu’elle fut vite submergée par une rhétorique de la liberté maniée sans vergogne mais non sans succès par une gauche qui, passée au moule de 1968, prospéra trente ans sur ce thème. Nouveau renversement aujourd’hui : ladite gauche, que les événements contraignent à montrer un visage plus autoritaire, inquisiteur, voire policier, perd sous nos yeux son avantage. Il ne manque plus à la droite que de savoir redonner au mot sa vieille magie. Comment ? La recette est simple : il suffit de distinguer deux conceptions de la liberté. D’un côté, celle des classiques, de nature essentialiste, qui est la volonté d’être ce que l’on est selon son héritage et sa nature, en somme de se connaître assez soi-même pour l’être toujours plus profondément –plus « essentiellement » ; d’un autre côté, la liberté au sens des libertaires, qui est le droit de faire ce que l’on veut, ou ce qui passe par la tête, de jouir ou de se choisir « sans entraves », c’est-à-dire sans être lié à quelque essence que ce soit –jusqu’à l’extrapolation existentialiste, qui entend s’affranchir de toute loi de la nature. Cette liberté moderne, il est aisé de voir qu’elle atteint ses limites : limites des ressources naturelles, épuisées par la surconsommation ; limites de la jouissance, épuisée par la « tyrannie du plaisir », dont Jean-Claude GUILLEBAUD a décrit les enchaînements ; limites financières, aussi, quand le droit de faire ce que l’on veut se transforme en devoir intimé par l’Etat d’en payer la satisfaction, laquelle pousse jusqu’à l’absurde la drogue des dépenses publiques –car, par un de ces retours fréquents dans l’histoire, la satisfaction de toutes les « libertés » engendre autant de droits qui, assortis d’allocations et subventions, rétablissent peu à peu l’Etat-Léviathan ; limites morales, également, que l’affaire du « mariage pour tous » a splendidement révélées : l’évidence de nature selon laquelle un enfant ne peut naître que d’un homme et d’une femme ouvrit les yeux de ceux (pas tous, hélas !) qui pensaient que tout était ou devait être possible ; limites de la tolérance libertaire, enfin, l’insultante répression des adversaires du mariage génétiquement modifié montrant le vrai visage des libertaires. Quine voit que cette liberté-là étouffe la liberté d’expression, la liberté de conscience, la liberté d’être ce que l’on est, jusqu’à celle de parler sa langue, qui est une si grande part de notre être, au point que finalement elle se nie ? La droite française veut-elle retrouver quelque fondement ? Qu’elle sache opposer, aux impasses de la liberté libertaire, les libertés naturelles, ou essentielles, autorisant les hommes à se vouloir homes, les pères à être pères, les mères à être mères, les Français à être français, la France à être la France –à dépasser en somme la dictature de la dénaturation universelle pour que chaque chose, chaque être puisse être pleinement ce qu’il est. DOSSIER : DEMOGRAPHIE DES PALESTINIENS ET ISRAELIENS : COMBIEN DE DIVISIONS ? Après 3 ans de blocage…. Après 3 ans de blocage, la réouverture des pourparlers de paix sous l’égide du Secrétaire d’Etat américain John Kerry donnent un nouvel éclairage sur les exigences palestiniennes. La dernière en date est la libération de 26 prisonniers palestiniens ayant été emprisonnés avant les accords d’Oslo . Autant dire que la stratégie de grignotage fonctionne à plein. Et à entendre Shimon Perez saluant les efforts de son homologue américain, il n’y a pas lieu de dire que l’esprit munichois est toujours présent dans l’âme naïve du Président promoteur du nouveau Proche Orient . Car ne nous leurrons pas : les palestiniens n’ont pas abandonné leur lutte implacable. En effet, si cette lutte se matérialise dans la Cuisson du homard , elle peut aussi se concevoir dans la démographie. Les Palestiniens, combien de divisions ? « Combien de divisions » rappelle la remarque ironique de Staline envers Winston Churchill. Pourtant c’est une question que nous pouvons nous poser devant l’évolution de la démographie palestinienne et l’importance de cette population. En nous penchant sur cette idée de départ et en enquêtant, nous