LA FOI ET LA POLITIQUE: Quels liens? FRANCIS DJEGUEDE Parler - TopicsExpress



          

LA FOI ET LA POLITIQUE: Quels liens? FRANCIS DJEGUEDE Parler de la foi et de la politique demeure une nécessité fondamentale à l’approche systématique de l’Etre de l’Homme. Etre social et sociable qui implique une éthique et une religiosité. Si l’homme est un être social , il n’est pas moins un être religieux, et il l’est davantage. L’homme est un être religieux car créé à l’image de Dieu Trine et Un , Dieu-communauté qui fait expérimenter cette réalité à l’Homme qui devient être social et communautaire. Ainsi parler de foi et de politique, c’est parler de l’Homme dans sa réalité fondamentale. La Politique : son fondement théologal et ses implications théologiques Il n’est plus à démontrer que la politique est d’abord la gestion de la cité, l’ensemble des mécanismes directs et indirects qui interviennent dans la gestion d’une cité. Or la cité est don de Dieu, prolongement de l’être –ensemble de Dieu. La nature de l’être-ensemble de Dieu est l’archétype de celle des hommes. L’événement de l’incarnation exprime la volonté de Dieu de se révéler en plénitude à l’Homme mais surtout son désir d’authentifier l’être-ensemble des Hommes. Le Christ riche de son être-ensemble avec le Père et l’Esprit révèle à l’humanité le principe de tout l’Homme. Le Christ est l’Homme-même . Il est le Fils de l’Homme, de l’humanité et du Père par excellence. Révéler serviteur des Hommes, il les a servis jusqu’à la mort .La dimension théologale de la politique comme relation montre ainsi que la politique est d’abord SERVICE. La mort du Christ donne d’ailleurs la preuve patente et éloquente du bouleversement radical opéré par le message du Christ à l’ordre temporel et politique. Les motifs de la mort du Christ constituent en fait des principes novateurs inintelligibles et inaccessibles à ses détracteurs . Il scella ainsi par son sang les principes nouveaux de l’ordre temporel et politique Tout d’abord en se révélant Fils de Dieu venu dans le monde , il proclame pour l’humanité le service de l’Amour comme volonté suprême du Père et comme un principe nécessaire de l’ordre temporel et politique. Etre serviteur de l’Amour c’est aimer chaque citoyen et chaque communauté dans sa différence : « L’Homme existe comme être unique et inimitable, il existe en tant que moi capable de s’autodéterminer…….. La personne doit être comprise dans sa singularité inimitable et inéluctable…….Une société juste ne peut se réaliser que dans le respect de la dignité transcendante de la personne humaine » . La convergence des différences inhérentes à l’être-ensemble nécessite une fédération des énergies, des valeurs pour le Bien commun. Ensuite en bouleversant les mentalités ,les tabous aliénants de son époque et en révélant les politiques à eux-mêmes et en faisant la vérité sur eux il montre que les institutions sclérosées qui inhibent l’Homme et les politiques qui défigurent le visage de Dieu dans les sociétés humaines sont à interpeler. Le respect de Dieu pour la figure politique s’enracine dans son sentiment de respect envers elle comme figure humaine de son amour. : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Le Christ est venu réhabiliter cette figure d’amour de Dieu en toute personnalité politique. Le rapport au Bien commun dans les différents systèmes politiques : le cas du marxisme et de la démocratie « Parce que les liens humains sintensifient et sétendent peu à peu à lunivers entier, le bien commun, cest-à-dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes quà chacun de leurs membres, datteindre leur perfection dune façon plus totale et plus aisée, prend aujourdhui une extension de plus en plus universelle, et par suite recouvre des droits et des devoirs qui concernent tout le genre humain. Tout groupe doit tenir compte des besoins et des légitimes aspirations des autres groupes, et plus encore du bien commun de lensemble de la famille humaine » Le bien commun engage tous les membres de la société et aucun n’est exempté de collaborer selon ses propres capacités à le réaliser . Vu que la fin de la communauté politique est la personne humaine et le bien commun, quel est le rapport au bien commun dans le système marxiste ? Les idéologies marxistes avaient miroité et miroitent encor une cité idéale, qu’elles peinent à atteindre, du fait d’une erreur anthropologique fondamentale qui consiste à subordonner le bien de chacun au mécanisme social et le conçoit aussi en dehors du choix autonome . Sacrifier les masses humaines dans leur être profond pour une communauté idéaliste n’est pas du plan de Dieu. Le service du bien commun passe par la passion de la connaissance de la volonté de Dieu en Jésus. Quel est à présent le rapport au bien commun dans la démocratie ? « LEglise apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela savère opportun . Cependant, lEglise ne peut approuver la constitution de groupes dirigeants restreints qui usurpent le pouvoir de lEtat au profit de leurs intérêts particuliers ou à des fins idéologiques. Une démocratie authentique nest possible que dans un Etat de droit et sur la base dune conception correcte de la personne humaine. Elle requiert la réalisation des conditions nécessaires pour la promotion des personnes, par léducation et la formation à un vrai idéal, et aussi lépanouissement de la personnalité de la société, par la création de structures de participation et de coresponsabilité » La démocratie qui tend à être le meilleur système politique n’observe pas le meilleur rapport au bien commun. Le libéralisme qui y est en vogue demeure un danger permanent pour la réalisation du bien commun , du fait de la mauvaise répartition des biens et des catégorisations sociales. La démocratie doit aboutir à sa propre purification. Les hommes politiques : vous êtes invités à développer la crainte de Dieu ; sans elle vous ne pourrez rien. Sachez que la notion d’humanité est une notion de fraternité en Jésus vrai frère des hommes. Si la foi en Jésus n’anime pas l’homme politique il se sert lui-même et détruit son frère
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 17:23:03 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015