LA COMPATIBILITE, CRITERE FONDAMENTAL DE CHOIX D’UN - TopicsExpress



          

LA COMPATIBILITE, CRITERE FONDAMENTAL DE CHOIX D’UN CONJOINT Dans un précédent article que j’ai intitulé "Suis-je prêt pour la vie conjugale ?", j’ai dit ceci : « Celui qui est prêt pour le mariage ne doit pas aimer d’un amour aveugle. Il doit, malgré son amour, pouvoir juger si l’autre s’est préparé au mariage, comme lui-même, s’il est opportun qu’il se mette avec l’autre pour qui il ressent de l’amour. Car l’amour seul ne suffit pas ! Tout homme doit savoir que toutes les couleurs de l’arc-en-ciel (rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet) sont de belles et pures couleurs, mais qu’il n’est point toujours opportun de les mélanger entre elles. Si vous mélangez par exemple du rouge et du jaune, vous obtenez de l’orange ; du rouge mélangé à du bleu donne du violet. Voilà de bons mélanges. Mais, mélangez de l’orange et du violet, et vous obtiendrez quelque chose de sale. Tout homme doit apprendre à discerner en lui-même la couleur ou les couleurs dominantes, et voir ensuite si elles se mélangeront bien avec les couleurs dominantes en sa future conjointe, et vice versa. Sinon, malgré son grand amour, il doit pouvoir rebrousser chemin. (…) L’amour, le vrai, n’est pas aveugle et ne conduit pas nécessairement au mariage. (…) Il ne doit pas être le premier critère pour convoler en noces avec quelqu’un. Car dans la vie conjugale, les critères fondamentaux doivent être ceux d’aptitude et de compatibilité. » Très cher lecteur, Permettez-moi de revenir sur ces propos en profondeur, parce que trop de gens souffrent dans le mariage, pour la simple raison qu’ils se sont engagés, sans aucune lumière pour les éclairer, dans une vie truffée de pièges. Je rappelle qu’avant d’oser prendre le chemin des pères et mères de famille, avant de s’engager dans la vie de couple, cette vie qui confronte de jeunes mariés à deux grandes difficultés : celle des rapports sans heurts avec le conjoint et celle, plus grande encore, des rapports avec la belle-famille, il faut s’être préparé avec soin. Cette auto-préparation consiste, d’une part, en une guerre couronnée de victoires multiples, à toutes ses attentes ; en d’autres termes, le candidat à la vie conjugale doit avoir appris ou s’être entraîné soigneusement à ne rien attendre de personne, à ne rien aimer ni rien avoir en aversion qui dépende d’autrui, à ne jamais rien exiger de l’autre mais à tout exiger de lui-même ; à donner sans attendre de recevoir, à respecter sans attendre d’être respecté, conscient néanmoins qu’en semant amour et respect, il récoltera amour et respect au centuple, en temps et en heure ; d’autre part, il doit s’être entraîné à ne jamais faire à autrui ce qu’il n’aime pas qu’on lui fasse. Et surtout, avant tout acte, il doit savoir se poser la question : "Et si l’on me faisait ça ?" et savoir se maîtriser et ne pas faire à l’autre ce que lui-même ne souhaiterait subir de la part de personne. Oui, cette auto-préparation est sine qua non, mais elle ne suffit pas pour vivre heureux en ménage. Il faut ensuite tenir compte d’un autre critère tout aussi important : le critère de la compatibilité. Un exemple vivant rendrait la chose plus claire à vos yeux. J’ai un grand ami que j’admire énormément et qui est généralement apprécié par tous dans ses milieux de fréquentation. Un homme plein de douceur, au cœur d’enfant mais en même temps très rigoureux. Un homme qui sait allier clémence et rigueur et qui, par conséquent, sait se faire aimer et respecter à la fois. Cet ami à qui je rends ici hommage s’appelle Gabin. Eh bien Gabin, il y a quelques années, était le petit ami d’une jeune fille qui est aujourd’hui sa femme. Mais au même moment, il avait une autre amie, très belle et consciente de sa propre beauté, et d’un même niveau intellectuel que lui. Ils étaient des amis inséparables. On aurait dit deux âmes-sœurs, deux âmes faites l’une pour l’autre. Alors nous, les proches et amis de Gabin, nous demandions pourquoi il ne se décidait pas à prendre plutôt celle-ci pour femme, au lieu de l’autre. Nous allions même jusqu’à exercer sur lui des pressions, de bonne foi, afin qu’il se décidât enfin à quitter sa petite amie d’alors qui était d’un niveau d’instruction inférieur au sien, pour celle-là avec qui l’entente était parfaite et la compagnie très agréable. Un jour, Gabin se décida enfin à me parler. Voici le contenu de son discours : « Greg, sans te mentir, j’aime beaucoup P. mais pour continuer à vivre heureux en devenant son mari, je dois d’abord faire un très grand travail de maîtrise sur moi-même. P… est très belle et attire l’attention des hommes sur elle. Sans être son petit ami, je sais à quel degré de jalousie je me suis retrouvé, toutes les fois que j’ai été témoin de ce fait. Que m’adviendrait-il donc le jour où je serais son mari ? Je suis encore très jaloux et ne me sens pas encore capable de supporter que d’autres hommes s’intéressent à ma femme sans un pincement