sommes parvenus à des découvertes intéressantes. Tout d’abord séparons en deux la population vivant en Israël : d’un côté les Israéliens et de l’autre les Palestiniens. Commençons donc par les Israéliens et nous allons découvrir que tous les Israéliens ne sont pas juifs. De là à penser que les non-juifs constituent une cinquième colonne vectrice d’insécurité, il n’y a qu’un pas qui n’a pas lieu d’être franchi. Vous comprendrez pourquoi…. En effet, en Israël vivent 118000 Druzes. Ils bénéficient d’une autonomie religieuse totale, avec ses chefs spirituels et ses tribunaux. Les Druzes vivent dans 22 villages de Galilée et du Mont Carmel. Une dizaine de milliers de druzes vivent également dans les villages du plateau du Golan. Depuis 1957, les Druzes font leur service militaire dans les Forces de Défense d’Israël comme leurs concitoyens juifs selon la taqiya. Ce concept exige d’eux un loyalisme le plus total envers le gouvernement du pays dans lequel ils vivent. A l’heure actuelle, plusieurs officiers supérieurs de l’armée israélienne sont Druzes . A l’armée les rejoignent les Bédouins. Au nombre de 170000 et 23 tribus, les Bédouins vivent dans le Sud précisément le désert du Néguev. D’ailleurs Bédu signifie en arabe « habitant du désert » . Prétendant descendre des dix tribus perdues, la communauté Samaritaine, estimée à environ 600 membres demeure dans le centre d’Israël (Shomron) à Kiryat Luza et à Holon près de Tel Aviv. A l’avenir, les Samaritains du Shomron réfléchiront à deux fois s’ils se retrouvent sous autorité ségrégatrice palestinienne . Considérés comme un rameau du judaïsme et non comme une communauté séparée tout en maintenant leurs propres tribunaux religieux, plusieurs milliers de Karaïtes vivent principalement à Ramlé, Ashdod et Ber Shéva. Ils ont toutefois tendance à se marier entre eux . En remontant vers le Nord, nous rencontrons 3000 circassiens qui vivent dans deux villages de Galilée et 750 Ahmédiens qui vivent surtout dans le village de Kababir, près de Haïfa. Parlant l’arabe et nés dans le pays, les chrétiens au nombre de 113000 voient leur proportion sans cesse diminuer en raison de leur taux de croissance démographique assez bas (1,9% par an ) par rapport à celui de la communauté musulmane (4,1 % en 1975). Les principales tendances chrétiennes sont les suivantes : - Les Catholiques grecs – représentant 40% de l’ensemble des chrétiens, ils sont liés à l’église catholique romaine. - Les Orthodoxes grecs – 30 % de l’ensemble des chrétiens. Le centre de leur communauté se trouve à Jérusalem. Cette église est liée aux églises orthodoxes de Russie et de Grèce. - Les Latins – 15 % de l’ensemble des chrétiens. Ils sont liés à l’église catholique romaine. - Les Maronites – 7 % de l’ensemble des chrétiens. Cette petite communauté est très liée à celle du Liban. - Les Protestants et anglicans constituent une minorité soit environ 3000 fidèles mais ils connaissent un regain de croissance du fait de leurs activités missionnaires. En effet, des émanations de mouvements protestants américains n’ont pas perdu de leur prosélytisme acharné. Leur volonté de convertir les juifs en Terre Sainte, par tous les moyens, avec pour tête de pont, les juifs pour Jésus est patente. Au nombre de 446500, les Musulmans d’Israël sont de rite sunnite. Les Musulmans bénéficient d’une autonomie complète en matière de droit personnel et disposent de tribunaux coraniques à deux échelons. Or, même s’ils constituent une part importante de la population non-juive du pays, on a tendance à oublier les autres communautés et voire inclure dans les arabes israéliens, les Druzes, Samaritains et Bédouins qui, comme nous l’avons remarqué, sont des communautés à part entière. De plus, la démographie musulmane israélienne a tendance à être erronée car il ne faut pas inclure dans le calcul le nombre d’enfants par femme chez les Bédouins et les Druzes, un nombre qui est plus traditionnel et plus important que chez les arabes musulmans. D’autant plus que la démographie musulmane israélienne est en net fléchissement, l’indice de fécondité stable pendant toutes les années 90 