LA CRISE DE LA LIBERTE DEMOCRATIQUE La liberté ne se donne pas, - TopicsExpress



          

LA CRISE DE LA LIBERTE DEMOCRATIQUE La liberté ne se donne pas, elle s’acquiert. Elle ne résulte pas d’une quête mais d’une conquête. C’est cela qui explique les soulèvements populaires du monde d’aujourd’hui. Ce ne sont ni la phraséologie, ni les théories qui mettront un terme à l’exploitation de l’homme par l’homme.Vu les problèmes qui secouent le monde d’aujourd’hui, vu les peuples qui se révoltent jours et nuits, il serait intéressant de nous arrêter un petit moment sur un mot facile à prononcer et difficile à comprendre et à adopter :LA LIBERTE. Paul Valery dans "Regard sur le monde actuel" où il affirme que le mot liberté est difficile voir impossible à définir : « liberté : c’est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu’ils ne parlent, qui demandent plus qu’ils ne répondent, mot très bon pour la controverse (désaccord), la dialectique, l’éloquence ». Les révoltes nées d’une volonté de s’exprimer librement, d’agir sans contrainte poussent les gens à se révolter. Vu l’égoïsme et l’égocentrisme des dirigeants de ce monde, finirons-nous par admettre avec évidence que la liberté et la démocratie sont presque inexistantes dans ce monde?. En effet, pour aborder le sujet de la liberté démocratique, il serait plus judicieux de définir d’abord la liberté. La liberté, une définition suffisamment large pour qu’elle s’applique à toutes les formes de liberté dont nous ne pouvons adopter qu’une définition négative : la liberté comme absence de contrainte. L’on parlera dès lors des libertés, le mot liberté se mettra au pluriel, car il y a autant de libertés que de contraintes dont on s’affranchit. La contrainte se définit comme tout obstacle, tout ce qui empêche l’affirmation de notre volonté. Cette contrainte qui assimile la liberté à l’absence de contrainte sera donc synonyme d’indétermination, autrement dit libre arbitre. Elle place notre volonté au centre de l’action comme dit Bossuet « Plus je cherche en moi la raison qui me détermine, plus je sens que je n’en ai aucune autre que ma volonté. Je sens par là clairement ma liberté ». L’affirmation de notre volonté constitue la base de notre liberté que Hegel également ainsi que Karl Marx prône l’action émancipatrice. Aujourd’hui il y a une prise de conscience collective, les gens sont sortis de leur léthargie pour apporter leur pierre à l’édifice des temps modernes. La liberté est conçue comme le principe caractéristique de l’homme. C’est dans ce sens que Rousseau dans le contrat social affirme que « renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme ». Sans pour autant oublier la loi, qui elle est donc indispensable à la préservation de l’ordre social et à la paix intérieure. La personne humaine est la seule valeur, le bonheur des personnes, la seule « fin en soi ». Les reglements dans les institutions, les administrations sont des moyens nécessaires pour la réalisation des aspirations individuelles. Gardons nous d’opposer discipline et liberté. Il faut une autorité pour protéger la liberté de chacun contre les empiètements injustifiés d’autrui. Ce qu’a très bien vu Jean Jacques Rousseau dont le « contrat social » peut être considéré comme « la charte de toute démocratie ». l’Etat n’a d’autre but que de réaliser et de garantir la liberté et l’égalité auxquels les individus ont naturellement droit : « Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune, la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse partout qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant, tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution ».La volonté générale est celle qui fait abstraction des intérêts divergents, des passions de chacun pour ne se soucier que du bien commun. Elle peut aisément se dégager dans les débats du peuple assemblé car les hommes ont des intérêts communs. Sans doute comme dit Jean Jacques Rousseau, c’est l’opposition des intérêts particuliers qui rend « nécessaire » le contrat mais c’est l’ « accord de ces mêmes intérêts qui le rend possible ». Mais l’idéalisme démocratique, lui aussi, a donné lieu à diverses critiques. Mais la démocratie mondiale est malade. Le XXIe siècle naissant apparait à bien des égards comme une époque de crise pour la démocratie. Cette crise est d’une façon plus générale la crise de la pensée individualiste et libérale. Théoriquement la doctrine libérale semble solide et harmonieuse. Benjamin Constant la caractérisait en toute son ampleur dans les termes suivants : « Liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique ; et par liberté j’entends le triomphe de l’individualité tant sur l’autorité qui voudrait gouverner que sur les masses qui réclament le droit d’asservir la minorité à la majorité. La majorité à celui de contraindre la minorité à respecter l’ordre. Mais tout ce qui ne trouble pas l’ordre, tout ce qui n’est qu’intérieur comme l’opinion, ne nuit pas à autrui. BS Badia Salhi, November 9, 2011
Posted on: Mon, 30 Sep 2013 17:32:33 +0000

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