au cœur, et surtout de la voir agir elle-même de manière à attirer l’attention. Je risque de me retrouver en enfer et de l’y entraîner avec moi. Alors je préfère, malgré mon amour pour P…, rester avec M… ; car avec cette dernière, je me sens moins vulnérable, plus en paix et en sécurité. » Je vous informe qu’il est marié aujourd’hui à M… avec qui il a eu trois enfants. Ils semblent très heureux ensemble, et l’homme clame avoir fait le meilleur choix. L’autre fille, P…, par respect pour son foyer, a pris ses distances. Et cela se comprend. Cet ami, Gabin, se connaissant et sincère avec lui-même, a su mettre au-dessus de son amour le critère très pesant de la compatibilité entre les futurs "époux". L’amour seul l’aurait uni à P… et aurait fait d’eux des nouveaux venus dans le cercle des couples malheureux. Cher lecteur, lorsque vous vous êtes bien préparé et que vous vous sentez prêt pour postuler à la vie conjugale, ne le faites pas sans lumière. Je vous propose la mienne. Ce sont trois critères obligatoires : un même niveau d’instruction et de conscience, l’honnêteté intellectuelle et un bon degré de liberté vis-à-vis des parents. Ces trois critères sont à vérifier soigneusement chez soi-même d’abord et chez l’autre à qui l’on veut s’unir ensuite. Chez soi-même d’abord, parce que beaucoup d’hommes se trompent, qui croient qu’ils sont de bons maris et ont toujours la malchance de tomber sur de mauvaises femmes. Qu’ils se détrompent et acceptent en toute honnêteté que, de même qu’il y a de mauvaises femmes au ménage, de même il y a de mauvais maris et pères de famille, qui font sans le savoir le malheur de leur foyer. Et qu’il en soit de même pour les femmes qui se croient d’office bonnes et tombent sur de mauvais hommes. Sachez qu’un "homme mauvais", s’il tombe sur une femme bonne, ne pourra même pas voir les qualités de sa femme. Le noir qui l’habite lui fera peindre en noir le blanc de sa femme. Et vice versa. Vous connaissez sûrement l’anecdote "Chacun porte sa vision du monde" : « Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient. Un jeune homme s’approcha et lui dit : -Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? Le vieil homme lui répondit par une question : « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » « Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir », dit le jeune homme. Le vieillard répondit : Tu trouveras les mêmes gens ici. Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question. - Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? Le vieil homme répondit de même : « Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » « Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter. », répondit le jeune homme. Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme. Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche : -Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ? -Celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son cœur. Source : fanadan.graphforum/t1002p40-contes-de-sagesse-du-monde-entier Cette anecdote nous montre éloquemment que nous ne voyons les autres que selon la nature de ce que nous portons en nous. Et chacun doit remplir lesdits critères lui-même d’abord, s’il veut vivre heureux en ménage. Un même niveau d’instruction parce qu’un homme bien instruit, s’il épouse par exemple une femme non instruite ou peu instruite, s’expose au danger de l’ennui en ménage. En effet, il risque fort de ne pas pouvoir échanger avec sa femme sur des sujets qui lui sont chers. Il lui sera difficile voire impossible de partager avec elles ses nouvelles découvertes ou expériences, ce qui le portera à trouver dehors d’autres interlocuteurs avec qui il pourra partager ses passions, avec qui il passera une bonne partie de son temps, au détriment de son ménage. Et si parmi ces interlocuteurs il se trouve une femme ou des femmes qui captivent son attention, et son affection, en avant les dégâts ! La situation est encore pire, surtout chez nous, lorsque la femme est plus instruite que l’homme. Chez nous où la femme, dans la mentalité de presque tous, est considérée comme une propriété de l’homme, la chose de l’homme. Chez nous où, quelles que soient ses occupations professionnelles, la femme doit faire face toute seule aux obligations d’ordre ménager. Le risque est alors grand, très grand, que l’homme soit aveuglé ou éborgné par un monstrueux complexe d’infériorité qui l’amène à méjuger sans cesse des comportements de la femme, à voir dans ses raisonnements, dans ses efforts vains pour s’expliquer, une attitude d’insoumission due à sa "trop grande instruction". De sa bouche il n’est pas surprenant d’entendre souvent des phrases du genre "Oui, tu veux me montrer que tu es une intellectuelle", "Je sais que tu es plus intelligente que moi !" L’atmosphère ainsi viciée rend infernale la vie de la femme qui, tôt ou tard, voudra vivre seule plutôt que de continuer à supporter un "goujat", un homme qui ne veut rien comprendre. Cher lecteur, voilà quelques exemples