est tombé à 4 en 2005 ce qui reste un taux de natalité important comparé aux 2,7 des juifs israéliens . Cette baisse se poursuivra car c’est le lot d’une société moderne où les jeunes femmes musulmanes ayant acquis un plus haut niveau d’éducation sont de plus en plus nombreuses à travailler et à s’assumer. La transition démographique finira bien par s’achever, les femmes musulmanes étant moins concernées par la première mitsva de la Torah. Celle-ci ordonne à tous les Juifs Orthodoxes de croitre et procréer. Juifs orthodoxes qui d’ailleurs sont de plus en plus nombreux en Israël, alya oblige. Cette idée, et le concept que les arabes israéliens pourraient être majoritaire vers 2035, est donc inappropriée, mais plutôt destinée à susciter la peur. Les arabes israéliens, tout en se rattachant par leur culture et leur identité au peuple arabe, revendiquent leur appartenance à l’état juif. Pragmatiques, ils considèrent leur avenir comme étant lié à celui d’Israël. Avec le temps, ils ont adopté l’hébreu en tant que seconde langue et la culture israélienne comme une dimension supplémentaire de leur vie. Ils s’efforcent également de participer davantage à la vie nationale, de parvenir à une meilleure intégration dans l’économie et d’obtenir d’autres avantages pour leurs villes et leurs villages. Depuis la création de l’Etat d’Israël (1948), les citoyens arabes sont exemptés du service militaire en raison de leurs liens familiaux, religieux et culturels avec le monde arabe (avec lequel Israël est resté longtemps en conflit), ainsi que par souci d’éviter des problèmes de double allégeance. En même temps, le service volontaire est encouragé et bon nombre de jeunes choisissent chaque année cette option. L’évolution des relations intergroupes entre Arabes et Juifs d’Israël est toutefois freinée par des profondes différences de langue, de religion, de valeurs et de convictions politiques. Mais, si les communautés coexistent tout en restant séparées, elles sont parvenues au cours des années à s’accepter mutuellement, à reconnaître chacune la spécificité de l’autre et ses aspirations . Cela n’a pas été sans peine. En 2001, les arabes Israéliens s’étaient en effet engagés dans une logique de déstabilisation de l’Etat . Celle-ci a été réprimée. Même si les arabes israéliens conservent leurs totems, ils doivent néanmoins s’inscrire dans la logique du fait accompli. Israël n’est donc pas un creuset, mais plutôt une mosaïque composée de divers groupes de population coexistant dans le cadre d’un état démocratique . Logique démographique palestinienne et réfugiés Alors donc, qu’en est-il du côté palestinien ? Tout d’abord penchons-nous sur l’aspect puissance de la population palestinienne et ensuite abordons le concept de « réfugié ». Il est clair qu’en son temps Yasser Arafat avait tout de suite compris la force engendrée par sa population fanatisée et malléable à loisir. Les mauvaises habitudes semblent perdurer. Chez les palestiniens, il faut pourtant distinguer ceux qui sont réfugiés de ceux que ne le sont pas. Combien sont-ils en tout ? En fait le peuple inventé ne lésine sur aucun moyen pour esbroufer tant qu’il peut. Le Centre de Statistiques Palestinien a par exemple multiplié par 2 le nombre d’arabo-palestiniens vivant en Judée-Samarie et Gaza soit une croissance de 50% pour une période allant de 1993 à 2015. L’objectif est que pour recevoir plus d’aide des occidentaux, on manipule les chiffres, et ces derniers ne vérifient rien de ce qu’ils allouent. La preuve : en distribuant en 2013 plus de 233 millions de dollars, les Etats-Unis se sont rendu compte qu’ils avaient versé depuis 1949 près de 4,4 milliards de dollars à l’UNWRA, organisme d’aides aux « réfugiés » palestiniens assurant à eux seuls environ un quart de son budget total. Le budget prévisionnel de l’organisme pour 2013, est de 657 millions de dollars. Les chiffres truqués de ce pseudo Institut prénommé PCBS ont ainsi influencé la planification des infrastructures, y compris l’eau et l’utilisation des terres, et ont donc servi de base à l’aide étrangère américaine et internationale à l’Autorité