LA DAME DE FER Assurément pour avoir été la plus en vue dans - TopicsExpress



          

LA DAME DE FER Assurément pour avoir été la plus en vue dans l’action gouvernementale, l’actuel premier ministre a réussi a bâtir une sorte d’onction populaire qui lui a valu de se retrouver dans trop de controverses à sa fonction actuelle. La tradition et la courtoisie républicaine exigent qu’on la félicite, qu’on l’encourage et qu’on lui fasse des voeux de succès, quelque soit l’opinion qu’on a sur son action. Il y a le temps de l’action et celui du jugement. Le surnom de la dame de fer que certains n’ont pas hésité à lui coller, lui vient de son intransigeance affiché dans la traque des biens dits mal acquis. Cette trouvaille de la seconde alternance est la traduction politique de la demande sociale de reddition des comptes galvaudée par les professionnels de la politique politicienne. Théorisée et galvanisée à souhait par des décalés d’un autre âge, elle a été le socle mal choisi sur lequel on a fait reposer la légitimité acquise par le Président dans la ferveur de l’élection. Faire croire à l’opinion que près de quatre mille milliards ont été dissipés au préjudice du contribuable permettait de rendre crédible une telle affabulation. Abattre par le symbole le fils de l’ancien Président de la République devenait ainsi un impératif politique pour répondre à la volonté d’un peuple que certains par le mensonge déformant avaient créé de toutes pièces. Comme ce ministre conseiller avec les excès qu’on lui connaît, qui disait avoir reçu des confidences d’un agent des services secrets français sur l’immensité de la fortune des Wade, comme cette organisation de lutte pour la transparence qui disait avoir les preuves de la dissimulation de quatre cent cinquante milliards quelque part dans le monde. On aimerait au passage souligner le fait que bien que connaissant d’après eux, l’endroit ou se trouve ces milliards que nous cherchons nous tous, ils n’ont jamais fourni le plus petit indice permettant de les retrouver. Un acharnement médiatique bien organisé devait permettre de façonner l’opinion sur les affirmations les plus saugrenues et rendre crédible les contrevérités. Le ridicule qui entoure de tels mensonges commence à se faire jour comme l’illustre l’air pantois de l’ex premier ministre la veille de son limogeage quand Mamadou Ibra Kane sur le plateau des Affaires de la Cité, faisant suite à ses réponses lui dit l’air interloqué, que pour Karim Wade, il ne reste finalement que les voitures. Mon propos n’est pas de parler du fond de cette affaire, le terme de la procédure en cours s’en chargera. Il me plaît juste de souligner le piège politique dans lequel on a enfermé le Président de la République et qui occulte toute son action politique au point de lui valoir cette décroissance dans l’opinion qu’aucun analyste politique objectif ne peut nier. La traque des biens mal acquis avant son terme se révèle par la lumière que seule la vérité peut jeter sur les choses une traque des biens imaginaires. Les politiciens qui l’y ont poussé, ont trouvé le refuge qu’ils convoitaient et ont choisi de garder un profil bas. Aucun d’entre eux, n’ose aujourd’hui encore publiquement assumer un tel discours. Ils ont mis ce fardeau sur la tête du Président et travaille à préparer leur posture dans un prochain régime si celui ci ne perdurait pas. Ils sont rompus à ce jeu qu’ils pratiquent depuis trente ans. Si le Président est élu, c’est grâce à eux, si le Président réussit, c’est encore grâce à eux, s’il échoue, ce sera sa faute, ils auront pris le soin de quitter le navire dés la première invasion d’eau. Seul le capitaine n’abandonne pas le navire qui coule. Il faudra bien dire la vérité au peuple un jour ou il s’en rendra compte de lui même. Un proverbe de chez nous dit que ce sont toujours vos amis qui aiguisent et vous donne le couteau qui vous égorgera. A cause de toutes les erreurs commises depuis un an et demi, le gouvernement qui vient d être mis sur pied est le gouvernement de la dernière chance pour lever le doute dans l’opinion quand à la capacité du Président de la République à prendre en charge les destinées de la nation. Ce doute peut avoir des effets dévastateurs sur son avenir politique parce qu’il ne vient pas des acteurs politiques mais du sénégalais lambda. C’est cela qui en fait un doute tenace car celui ci est indifférent aux équilibre de la macro– économie et ne percevra les changements que dans son assiette. Le défi à relever par la faute de ceux que je viens de nommer est devenu un parcours très difficile voire presque impossible parce qu’ils n’auront réussi qu’a susciter l’interpellation du gouvernement par le peuple sur ses problèmes, ce qui signifie en premier que tous les efforts qui avaient été consentis jusque là équivalent à zéro pour un acteur non averti. La visibilté de l’action du Président en a souffert. Il faut rappeler que le Président malgré son score électoral honorable était un outsider lors de l’élection présidentielle. On ne peut pas encore comparer son parcours à celui de Wade, opposant historique, qui était un tribun et galvanisait les foules. Son ancrage populaire est à bâtir et ça, maintenant. Sa légitimité est à consolider et renforcer. Avoir une dame de fer pour soutenir l’édifice peut certes constituer un atout car le fer dans ce contexte ne plie pas et ne se casse pas. Si le premier ministre a fait la preuve de son engagement, je ne suis pas sur qu’elle ait fini de prendre le pas sur ceux qui revendiquent leur antériorité dans la sphère présidentielle et dans l’APR. Elle doit mener le front de l’avant et éviter les frappes traîtresses de son propre camp. Le plus grand danger que court le fer, c’est la rouille qu’on ne voit pas sauf le jour ou tout l’édifice s’écroule. Être premier ministre c’est aussi jouer le rôle de fusible dans un système électrique avec l’obligation de veiller à ce qu’il n’y ait pas une surtension qui vous fasse sauter. On ne répare pas les fusibles, on les change, Mr Abdoul Mbaye vient de l’apprendre à ses dépens. Bonne chance madame le premier ministre et faites en sorte de ne pas provoquer ou laisser provoquer cette surtension dans le système. Pour ma part, le meilleur moyen d’y arriver est de bâtir la légitimité du Président de la. République sur ce qui unit et préoccupe tout les sénégalais, les progrès dans le domaine socio-économiques, l’amélioration du quotidien, le mieux vivre. L’Etat est une continuité et non une rupture qui implique qu’on recommence tout à zéro. On ne pourra pas continuer à nier les réalisations du Président Wade, quelque soit les reproches qu’on pense pouvoir lui faire sur sa gouvernance. Au fond, c’est le même État qui continue avec les mêmes institutions, les mêmes fonctionnaires et agents, juste un petit jeu de changement de chaises. Peut être qu’à la place de rupture, il faudrait parler de changement dans la continuité de l’Etat. Reconnaître les mérites de son prédécesseur, c’est se donner les moyens de mettre en exergue ce qu’on aura apporté en plus. Se mettre sur un plan comparatif, c’est comme se créer un adversaire virtuel qui risque de l’emporter sur vous car pouvant donner des coups sans en recevoir. Le seul enjeu est celui de l’histoire, et dans cent ans, le monument de la renaissance sera encore là pour rappeler Wade. Il faut bâtir le monument de Macky, c’est la déclaration de politique générale qui vous ait quelque part assigné. Macky premier ministre a sorti les éléphants blancs de Wade de la terre . SENGHOR ne renvoie dans la jeune génération actuelle qu’à un poète Président, DIOUF a été immortalisé par la francophonie. Quoi pour MACKY.
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 17:28:52 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015