LA POUDRIERE DES CONNIVENCES Le gouvernement essaie de se sortir - TopicsExpress



          

LA POUDRIERE DES CONNIVENCES Le gouvernement essaie de se sortir de ce mauvais pas en regardant avec indifférence la reprise de la guerre entre les bandits des groupes Delmas 2 et Base 117, actifs dans les quartiers de Bel-Air, Simon Pelé, etc. Entre le gang et le vol chimérique organisé, ces bandits qui tirent à hauteur d’homme sont lâchés comme des chiens. Tout laisse penser qu’il existe une zone de connivence entre le pouvoir et eux. Question d’indiquer que la société est assise sur une poudrière qui peut exploser à tout moment. Surtout si le pouvoir est menacé de destitution par le Parlement. L’artifice consiste à mobiliser un certain nombre de marginaux pour semer la terreur et concentrer sur eux tous les regards. L’immense gâchis administratif est ainsi oublié. Et la collusion entre le Ministère de la Justice, qui libère les tueurs, et le Ministère de l’Intérieur qui utilise leurs services. Une autre zone de connivences est celle qui existe entre le pouvoir Martelly et l’ambassadeur aux jupons roses, ancienne collègue de Sophia Martelly à la USAID, connivence dénoncée par vingt-un (21) députés dans une lettre ouverte au président Obama en date du 23 août 2013. Martelly a montré que pour lui politique rime avec arrestation arbitraire comme le cas des frères Enold et Josué Florestal l’illustre. Il n’y va pas de main morte en nommant le commissaire fasciste Francisco René, alias « Gwo Moso », dont la première mesure a été de siffler « la fin de la récréation » à la manière du « le bal est fini » d’une autre triste période de notre histoire. Gwo Moso pratique un mélange de menaces et d’avertissements grotesques en refusant à des parlementaires le droit de visiter les deux frères Florestal incarcérés pour des motifs non élucidés. Il tente ainsi de restituer au label « autorité de l’État » le goût répressif perdu, retrouvé par les nostalgiques de l’ancien régime. Entretemps, le gouvernement Martelly donne la joie à son bon peuple en s’assurant d’accompagner ses prestations d’une ambiance de carnaval populaire tèt kale. Avec le double sens inhérent à un tel discours où les scrupules s’évanouissent. Candeur oblige ! Au cas où des trublions tenteraient d’interrompre la partie, Sweet Micky mettra ses talents d’acteur et sa vitalité à contribution. Avec sons, gestes et images, il sait comment accrocher l’attention des foules et tout est oublié. Il a le don de faire avaler au peuple, grâce à la musique, ce qui est contre ses intérêts. L’industrie de l’amusement saura absorber toutes les capacités de pensée et d’action. Les pulsions seront plus fortes que la raison. Solution boiteuse dira-t-on. Mais Sweet Micky sait comment faire triompher l’absurde avec sa musique mécanique et déshumanisée. C’est son for de danser et de faire danser sereinement dans un univers kafkaïen. Sa conviction personnelle. Surtout quand il peut compenser en semant ça et là les espèces sonnantes d’un mercantilisme vulgaire.
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 00:34:00 +0000

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