palestinienne. Sur les réels chiffres de la démographie arabe de cette région, une étude (en anglais) très sérieuse de 80 pages a été réalisée par le Centre Béguin-Sadate (Besa) de l’Université Bar Ilan. Elle démontre qu’en 2004 la population arabe palestinienne de la Judée-Samarie et de Gaza s’élevait à 2,5 millions de personnes et non à 3,8 millions revendiquée par les Palestiniens. L’Etude du centre Béguin-Sadate constate effectivement des incohérences et des contradictions dans les données de l’Autorité Palestinienne, et qu’il est clair que la taille de la population arabe en Judée-Samarie et à Gaza a été considérablement – et de plus en plus au fil des ans - exagérée. En outre, l’Autorité Palestinienne comptabilise dans ses chiffres des personnes décédées comme vivant toujours, et des naissances d’enfants qui n’ont jamais vu le jour. En effet, les prévisions du PCBS n’ont jamais été ajustées en ce qui concerne les réelles naissances, les décès et l’émigration annuelle, mais ont plutôt été publiées sous forme de rapports officiels et acceptées sans poser de questions. Les chiffres du PCBS ont par ailleurs été gonflés par l’inclusion des résidents vivant à l’étranger et des Arabes de Jérusalem qui font partie intégrante de la population d’Israël. Le PCBS a également donné un statut de résidents de facto à des personnes vivant à l’étranger. En revenant aux 3,8 millions, PCBS va encore plus loin en combinant ce chiffre à 1,3 million d’Arabes israéliens, il a été conclu qu’il y avait 5,1 millions d’Arabes vivant à l’ouest du Jourdain. On est très loin des 2,11 millions d’Arabes comptabilisés par Israël en 1996. Ainsi, nous constatons que les préoccupations d’Israël concernant la pression démographique, en particulier ceux de la Judée-Samarie, ont été très largement exagérées. La question des réfugiés, et plus particulièrement la définition du terme « réfugié » est un autre point d’achoppement, du fait qu’il concerne la lutte pour la démographie. Et c’est ici qu’il y lieu de s’inquiéter. En fait, le but est de perpétuer la question palestinienne en empêchant l’intégration des réfugiés et leur comptabilisation. La journaliste Isabelle Puderbeutel écrit à ce propos : « La politique des pays arabes et l’existence de l’UNWRA ont contribué à faire de la question des réfugiés un problème insoluble qui hypothèque toute possibilité de solution du conflit israélo-palestinien, l’Etat hébreu ne pouvant pas accepter l’installation sur son territoire de la totalité des réfugiés ou d’un contingent significatif de palestiniens de l’étranger ». Les Etats arabes ont fait en sorte de pérenniser la situation des réfugiés palestiniens. Pourtant, malgré l’intransigeance arabe, personnes n’imaginait que le problème des réfugiés perdurerait. John BLANFORD, alors directeur de l’UNWRA, avait écrit dans son rapport du 29 novembre 1951 qu’il s’attendait à ce que les gouvernements arabes assument leur responsabilité pour l’aide d’ici Juillet 1952. De plus, BLANFORD insistait sur la nécessité d’arrêter les opérations d’assistance : « Les opérations d’assistance prolongées portent en elles les germes de la dévalorisation humaine » . Malgré ces avertissements les Palestiniens sont les seules personnes déplacées au monde qui sont devenues les pupilles de la communauté internationale. En effet le statut de réfugié accordé par le HCR n’est pas héréditaire, sauf pour les Palestiniens. Normalement, ce statut ne doit s’appliquer qu’aux personnes ayant dû quitter leur pays par crainte de persécutions ou pour fuir une situation de guerre. Leurs descendants en sont donc exclus. La définition de l’UNWRA couvre uniquement les descendants des Palestiniens qui sont devenus des réfugiés en 1948. En conséquence, le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés est passé d’environ 800000 en 1950 à quelques cinq millions aujourd’hui et il continue à augmenter du fait de l’accroissement naturel de la population (sur tous les pays couverts par l’Unwra). En faisant adopter une telle définition, les Arabes souhaitaient perpétuer la question palestinienne en empêchant l’intégration des réfugiés