pour vous faire toucher du doigt l’importance d’un même niveau d’instruction de l’un et l’autre des futurs mariés. Il faut qu’ils soient au même niveau d’intelligence, et que chacun puisse argumenter ses points de vue sans faire usage d’œillères. Chacun doit pouvoir faire preuve d’honnêteté intellectuelle en restant ouvert aux idées contraires de l’autre, à ses points de vue différents, et surtout les accepter s’ils s’imposent par leur logique. Car une femme et un homme instruits, lorsqu’ils sont bornés, feront des conjoints dangereux : ils seront à coup sûr des despotes devant qui il faut toujours s’incliner, dont il faut toujours faire "la sainte volonté". Voilà donc le deuxième critère énoncé, sine qua non, dont il faut tenir compte, le critère de l’honnêteté intellectuelle, qui est la base même d’une bonne entente entre deux époux. Enfin le troisième critère, celui d’un degré élevé de liberté vis-à-vis de ses parents. Ce critère répond à une loi naturelle que l’on retrouve dans la Bible : « L’homme quittera son père et sa mère et se joindra à sa femme ; et les deux ne feront plus qu’un. » Je dis bien que ce précepte est cosmique, naturel. En effet, qu’observons-nous dans le phénomène de la reproduction, par exemple ? Nous observons que le spermatozoïde (gamète mâle) quitte son père et sa mère (la gonade mâle, les testicules, l’homme) et pénètre l’ovule en la femme, au niveau des trompes cette fois et non au niveau de l’ovaire (la gonade femelle). Avec l’ovule il forme un œuf qui séjourne un temps chez la femme, avant de s’en libérer absolument ensuite. L’homme se libère de ses parents et va s’unir à sa femme, et les deux ne font plus qu’un, tout comme le spermatozoïde se libère de l’homme, des testicules (ses parents) et va s’unir à l’ovule sa femme, et les deux font un en l’œuf, le futur enfant. Un homme qui n’a pas réussi à quitter affectueusement et mentalement ses parents ne peut pas faire un bon mari ! Un homme qui n’a pas appris à penser autrement que son père et sa mère, un homme qui est incapable de dire non à ses parents ou à ses frères et sœurs, sera nécessairement un mauvais mari. Un homme qui a subi, toute sa vie, l’autorité parentale, sans jamais revendiquer son autonomie de pensée et d’action, cet homme, s’il n’a pas réussi à conquérir sa liberté avant de se marier, risque de continuer à subir la pression parentale, même marié, et conduira son épouse en enfer, à coup sûr. Ce que j’affirme peut se vérifier un peu partout chez nous. Un homme bien, qui aime partager les conditions faites à la femme en l’aidant dans ses tâches ménagères (balayer, faire la cuisine et la vaisselle, laver et prendre soin des enfants, etc.) est généralement mal vu. Ou plutôt, la femme d’un tel homme est vue par sa belle-famille comme une sorcière qui a envoûté leur fils. Et un homme dominé par la peur de l’opinion des siens n’aidera jamais son épouse dans ses tâches ménagères. Il préférera s’asseoir devant la télé pendant que la femme, elle aussi épuisée par ses impératifs professionnels, s’attèle à faire la cuisine. Je connais un homme, c’est d’ailleurs mon cousin, qui a l’habitude d’aider sa femme, Agent Permanent de l’Etat, dans les tâches domestiques : comme elle, il balaie la chambre, fait la cuisine et la vaisselle, lave les enfants, fait la lessive, etc. Mais il arriva que sa mère leur rendît une visite de deux semaines. Du coup, pendant deux semaines, la femme a dû tout faire toute seule : Monsieur avait peur du jugement de sa mère. Un jour, cette mère est sortie ; alors il a pu s’offrir le plaisir de donner à manger à leur petit garçon de deux ans. Mais dès qu’il entendit la voix de sa mère qui signifiait son retour, il s’arrêta illico, abandonnant le petit garçon seul devant la nourriture, en attendant que la mère s’en charge. Je vous laisse imaginer la tristesse de cette femme confrontée malgré elle à la grande faiblesse, l’inconcevable faiblesse de son mari, de l’homme qu’elle aime, face à sa mère. C’est bien triste, cette réalité, mais c’est bien ainsi qu’agit l’homme resté très dépendant du regard de ses parents. Cher lecteur, estimez-vous heureux de prendre conscience de ces vérités, si vous n’êtes pas encore marié. Et ne vous mariez pas seulement par amour. Mariez-vous si votre petit(e) ami(e) et vous êtes compatibles. Si femme, vous avez fait de hautes études, des études universitaires par exemple, n’allez pas épouser un homme qui n’a jamais mis les pieds à l’université, parce qu’il est homme d’affaires ou transitaire et possède beaucoup d’argent. Si vous le faites, ne l’accusez pas demain de vous martyriser. Nul ne doit épouser quelqu’un simplement pour sa beauté, parce qu’il fait bien l’amour, parce qu’il a beaucoup d’argent… Ces critères ne font pas un ménage heureux. A bon entendeur, salut. Fait à Abomey-Calavi, ce 30 janvier 2013. Grégoire SOWADAN Tél : 97989811/94699848 E-mail : [email protected]
Posted on: Fri, 21 Jun 2013 08:30:26 +0000

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