LA LIBERTE ABSOLUE DE TWEETER ‘N’EXISTE PAS By charles on 07/17/2013 | Leave a response TWEET Twitter est l’un des piliers de l’univers des médias sociaux. Le réseau compte plus d’un demi-milliard d’utilisateurs. Limités à 140 caractères les‘Tweets’, ces petits messages sont des sortes de blogs en raccourci. TWEETS A PROBLEMES Chéris des adeptes de la libre expression, recherchés par les hommes politiques en quête de notoriété, ils sont prisés par les journalistes qui ,dans cette mine d’expressions plus ou moins spontanées, guettent les propos hors normes ou imprudents. Naguère les propos de la compagne du chef de l’Etat prenant position contre le candidat officiel du PS avaient fait scandale. C’est aujourd’hui autour du compagnon de Cécile Duflot de provoquer l’émoi. Xavier Cantat, a été invité – comme tous les conjoint(e)s de ministres – à prendre place à la tribune officielle afin d’assister au traditionnel défilé du 14 juillet. Ce dernier ne s’est pas contenté de refuser le privilège, il a également lancé dans la nature internet plusieurs tweets antimilitaristes dont celui-ci très remarqué : « Fier que la chaise à mon nom reste vide au défilé de bottes des Champs Elysées #14Juillet » .Il a provoqué une tempête médiatique qui a contraint la ministre à se “désolidariser”. L’opposition s’est saisie de cette expression peu orthodoxe pour poser une question orale au gouvernement par la voie du député UMP Philippe Meunier..Le débat a été particulièrement vif arrachant quelques larmes à Cécile Duflot. Mme Lebranchu ministre de la Fonction publique a répondu: “elle était affectée parce que utiliser la liberté de son compagnon – un couple c’est deux libertés – pour poser une question à l’Assemblée nationale, c’était peut-être mal venu”. “Autant on peut comprendre ce qui se passe sur les réseaux sociaux, autant l’Assemblée nationale est un lieu où on fait la loi et on contrôle un gouvernement”, et pas le lieu où “se jeter sur une remarque d’un compagnon”. Même si elle estime que Xavier Cantat n’avait pas commis de “faute», elle pense qu’à la lumière de cet événement qui a suscité une polémique, il convenait sans doute que les conjoints de ministres réfléchissent à “trouver leurs propres règles”, leur situation leur ôtant “peut-être un peu de liberté”. PAS DE LIBERTE ABSOLUE DE TWEETER Contrairement à ce que souhaitent les partisans d’une liberté absolue, l’expression sur internet est aussi encadrée que la liberté de la presse. Internet n’est pas un media hors la loi mais un outil de diffusion de la pensée qui reste soums à toutes les restrictions légales et constitutionnelles. Les tweets n’échappent pas à la règle. Ils engagent la responsabilité de leurs auteurs. La diffusion, en octobre 2012, de tweets antisémites a choqué des utilisateurs français. L’association UEJF a réagi en portant plainte contre X afin de poursuivre les auteurs de ces messages haineux. Toutefois, pour cela, Twister devait transmettre l’identité des auteurs.L’entreprise s’est, d’abord, réfugiée derrière les lois californiennes qui encadrent l’entreprise et a refusé de collaborer avec la justice française. Malgré la confirmation du jugement par le tribunal au mois de mars, Twitter est resté sur ses positions dans la crainte que des utilisateurs se retournent contre l’entreprise. Après des mois de combat juridique, le site vient d’annoncer qu’il allait transmettre les informations à la justice. Twitter va s’engager dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, « dans le respect des législations nationales respectives ». Ainsi est confirmée la soumission d’internet au droit commun des medias. L’espressione spontané oui. L’atteinte aux droits et aux libertés des personnes physiques ou morales non. Charles Debbasch POSTED IN Charles Debbasch
Posted on: Sun, 15 Sep 2013 15:39:13 +0000