dans les pays où ils sont installés. Ces derniers continuent à vivre depuis plusieurs générations une existence d’assistés dans des camps assez primitifs, et seuls les Palestiniens réfugiés en Jordanie ont reçu la nationalité de leur pays d’accueil . Pour mémoire, lorsque les Israéliens ont proposé, voilà plusieurs décennies, de construire des complexes immobiliers modernes pour accueillir les réfugiés des camps de Gaza, leurs offres ont été rejetées. Toutefois pendant les années où Israël a contrôlé la Bande, un effort permanent de construction des bâtiments en dur a été entrepris. Les Palestiniens étaient évidemment opposés à cette idée parce que les habitants amers et frustrés des camps fournissaient une main d’œuvre abondante pour les différents mouvements terroristes. De surcroît, les états arabes déposaient constamment des demandes de Résolutions auprès de l’ONU pour interdire aux Israéliens de retirer des réfugiés palestiniens des camps de Gaza et de Judée-Samarie. Ils préféraient conserver les Palestiniens où ils étaient comme symboles vivants de « l’oppression » israélienne. Maintenant, les camps sont entre les mains de l’Autorité Palestinienne, rien ou presque n’est fait pour améliorer le sort de leurs habitants. Second employeur des territoires après l’Autorité Palestinienne, l’UNWRA emploie plus de 26000 personnes dont 99% sont des Palestiniens. Son pouvoir est énorme, et pourtant elle se livre à un jeu compliqué entre coopération avec les autorités locales et défense de ses prérogatives. Il n’est pas donc pas étonnant qu’à Gaza, l’UNWRA collabore avec le Hamas. Ancien numéro un de l’UNWRA, Peter Henson affirmera naïvement qu’il y avait « des membres du Hamas qui sont employés par l’UNWRA et cela n’est pas un crime ». A la différence de lui, le Canada a vu l’évidente contradiction qui sépare un programme de l’ONU et des islamistes ; et, en 2010, Toronto a préféré couper les fonds accordés à cette organisation. On imagine à Gaza les enseignants de l’UNWRA faisant la leçon aux enfants…. L’importance de la contribution américaine, surtout en ces temps d’économie troublée, a amené certains, outre-Atlantique, à se poser des questions fondamentales. La première, bien entendu, tourne effectivement autour de la définition même de « réfugié ». Aussi, le sénateur républicain de l’Illinois, Mark Kirk, proposait un amendement à la loi concernant l’aide américaine qui obligeait le gouvernement de son pays à dire combien de Palestiniens bénéficiant des services de l’UNWRA sont réellement des réfugiés. Concrètement, il s’agissait de savoir combien parmi les cinq millions de personnes soutenues par l’UNWRA avaient réellement quitté leurs terres et leurs maisons en raisons du conflit israélo-arabe (et qui sont donc des réfugiés, selon la définition même de l’Onu) ; et non leurs descendants. Selon les estimations, seules 30000 personnes font encore partie de la première catégorie des vrais réfugiés. L’idée d’un démantèlement de l’UNWRA est évoquée. Pourtant sa tendance naturelle à assurer sa propre survie risque de compliquer toute solution au conflit israélo-palestinien, sans susciter une violente opposition. En effet la structure employant des centaines d’hommes et de femmes n’a qu’une seule alternative : l’UNWRA ou le sans-emploi. On a peine à imaginer la force de persuasion que cette structure pourrait avoir, le jour venu, si elle est démantelée. D’autant plus que les réfugiés, habitués à mener une vie d’assistés depuis des générations, risquent d’avoir beaucoup de peine à s’intégrer dans un cadre « normal », où chacun est responsable de lui-même et de sa famille . David BERDUGO Nous écrire ou nous rencontrer : UNI-Strasbourg, 3, rue des Dentelles 67000 STRASBOURG Site Internet: unistrasbourg.asso.fr ; mail : [email protected] U.N.I. : 34, rue Emile-Landrin 92100 BOULOGNE, 01.78.16.40.30 Site Internet : uni.asso.fr ; mail : [email protected] Et surtout, n’oubliez pas… AUJOURD’HUI COMME HIER, ET SURTOUT DEMAIN, LE DANGER POUR LA FRANCE C’EST LA GAUCHE
Posted on: Wed, 09 Oct 2013 17:31:28 +0000

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